mercredi 30 septembre 2015

L'entrevue - Manuele Fior

Résumé :

En Italie, dans un futur proche. Parce qu’il pense avoir aperçu un vaisseau spatial dans le ciel, Raniero, un psychologue âgé d’une cinquantaine d’années, est victime d’un accident de la route. En instance de divorce, la voiture cassée, son cou maintenu par une minerve, il reprend le travail et fait la connaissance d’une nouvelle patiente, Dora, qui prétend avoir vu également le vaisseau spatial, et pouvoir communiquer par télépathie. Troublé par ses révélations, Raniero perd un à un tous ses repères. D’autant que sa femme et lui sont victimes d’une agression violente qui détruit à jamais le peu d’affection qui reste entre eux. Et que Dora, adepte de la nouvelle charte sociale qui prescrit l’amour libre, lui tourne la tête, malgré les sarcasmes de sa colocataire Rosella, qui se gausse de voir ce vieux crouton tomber amoureux de sa copine…


Il y a un peu plus d'un an, j'ai lu Cinq mille kilomètres par seconde de Manuele Fior. Malgré de beaux dessins et un jeu de couleurs chaudes et froides intéressant, j'étais passé à côté. Lorsque j'ai aperçu L'entrevue sur un présentoir de ma bibliothèque, j'ai voulu lui donner une seconde chance.

Dans L'entrevue, tout est noir, blanc et gris ce qui rend l'ambiance parfois inquiétante, parfois douce. Le dessin a encore une fois beaucoup de classe. Il y a de belles idées dans cet album. Laisser plusieurs cases toute noires est l'une d'elles. L'imagination du lecteur est alors requise pour imaginer ce qu'il se passe dans cette obscurité complète.

Par contre, je me suis ennuyée avec cette histoire de science-fiction qui n'en est pas vraiment une. Malgré un départ très intrigant avec cette vision et l'accident de voiture, l'intérêt du scénario demeure un mystère pour moi. Raniero n'a pas su me toucher avec ses problèmes conjugaux. Dora est un personnage très fade aussi. Sa colocataire était beaucoup plus intéressante. Et je dois dire que je n'ai pas tout compris. J'espérais que la fameuse entrevue amènerait beaucoup plus de réponses. Je n'ai pas l'habitude d'être dans le néant comme ça. L'auteur a voulu faire dans la fine psychologie mais, selon moi, il en a trop fait.

Malheureusement, j'en arrive au verdict suivant : je n'ai pas d'affinités avec l'univers de Manuele Fior.



L'entrevue - Manuele Fior
Édition Futuropolis 2013
176 pages



vendredi 25 septembre 2015

Paul au cinéma

Paul à Québec, il fallait que j'aille le voir, c'était obligé ! Je suis une fan de Paul. J'ai relu les bandes dessinées plusieurs fois et j'attends chacune des nouvelles parutions avec impatience. J'avais à la fois très hâte de voir l'adaptation et très peur d'être déçue. Au final, bien que la BD soit mieux selon moi, je n'ai pas été déçue. Le film est excellent.

L'adaptation débute par une animation réussie mélangeant les dessins de Michel Rabagliati et les décors de François Bouvier. Une fois la disparition en fondu terminée, les acteurs ont toute la place et ils la prennent de façon remarquable. J'ai toujours hâte de voir la tête des acteurs lorsqu'un film est une adaptation. Dans celle-ci, j'ai été agréablement surprise de voir à quel point ils ressemblent physiquement aux personnages de la BD. François Létourneau n'a pas seulement les gros sourcils de Paul, il a quelque chose d'autre de lui aussi. Je n'ai jamais vraiment aimé ses rôles (dans Série noire ou encore Québec-Montréal) mais il était parfait dans celui de Paul. Ils ont tous fait un excellent travail. La jeune interprète de Rose était aussi éblouissante. Elle m'a particulièrement touchée avec sa casquette de grand-père. Je revoyais la petite Rose du livre ! Les plus allumés auront remarqué la présence de Michel Rabagliati, le dessinateur de Paul, dans une chorale. 

