Résumé :
1942, Paris, Passage de la Bonne Graine. Rose, pour sauver son amie juive, Sarah,
décide d’intervenir auprès de l’officier chargé de l’enquête, Mark. Rose est mariée à un prisonnier de guerre, avec qui elle a un enfant. Pourtant elle va se lancer dans une passion avec cet Allemand qui va lui révéler la femme qu’elle est. Cet immeuble est le sanctuaire de femmes héroïques et ordinaires, veuves ou célibataires, juives ou athées, scandaleuses ou acariâtres.
Collaboration Horizontale, c’est l’histoire d’un amour interdit, d’une communauté de femmes solidaires, du quotidien d’un immeuble sous l’occupation... Entre héroïsme et trahison, il n’y a qu’un pas, souvent dangereux.
Ce titre, je l'attendais depuis que j'ai découvert les dessins et les histoires de Carole Maurel dans
Luisa ici et là ainsi que
L'apocalypse selon Magda. Avec le contexte de la Seconde Guerre mondiale et les histoires d'amours interdites, j'étais certaine d'aimer
Collaboration horizontale. Et j'avais raison !
Ces femmes qui cohabitent dans le même immeuble de Paris m'ont touchée. La plupart d'entre elles y sont seules depuis le départ de leurs maris à la guerre. Une autre s'y cache avec son fils car ils sont juifs. Les plus jeunes, les célibataires, doivent attendre le retour des soldats pour espérer se marier. Il y a cependant des hommes au pays mais ce sont les ennemis venus d'Allemagne...
La collaboration horizontale, c'est tout un pan de l'histoire française que je ne connaissais pas du tout. Je ne suis pas étonnée que des femmes aient entretenu secrètement des relations amoureuses avec les allemands pendant l'Occupation nazie mais je ne savais pas que le phénomène avait été aussi répandu. Je n'avais jamais entendu parler des "
tondues" qu'on a humiliées et punies devant le peuple.
Une fois de plus, les dessins de Carole Maurel m'ont charmée. Ils sont beaux et racontent beaucoup même sans texte. L'ambiance des années 40 est parfaitement rendue. Mon seul petit regret est d'avoir eu un peu mal à reconnaître toutes ces femmes. Si certaines se distinguent facilement comme Madame Flament ou Simone, d'autres étaient trop semblables. J'ai dû faire quelques retours en arrière.
J'ai beaucoup aimé
Collaboration horizontale. J'aurais aimé que l'album soit plus long, il s'y passe tellement de choses ! J'ai été touchée par les personnages puis j'ai aussi beaucoup appris. N'est-ce pas tout ce qu'on recherche dans une lecture ?
D'autres albums de Carole Maurel sur mon blogue : Luisa ici et là et
L'apocalypse selon Magda
Collaboration horizontale - Navie & Carole Maurel
Éditions Delcourt 2017
144 pages
Cette semaine, le récapitulatif des "BD de la semaine" se trouve chez Stephie.