mercredi 20 novembre 2013

L'invitation - Jim & Mermoux

Résumé :

L'invitation est une histoire touchante et sensible. Une histoire de coups de fil en pleine nuit, de routes désertes et de champagne plus ou moins frais. C'est une histoire d'amis. De ceux qui déçoivent, parfois, un peu... De ceux qui ne déçoivent jamais...

La semaine dernière je vous proposais une BD qui offrait une réflexion sur l'amour. Cette fois, c'est une belle réflexion sur l'amitié que je vous propose avec L'invitationÀ la bibliothèque, la couverture douce et teintée de nostalgie m'a tout de suite donné le goût de l'emprunter. Je n'avais pas préalablement noté ce titre, je n'en savais donc rien du tout.

L'idée de départ de cette histoire, bâtie comme une pièce de théâtre, est très bonne. Il s'agit d'un véritable test d'amitié ! Comme les héros, je crois que d'appeler ses amis à 2h30 du matin en leur mentionnant qu'on a besoin d'aide (même si c'est faux) est une excellente façon de voir l'importance qu'ils nous accordent. J'étais alors curieuse de voir quelle tournure leur petit jeu allait prendre. Le scénario est sympathique et touchant par moment. Les relations entre les personnages sont tout à fait réalistes entraînant son lot de déceptions et de surprises. 

Les illustrations me plaisent bien et elles collent parfaitement à l'ambiance intime de l'histoire. 

Je ne cris pas au coup de coeur cette semaine mais j'affirme avoir passer un bon moment avec cet album one-shot.


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mercredi 13 novembre 2013

Amorostasia - Cyril Bonin

Résumé :

A Paris, aujourd'hui. Une épidémie sévit dans la ville : l'amorastasie. La première victime a été retrouvée figée devant sa fenêtre, une demande de mariage à la main, puis ce fut le tour d'un jeune couple s'embrassant dans la rue. Rigidité et mutisme caractérisent cette étrange maladie qui plonge les personnes atteintes dans un état catatonique.


Suite à la lecture de commentaires très positifs vis-à-vis de cet album, j'en ai fait l'achat. Je n'avais pas envie d'attendre qu'il soit disponible à ma bibliothèque. Je suis très heureuse de mon choix, cette BD s'avère un coup de coeur, c'est certain !

Tout commence à Paris. C'est normal pour la capitale mondiale du romantisme et de l'amour ! Des gens de tous âges sont pétrifiés sur place après avoir ressenti un vif sentiment d'amour. C'est le point de départ de ce brillant scénario. Mais, au-delà du scénario, Cyril Bonin offre une superbe réflexion sur l'amour et une métaphore sur ce thème universel. Une fois le bouquin refermé, je paris que vous vous surprendrez comme moi à repenser à cette épidémie et aux conséquences qu'elle pourrait occasionner si elle existait réellement. Je me suis amusée à imaginer qui pourrait être atteint dans mon entourage...

On aborde aussi un thème fort et dérangeant : la discrimination par l'État. Ici, ce sont les femmes qui ont provoqué l'Amorostasie par le passé qui sont pointées du doigt. Elle ont le devoir de porter un brassard en public ce qui m'a inévitablement fait penser aux étoiles jaunes que devaient porter les Juifs durant la guerre ou les triangles roses qui marquaient les homosexuels.

L'idée de pétrifier les personnages est aussi excellente. J'essayais de deviner s'ils l'étaient avant même qu'on nous révèle. Parfois, en voyant l'expression du visage de l'un d'entre eux, je pensais "ça y est, il est figé". Puis, non, dans les cases suivantes, il changeait de posture ou d'expression. En tant que lectrice, j'étais toujours alerte car on ne sait jamais quand l'Amorostasie va frapper !

Finalement, je n'ai jamais mis les pieds à Paris (malgré deux beaux voyages en France) mais cet album m'a permis de m'imaginer y être. Les dessins sont beaux et fins.

Tout est excellent dans cet album ! Je ne peux que chaudement vous recommander cette lecture.





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samedi 9 novembre 2013

La liste de mes envies - Grégoire Delacourt

Quatrième de couverture :

Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

La liste de mes envies
est un roman qui aurait pu être vraiment bien. Il aurait pu être réfléchi et passionnant car il nous amène sur une nouvelle piste de réflexion en rapport avec une question vieille comme le monde : est-ce que l'argent fait le bonheur? Malheureusement, l'auteur n'a pas su écrire le roman auquel je m'attendais en lisant le "pitch".