L'histoire, vous la connaissez sans doute, est celle d'une famille tissée serrée qui doit faire face à la maladie d'un des leurs. Il s'agit de Roland qui est le mari de Lisette, le père des "lapins", le grand-père des "petits lapins" et le beau-père des autres. La maladie amène inévitablement des sautes d'humeur et de la tristesse mais aussi de la tendresse et de l'entraide.  Ils se serrent les coudes pour offrir une belle fin de vie à Roland. Plusieurs familles ont vécu ce que vit celle de Paul dont la mienne. C'est la raison pourquoi ce film est si touchant et si vrai. Roland, pour moi, c'est Edouard mon grand-père.

J'ai retrouvé dans le film ce que j'aime tant dans les albums : des personnages qui nous ressemblent, des liens familiaux forts, des moments de bonheur, de l'amour et de l'humour. Je suis encore plus impatiente de lire le prochain album de Rabagliati Paul dans le nord qui paraîtra en octobre.

Mon billet à propos du roman : Paul à Québec

dimanche 20 septembre 2015

Le vide de nos coeurs - Jasmine Warga

Quatrième de couverture :

Aysel a pris sa décision: elle doit disparaître. Depuis que son père a provoqué l'accident fatal qui a marqué sa petit ville à jamais, la vie est devenue trop difficile à supporter.

Cependant, elle n'est pas sûre d'avoir le courage d'y arriver seule. C'est alors qu'elle découvre Smooth Passages, un site qui lui permettra de trouver un compagnon pour oser sauter le pas. Elle choisit FrozenRobot, alias Roman, lui aussi victime d'une tragédie familiale.

Aysel et Roman n'ont rien en commun, mais il commencent à s'apprivoiser petit à petit. Lorsque la date fatidique approche, Aysel se pose des questions. Méritent-ils de s'infliger un tel sort quand l'amour semble pouvoir guérir les blessures les plus profondes? Et comment convaincre Roman, dont le coeur est vide depuis trop longtemps?


Le vide de nos coeurs est un autre roman de cette immense vague young adult. C'est presque un tsunami ! Cependant, dès la lecture de la quatrième de couverture, j'ai compris qu'il ressortirait du lot avec ses thèmes délicats mais audacieux. Cette douzaine de petites lignes m'a très vite donné envie de m'y attarder.

Aysel et Roman sont marqués à vie par deux événements terribles que peu de gens vivront au cours de leur existence. Ils ne sont pas encore des adultes mais ils ont déjà un mal de vivre qui ne les quitte plus. Roman est rongé par la culpabilité alors qu'Aysel a peur d'elle-même. Leur désir de disparaître est leur seul point en commun lorsqu'ils se rencontrent. L'histoire entre Aysel et Roman commence donc en même temps que leur décompte fatal. À chacun des chapitres, le nombre de jours qu'il reste avant le funeste événement est indiqué. Et lorsque ces nombres deviennent des chiffres, la tension monte inévitablement. Redoutant la fin, je n'avais pas envie d'avancer et pourtant je voulais continuer de connaître ces personnages. C'est inhabituel d'être en désaccord avec la quête des personnages principaux. On s'attache à eux et particulièrement à Aysel qui nous livre davantage ses pensées. Mais, même si on arrive à la comprendre, on voudrait tellement lui dire que le suicide n'est pas la bonne solution ! 

Je ne vous cacherai pas que cette histoire est bouleversante mais tout n'est pas noir tout le temps. Certains moments sont humoristiques et d'autres sont empreints de tendresse. Les deux adolescents s'écoutent pour se comprendre et c'est très beau. J'ai aimé aussi le petit frère qui tente de faire plaisir à sa sœur comme il peut. Les enfants comprennent bien mieux la dépression qu'on pourrait le croire. Et puis, on nous rappelle aussi qu'il y a toujours de l'espoir.

Parler du suicide chez les jeunes n'est pas facile. Et parler de suicide aux jeunes l'est encore moins. Écrire sur ce sujet était un pari risqué. L'auteure aurait pu faire une grosse gaffe mais elle n'en a fait aucune. Une vraie réussite !

