dimanche 27 décembre 2015

Bilan final "En 2015, je lis un livre québécois par mois"


En janvier 2015, le joli blog Le fil rouge nous défiait de lire un livre québécois par mois tout au long de l'année. Je suis heureuse de vous annoncer que j'ai réussi le défi ! C'est tellement rare que j'en mène un à terme ! 

L'année a été riche en découvertes québécoises. J'en ai beaucoup lu si je compare aux années antérieures. J'en ai noté des tonnes aussi (ce n'est donc pas terminé la littérature québécoise chez moi). J'ai lu au total 25 livres québécois en 2015 : 18 romans et 7 bandes dessinées. J'ai surtout opté pour des livres récents mais j'ai quand même découvert quelques plumes classiques également. Vous pouvez consulter le récapitulatif complet de mes lectures québécoises de 2015.

J'ai eu plusieurs coups de coeur pour des livres en particulier mais pour des auteurs également. Une de mes plus belles découvertes a été l'auteure Sophie Bienvenu dont j'ai dévoré les deux romans lus : Chercher Sam et Et au pire, on se mariera. Dans un tout autre genre, je suis tombée en amour avec la plume de Jacques Poulin avec Le vieux chagrin et La traduction est une histoire d'amour.

Et si je devais n'en retenir que 5 au final parmi ces 25, il y aurait (dans l'ordre ou le désordre)...

Chercher Sam de Sophie Bienvenu

Le vieux chagrin de Jacques Poulin

Les filles bleues de l’été de Mikella Nicol 

La déesse des mouches à feu de Geneviève Pettersen


Nous étions le sel de la mer de Roxanne Bouchard

Il me reste qu'à espérer que l'année 2016 m'apporte autant de belles lectures québécoises !

jeudi 24 décembre 2015

Joyeux Noël !


Je tiens à vous souhaiter un très joyeux Noël à tous ! 
Bonne soirée et bon réveillon !

mercredi 23 décembre 2015

Chicagoland - Fabrice Colin & Sacha Goerg

Résumé :

Chicago, années 50, trois points de vue sur le meurtre d’une jeune institutrice retrouvée étranglée dans son appartement.

Alors que le meurtrier est sur le point d’être exécuté, la sœur de la victime, le flic qui a mené l’enquête et le tueur reviennent sur les circonstances de sa mort pour tenter de comprendre ce qui s’est passé. Mais les apparences ne sont-elles pas trompeuses ?

Un récit mené de main de maître par la star britannique du roman policier R.J. Ellory.


Chicagoland est une adaptation en bande dessinée du livre Trois jours à Chicagoland de R. J. Ellory. La bande dessinée, comme le livre, est divisée en trois parties dans lesquelles trois personnages clés reviennent sur une même histoire de meurtre. Ils nous livrent des versions différentes mais sans mensonge et c'est à nous de reconstituer le fil des événements. Ce procédé est très intéressant.

Je lis rarement des polars en bandes dessinées mais, cette fois, ce sont les dessins aux couleurs douces qui m'ont attirée. Ce choix peut paraître audacieux ou déconcertant quand nous savons qu'il est question de meurtre, d'exécution et de violence conjugale mais les couleurs ne détonnent pas. Au contraire, elles allègent les propos. Les traits de Goerg sont simples mais élégants. Ils s'accordent très bien au charme de l'Amérique des années 50.

Le scénario est efficace et bien ficelé. Les dessins sont très agréables. Et vous n'avez pas besoin d'avoir lu le livre d'Ellory, je ne l'avais pas fait et j'ai apprécié quand même.

Chicagoland - Fabrice Colin & Sacha Goerg
Éditions Delcourt 2015
141 pages

Cette semaine, le récapitulatif des "BD de la semaine" se fait chez Jacques.

samedi 19 décembre 2015

Choisir Éléonore - Andrée A. Gratton

Quatrième de couverture :

Choisir Éléonore. L'attendre, couchée en chien de fusil au pied de sa porte close. L'épier. La suivre. La pourchasser. La harceler. Ni les humiliations ni les rebuffades, rien ne détourne Marianne de son obsessive quête.