Jocelyne est un personnage très ordinaire mais il ressemble à tant de femmes qu'il devient tout à fait intéressant. Son blog, ses idées et ses rêves la rendent aimable vis à vis le lecteur. J'avais envie de découvrir son destin sachant qu'elle allait gagner le gros lot à la loterie. Au final, j'ai été déçue. Les situations m'ont semblé balancées avec empressement, sans détails. Les personnages de l'entourage de Jocelyne sont trop caricaturaux pour qu'on y croit véritablement. La fameuse réflexion sur l'argent et le bonheur n'est pas poussée, on ne l'aborde qu'en surface. Il y avait pourtant matière à raconter une longue histoire presque philosophique ! Celle de Grégoire Delacourt est malheureusement trop courte. En refermant le bouquin, j'ai eu une impression d'oeuvre inachevée.

Donc, oui, ce roman aurait pu être vraiment bien mais, selon moi, il est juste bien. 

mercredi 6 novembre 2013

Les chroniques d'une fille indigne - Caroline Allard & Francis Desharnais

Résumé :

À parcourir cette collection de mots d’enfants, une conclusion s’impose : Lalie a l’esprit tordu, elle manque totalement de respect à l’égard de quiconque ne partage pas ses opinions et elle est obsédée par tout ce qui concerne les crottes. Bref, impossible de ne pas l’aimer. Force est de constater que Lalie est la digne fille de Mère indigne et elle le prouve chaque fois qu’elle ouvre la bouche. 

Recueillies par l’instinct maternel douteux de Caroline Allard et illustrées par le crayon malicieux de Francis Desharnais, Les chroniques d’une fille indigne nous ouvrent une fenêtre sur un univers enfantin réjouissant, où sagesse et délire font des mauvais coups ensemble, main dans la main. Les mots d’enfants mettent souvent l’accent sur le côté « mignon » de ces petites bestioles. Les chroniques d’une fille indigne vont plutôt exploiter le côté iconoclaste, déjanté et très souvent irrévérencieux des enfants. La vision de la vie, fantasque et effrontée, de Lalie, nous rappelle que les enfants, c’est certes la douceur de l’amour inconditionnel, mais aussi les joies de l’insolence et de l’audace.


Les chroniques d’une fille indigne se veut un espèce de recueil de mots d'enfants parfois charmants, parfois "pas cutes du tout" mais souvent drôles. Si je l'ai acheté sans réfléchir, c'est grâce au sous-titre qui me faisait déjà rire  "j'ai vraiment des parents de base" !

J'ai passé un bon moment de détente avec ce petit livre québécois. Petit, oui, mais pas trop. Il contient 150 planches. Le concept est très simple: quatre cases par page et un gag à chacune des pages.  C'est sympathique ! Lalie, portant son petit t-shirt noir avec une tête de mort, a vraiment l'air d'un petit diable ! Elle et sa maman sont des personnages savoureux de même que leurs dialogues. J'avais toujours le sourire aux lèvres ! De plus, les dessins sont jolis et collent parfaitement à l'univers faussement enfantin de l'auteur. Ça se lit sans effort et avec plaisir !

À offrir particulièrement aux jeunes parents d'enfants qui n'ont pas la langue dans leur poche !



J'ai trouvé une entrevue radio intéressante avec la scénariste et le dessinateur. Vous pouvez l'écouter ici.


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lundi 4 novembre 2013

Avant d'aller dormir - S.J. Watson

Quatrième de couverture :


À la suite d’un accident survenu une vingtaine d’années plus tôt, Christine est aujourd’hui affectée d’un cas très rare d’amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire ayant la vie devant elle, avant de découvrir qu’elle a en fait 47 ans et qu’elle est mariée depuis vingt ans. Son dernier espoir réside dans son nouveau médecin, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime afin qu’elle puisse se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien et ainsi reconstituer peu à peu son existence. Quand elle commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, Christine est loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer. Très vite elle va devoir remettre en question ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son passé… et sur son présent.