Le vide de nos coeurs - Jasmine Warga
Éditions Hugo et Cie 2015
306 pages

mercredi 16 septembre 2015

Alvin (L'héritage d'Abélard T.1) - Dillies & Hautière

Résumé :

Régis Hautière et Renaud Dillies signent la suite d'Abélard avec le nouveau diptyque Alvin. Son ami disparu, l'ours mal léché Gaston traîne son désespoir à New York. Mais rien à faire ! Son karma doit être d'aider les petits êtres aux mille questions ! Alvin, un jeune orphelin revêche, profitera de sa belle âme. Les voilà sur les routes, accompagnés, pour ne rien arranger, d'un prédicateur fou ! Poésie, dialogues truculents et virtuosité graphique se mêlent pour une très belle ode à la différence et à l'entraide.



Presque toute la blogosphère est tombée sous le charme du petit Abélard !  Bien que je ne puisse qualifier cette histoire de coup de coeur comme plusieurs, j'avais aimé le début lors de la lecture du premier tome mais j'ai vraiment préféré la suite dans le deuxième tome. L'histoire était passée de "toute mignonne" à "touchante". Il était donc évident que je lirais Alvin, la suite de la suite !

Dès les premières pages, nous sommes en terrain connu avec Gaston. C'est un personnage que j'avais beaucoup aimé. Le gros ours bosse maintenant à la construction de la ville New York. Lorsqu'il n'est pas sur un chantier, il fréquente un bar le George’s friends café. Il boit et essaie de tuer le temps avec une prostituée appelée Purity. Celle-ci m'a rappelée d'autres allumeuses aperçues dans les albums précédents et je dois avouer que je suis déçue de la place des femmes dans cette série. Dans ce tome par exemple, il n'y a que deux femmes qui apparaissent sur plus d'une planche : une espèce de riche prétentieuse et une prostituée qui a abandonné son enfant. Ce doit être mon petit côté féministe mais ça m'agace qu'elles soient sous-représentées et mal représentées Je vais sans doute m'attirer les foudres des nombreux fans mais, rassurez-vous, j'ai aimé Alvin. Vous pouvez lire la suite de mon billet sans crainte !

Le scénario m'a beaucoup plu malgré qu'il soit plus triste et noir que ceux des albums d'Abélard. À l'image de Gaston, les thèmes sont durs : abandon, solitude, immigration, prostitution, etc. Les personnages principaux sont tourmentés et désillusionnés. La vie en Amérique n'a rien d'un rêve pour eux. Ils forment une paire originale qu'on adopte tout de suite malgré ses travers. Alvin a tout un caractère mais il me plait ! Retrouver Abélard le temps d'une rêverie de Gaston était agréable aussi.

Au final, il y a beaucoup plus de positif que de négatif à faire ressortir de cet album. Dillies et Hautière nous offrent encore un très bon moment et, comme toujours, de bonnes pistes de réflexions. 

Alvin (L'héritage d'Abélard T.1) - Dillies & Hautière
Éditions Dargaud 2015
56 pages

dimanche 13 septembre 2015

Et au pire, on se mariera - Sophie Bienvenu

Quatrième de couverture :

Avant de rencontrer Baz, Aïcha était tout le temps enragée. Elle traînait son enfance brisée en essayant d’éviter sa mère, les vieux puants et les seringues usées du parc. Maintenant qu’elle est amoureuse, elle voit les balançoires dans les parcs de Centre-Sud. Voilà pourquoi, pour Baz, Aïcha ferait tout, même le pire. Tout, c’est ce qu’elle doit raconter à cette femme qui la regarde comme une page de faits divers. Mais suivre le récit d’Aïcha, c’est entrer dans un labyrinthe pour s’y perdre autant qu’elle.

Une confrontation déchirante et drôle où l’émotion court. La langue à fleur de peau de Et au pire, on se mariera se trouve à la croisée du romanesque, du théâtre de rue et de la déposition.


Ouf ! Quel texte ! Quand j'ai choisi ce livre je ne savais pas vraiment de quoi il parlait. L'avoir su, je ne suis pas certaine que j'aurais voulu le lire mais je me suis jeter dessus parce que j'ai eu un coup de coeur pour Chercher Sam de Sophie Bienvenu. À l'instar de ce dernier, Et au pire, on se mariera aborde des sujets difficiles mais de brillante façon. C'est déstabilisant, c'est tough mais ça se lit d'un trait !