"Bien avant que l'on se rencontre Éléonore rêvait de moi. Pas de moi avec ces cheveux-ci, ces deux mains ou ce timbre de voix. Non. De moi comme amie, amie idéale."


Choisir Éléonore est un premier roman particulier d'abord parce qu'il est très court et parce qu'il aborde un sujet hors du commun. 

Marianne, femme à la fin de la vingtaine, travaille dans un hôpital au triage. C'est elle qui reçoit les patients à l'urgence, qui les évalue et qui les classe en fonction de leur priorité. À l'extérieur de l'hôpital, elle est très seule. Un jour, elle fait la rencontre d'une jeune femme qui la fascine. Elle veut immédiatement devenir son amie.

Je n'arrivais pas à comprendre Marianne. Elle me semblait folle mais elle ne peut pas l'être complètement. Son métier nous assure qu'elle possède un certaine intelligente mais elle ne semble avoir aucune intelligence sociale. Elle déforme la réalité avec son incompréhension des comportements humains. J'ai donc fait des recherches et j'ai pu lui faire un diagnostic. Elle est atteinte du syndrome de Clérambault. C'est une maladie psychiatrique que je ne connaissais pas du tout. J'ai même du mal à croire qu'il existe des gens comme Marianne. 

Andrée A. Gratton réussi bien à nous faire comprendre certaines scènes et à avoir une image claire de la réalité même si nous n'avons que la version de Marianne. C'est le cas notamment lorsque Marianne salue Éléonore qui est à la fenêtre ou lorsque ses copines répondent au téléphone. C'est bien fait. À découvrir.

Choisir Éléonore - Andrée A. Gratton
Éditions de la Pleine Lune 2015
80 pages

mardi 15 décembre 2015

Vertiges - Fredric Gary Comeau

Quatrième de couverture :

Ils sont huit. Huit personnages engagés dans un chassé-croisé qui aura pour théâtre Moncton, Montréal, New York ou Santa Fe. Parmi eux, Hope Fontaine, jeune femme sans attaches qui porte paresseusement sa quête: sa mère, férue d’astrologie, l’a en effet convaincue de retracer un poète acadien dont elle a trouvé le recueil dans le désert du Nouveau-Mexique. « C’est l’homme de ta vie », croit-elle. 



Un attentat dans une gare parisienne, un vieil homme qui retrouve le guerrier en lui, des artistes qui effacent et refont le monde, et puis l’amour, sous des formes parfois étonnantes... Il y a tout ça dans Vertiges, un roman dont le dénouement ne laissera personne indemne.


J'ai eu, pendant la lecture de Vertiges, une appréciation très inégale, de véritables montagnes russes. Je m'explique.

J'ai apprécié le début intense avec l'attentat de la gare parisienne. Je me suis particulièrement attachée aux personnages qui couraient en sens inverses lors de cette journée tragique : Hope et Victor. Le hasard était dérangeant puisque j'ai lu ce roman quelques jours seulement après les attentats du 13 novembre mais ce roman a été publié bien avant ces événements.

Ensuite, le corps du roman m'a passablement ennuyée même si j'ai relevé plusieurs belles citations. L'auteur nous trimbale aux quatre coins de la planète avec un rythme effréné. Les chapitres sont ultras courts. Nous passons rapidement d'un personnage à l'autre, d'un pays à l'autre et d'une histoire à l'autre. Je m'y suis perdue un peu. Mais, je reproche surtout la présence de trop nombreuses références artistiques et culturelles. Elles alourdissent certains passages et en rendent d'autres incompréhensibles si vous n'avez pas les connaissances nécessaires (comme moi). Pourquoi en mettre autant ? Quel était le but de l'auteur sinon de faire un étalage de ses propres connaissances ?