Ne le dis à personne, d’Harlan Coben, Shutter Island, de Dennis Lehane, Tokyo, de Mo Hayder… il est des livres dont la publication marque irrémédiablement le genre et hisse leur auteur au rang des incontournables du polar. Gageons que Avant d’aller dormir de S. J. Watson va tout de suite aller rejoindre ce cercle très fermé. Avec une héroïne à laquelle on s’attache instantanément, un récit à la construction aussi machiavélique qu’époustouflante et un suspense de tous les instants, une seule questiohante l’esprit du lecteur une fois la dernière page refermée : à quand le prochain Watson ? Les éditeurs évoquent souvent « un livre qu’on ne peut pas lâcher ». Voici un livre qu’on ne peut véritablement pas lâcher !


Il y avait longtemps que ce polar figurait dans mon calepin avec les autres titres de romans que j'ai envie de lire. J'en avais entendu parler à la télévision et sur de nombreux blogs. Il avait beaucoup fait jaser à sa sortie. La quatrième de couverture est également très alléchante ! Mais, qu'en est-il vraiment ? Selon moi, c'est un polar divertissant mais qui traîne un peu en longueur. Ce livre m'a beaucoup fait penser au film Mémento (mais sans les longueurs).

L'auteur sait mettre la table pour un grand suspense. Les personnages, peu nombreux, sont très intrigants. Les dialogues entre Christine et Ben sont intéressants. Le lecteur ne peut faire autrement que de se poser des millions de questions à leur sujet jusqu'à la fin qui est, elle, tout à fait géniale. J'espèrais être surprise, je n'ai pas été déçue ! Il n'y a pas de violence superflue, seulement une tension bien palpable. Par contre, malgré la brillante construction et la fin époustouflante, j'avoue avoir "trouvé le temps long" par moment. Les personnages se répètent souvent. Je sais que, compte tenu de l'handicap du personnage principal, c'est tout à fait normal mais quand même ça me lassais... 

Je ne veux absolument pas vous dissuader de le lire par contre. L'intrigue est superbement bien ficelée. Et, la fin, à elle seule, en vaut la peine !

Avant d'aller dormir - S.J. Watson
Éditions Sonatine 2011
400 pages

samedi 2 novembre 2013

Carrie au bal du diable, la version de 1976

N'ayant pu terminer ma grosse brique Ça à temps, j'ai opté pour un revisionnement du film de Carrie pour la journée "Stephen King". J'avais envie de voir le remake qui est actuellement à l'affiche dans les cinémas du Québec mais les mauvaises critiques m'ont découragé. Carrie est un des livres de King que j'ai préféré, j'espère qu'on en ait pas fait un film niais en 2013. Pour le billet sur ma grosse brique Ça, il faudra attendre encore un peu... Le temps me manque.

Qui n'a jamais vu ce film culte de Brian de Palma ? En fait, dans ma génération, plusieurs ! Une année, à l'Halloween, j'avais envie de me déguiser en Carrie, dans un robe blanche ensanglée de sang de cochon et ceux à qui je l'avais dit m'avaient demandé qui c'était. J'ai naturellement changé d'idée pour le costume. Donc, pour ces gens, voici un petit résumé. Carrie est un adolescente, mal dans sa peau, qui vit avec une mère  contrôlante et extrémiste pour tout ce qui a trait à la religion. Carrie n'a pas le physique qu'elle voudrait et elle est, depuis toujours, le bouc émissaire de sa classe. Le jour de ses premières règles (qui se pointent dans les douches de l'école, après un cours d'éducation physique), elle est humiliée par ses pairs. Suite à cette journée, non seulement Carrie est devenue une femme mais elle développe aussi des dons de télékinésie que sa mère associe rapidement au diable...

Je n'ai pas vu ce film à sa sortie (il me restait au moins 10 ans avant même d'être dans le ventre de ma mère) mais ça ne m'empêche pas de beaucoup l'aimer. Je ne lui trouve que des qualités. Sissi Spacek qui joue le rôle de Carrie est épatante ! Timide au début, elle sait être folle à souhait à la fin ! Mon seul petit bémol : la scène dans la douche ! C'est quoi la petite musique qui accompagne des images d'une fille qui se lave presque "amoureusement" ? Ce n'est franchement pas crédible lorsqu'on se rend compte que ça se passe dans les douches d'un vestiaire ! Mis à part ce point, je vous le recommande, évidemment. C'est un classique à voir ou à revoir.