Au début du récit, nous comprenons qu'une jeune fille discute avec une personne dont on ignore le rôle. Elle fait un monologue qui n'en est pas vraiment un. La personne, que l'on devine rapidement être une travailleuse sociale, s'adresse à elle. Nous comprenons qu'elle lui pose des questions même si elles sont absentes du texte. En fait, jamais un autre personnage n'a la parole dans ce livre. C'est incroyable de réaliser que nous pouvons suivre toute la discussion en ayant que la moitié sous les yeux ! Les points de suspension sont très révélateurs. L'auteure est très habile.

Pendant cet interrogatoire, Aïcha, âgée de 13 ans, raconte autant ses fantasmes que les faits réels. C'est ce qui m'a le plus déstabilisé. C'est au lecteur de tenter de dissocier le vrai du faux comme le bien du mal dans les parties confuses. La tâche n'est pas facile. Et que dire de la fin ? Je suis restée sans mot.   
                                                           
Malgré des thèmes qui ne m'attiraient pas du tout, Sophie Bienvenu m'a renversé une fois de plus avec ce roman. Elle est incroyablement talentueuse. 

Et au pire, on se mariera - Sophie Bienvenu
Éditions La Mèche (nouvelle édition) 2015
160 pages

samedi 12 septembre 2015

Blog'anniversaire !

Mon blog existe depuis 7 ans aujourd'hui ! 


Jamais je n'aurais cru le tenir si longtemps ! En même temps, c'est une évidence puisque j'en ai besoin. J'ai besoin de parler de mes lectures et, sans mon blog, j'ai peu d'occasions de le faire. Alors il est là pour rester encore quelques années je l'espère !

Merci pour vos visites, vos commentaires, vos échanges et vos partenariats, merci !

mercredi 9 septembre 2015

Un bonheur presque parfait (Les nombrils T.7) - Delaf & Dubuc

Résumé (ATTENTION SPOILERS DES TOMES PRÉCÉDENTS) :

Pour Vicky, le bonheur est total : ses parents la préfèrent enfin (!) à son insupportable grande soeur Rebecca, elle sort avec James, beau jeune homme promis au plus bel avenir, et le barbecue familial de fin d'été lui permet d'afficher son insolente réussite à la face de tous les voisins.

Quant à Jenny, elle connaît un double bonheur : avec le musculeux Jean-Franky, elle a les tablettes de chocolat ; avec le gentil Hugo, elle a les attentions de chaque instant. Karine, elle, a une nouvelle passion et ce n'est pas un garçon : son groupe de musique est sur le point d'être signé par un gros producteur, mais pour cela elle doit d'abord remonter le moral à Albin, leader de la formation, qui est en pleine dépression depuis les événements tragiques de l'été (et du tome 6).

Mais la vie est cruelle et le bonheur fragile, surtout quand on triche avec ses propres sentiments.
Heureusement qu'il reste l'amitié...


Le septième tome des Nombrils ! J'attendais cette sortie depuis longtemps car les auteurs ont la mauvaise habitude de clore avec des fins qui nous donnent directement envie de se jeter sur le suivant ! C'était le cas avec Un été trop mortel et ça l'est encore avec Un bonheur presque parfait. J'avais apprécié le début de la série mais j'ai véritablement adoré les quatrièmecinquième et sixième tomes. L'histoire a commencé à évoluer alors que dans les précédents elle stagnait un peu. Ce tout dernier tome est dans la même veine que ceux que j'ai adoré.

Pour ceux qui n'ont pas peur des spoilers -------------------------------------------->
Si le cinquième tome était celui de Karine, ce septième tome est définitivement celui de Vicky. Son évolution est presque aussi marquée que celle de son amie. Elle gagne beaucoup en maturité. Elle en aura assurément besoin pour la suite des choses car l'album se termine sur une grosse surprise pour elle (et Jenny !). Il y a une révélation à la toute dernière page à laquelle j'avais déjà pensé à la lecture des tomes précédents mais je l'avais oublié en cours de route. Pourtant, j'avais raison !

Vicky est peut-être la vedette (comme sur la couverture d'ailleurs) mais les autres personnages sont tous au rendez-vous : Karine, Albin, James, Mégane, Hugo, Murphy, Jean-Frankie et les autres. Jenny prend aussi beaucoup de place. Il ne manque que Dan !

Bref, si vous êtes fan, vous ne serez pas déçus ! En passant, Delaf et Dubuc nous ont fait un petit clin d'oeil à la page 23. Cherchez bien, ils se sont dessinés ! J'aime ces petites attentions qu'ils offrent à leurs lecteurs.
Une bonheur presque parfait (Les nombrils T.7) - Delaf & Dubuc
Éditions Dupuis 2015
52 pages

lundi 7 septembre 2015

Si loin de toi - Tess Sharpe

Quatrième de couverture :

Quand la vérité ne vous laisse plus respirer...
Sophie Winters a failli mourir.
Deux fois.
Survivante.

Blessée à vie, elle est accro aux antidouleurs.
Droguée.

Mina, sa meilleure amie, a été tuée sous ses yeux.
Traumatisée.

Personne ne croit à sa version des faits.
Ni la police.
Ni sa famille.
Seule au monde.

Elle se battra pour qu'éclate la vérité.
Au nom de l'amour.
Prête à tout.


J'adore les quatrièmes de couverture comme celle-là qui en disent peu. Il en a tellement qui en révèlent trop ! Alors comme le secret est intact, je vais faire différemment aujourd'hui. Je vais énumérer les raisons qui font de Si loin de toi un roman young adult à lire sans résumer l'histoire.

D'abord, il faut savoir que ce roman est un peu trash (il ne conviendrait pas aux jeunes ados). Mais ce n'est pas ce qu'aiment les ados d'ailleurs ? Il est quand même question de meurtre, de drogue et de désintox ! 

Ensuite, ce roman est un savant mélange de thriller, de policier et de drame. Sophie devra mener une enquête puisque le meurtrier de son amie Mina a trompé les autorités. Les policiers et les enquêteurs sont tous tombés dans le piège et elle est la seule à pouvoir le dire mais personne ne la croit. Son enquête est bien ficelée jusqu'à la fin digne d'un bon thriller.

Finalement, la principale raison qui fait de ce roman une réussite est Sophie Winters, le personnage principal. Elle a une véritable personnalité, si bien que les autres personnages paraissent un peu fades à ses côtés. Elle a une force de caractère incroyable en réussissant à accepter son handicap physique et à être clean après s'être droguée pendant plusieurs mois aux narcotiques. Elle s'affirme comme bisexuelle ce qui est plutôt rare dans la littérature YA également. Les relations qu'elle entretient avec Mina et Trev sont aussi complexes et ambiguës qu'elle et c'est ce qui est intéressant.

Si loin de toi est un autre roman young adult qui m'a fait passer un excellent moment ! Il m'a touché avec son côté dramatique autant qu'il m'a scotché avec son côté "thriller".

Si loin de toi - Tess Sharpe
Éditions Robert Laffont Collection "R" 2014
504 pages

mercredi 2 septembre 2015

Apnée - Zviane

Résumé :

C’est le récit de l’absence du regard des autres. Ce n’est pas vraiment une histoire, c’est plutôt une sensation, cette sensation d’apnée qui envahit l’individu, lorsque prisonnier de lui-même, l’eau est trop trouble autour de lui pour qu’il s’aperçoive que l’oxygène est tout juste au-dessus de sa tête.


Au printemps dernier, j'ai découvert Zviane avec son album Les deuxièmes que j'ai beaucoup aimé. J'avais envie d'en lire un autre depuis ce temps. Pour continuer ma découverte, j'ai choisi Apnée, un autre album fort intéressant mais dont il est difficile de parler.

Le personnage principal est une jeune femme qui a fait des études en musique à l'université. Cependant, depuis sa graduation, elle bosse plutôt dans l'organisation de colloques reliés au monde de la musique. Ce travail est loin d'être celui auquel elle rêvait lorsqu'elle était étudiante. En fait, toute sa vie semble loin de celle qu'elle rêvait. Elle ne va pas bien. J'ai supposé qu'elle souffrait d'une dépression ou d'un épuisement professionnel. On ne cite jamais son mal de vivre mais on le comprend, et c'est encore mieux. L'album est tout en sensibilité.

Le dessin est très minimaliste. Cette abondance de blanc m'a fait peur au départ. D'habitude, j'apprécie les dessins détaillés mais il n'a fallu que quelques pages pour que disparaissent toutes mes appréhensions.

Apnée est un très bel album en tous points. C'est seulement dommage qu'il se lise si rapidement !

Apnée - Zviane
Éditions Pow Pow 2010
82 pages