Je ne l'ai pas abandonné car un petit bout de phrase de la quatrième de couverture continuait de m'intriguer : "un roman dont le dénouement ne laissera personne indemne." Arrivée à la fin, j'ai été surprise, un peu secouée, mais pas complètement convaincue.

Vertiges - Fredric Gary Comeau
Éditions XYZ inc.
190 pages

vendredi 4 décembre 2015

Chaque automne j'ai envie de mourir - Véronique Côté & Steve Gagnon

Quatrième de couverture :

«Mais moi on dirait que j'ai pas signé de contrat, je me rappelle pas d'avoir signé ça là, un contrat de gentillesse sociale, pis je me dis que, qu'on se connaisse ou pas, on se parle des fois quand ça nous adonne, pis d'autres fois on se parle pas parce que ça nous tente pas cette fois-là, pis y pourrait comme pas avoir de problème, on pourrait arrêter de se poser des questions pis de se sentir coupable. Pis ça se peut aussi de juste sourire, on sous-estime je trouve les sourires, mais c'est simple, c'est rapide, c'est sobre mais en même temps très chaleureux, ça veut dire ce que ça a à dire.» 


Il est rare que je lise des nouvelles mais j'avais envie de lire ce recueil. C'est surtout la faute de Karine avec son billet très tentant. Je dis nouvelles alors que je ne suis pas certaine que c'est le bon terme. Ce sont de courts textes, le plus souvent de quatre ou cinq pages, dans lesquels des inconnus nous livrent leurs secrets. Nous avons tous nos petits secrets que nous gardons enfouis mais des gens ont bien voulu les dévoiler anonymement par le biais d'Internet. C'est qu'ils ont répondu à l'appel des auteurs du recueil. Puis, ces derniers ont sélectionné les meilleurs. À la base, les textes servaient dans un spectacle de théâtre déambulatoire (que je n'ai pas eu l'occasion de voir). En livre, c'est tout aussi intéressant !

Ces morceaux de vies proviennent de personnes différentes mais ils ont en commun d'avoir été écrits avec la même sincérité. Ils sont poignants et criant de vérité. Je ne sais pas si les textes ont été retouchés un peu, beaucoup ou pas du tout mais j'ai aimé les différentes plumes. Les auteurs anonymes ne passent pas par quatre chemins pour s'exprimer. Ils sont souvent directs et émouvants.

C'est un livre que je ne peux que conseiller à mon tour. L'histoire de la création de ce recueil est aussi belle que ce qu'il contient. Je ne vous en dis pas plus, je veux laisser les secrets intacts.

Chaque automne j'ai envie de mourir - Véronique Côté & Steve Gagnon
Éditions Hamac 2012
200 pages

mardi 1 décembre 2015

BDécembre, un calendrier de l'Avent original !

Parce que j'aime bien l'idée de découvrir une BD québécoise chaque jour de décembre...

C'est ici !

Source : Québec BD (quebecbd.com)

mercredi 25 novembre 2015

Paul dans le nord - Michel Rabagliati

Résumé :

Été 76. Paul a 16 ans et ne rêve que d'une chose: une motocyclette Kawasaki KE100 pour fuir son quotidien et ses parents envahissants. Avec Ti-Marc, un nouvel ami rencontré à sa polyvalente, Paul traversera cette période difficile de son adolescence avec un peu plus de légèreté. Voyages en auto-stop, soirées arrosées entre copains et expériences nouvelles seront au rendez-vous. Le tout, sur fond de jeux olympiques, de musique de Peter Frampton et de Beau Dommage…



Michel Rabagliati touche à toutes les périodes de la vie : l'enfance (Paul à la campagne et Paul au parc), la transition entre l'adolescence et l'âge adulte (Paul a un travail d'été et Paul en appartement), l'âge adulte (Paul à la pêche) et le 3ème âge (Paul à Québec). Il ne s'était pas encore intéressé à l'adolescence cette période charnière. Avec Paul dans le nord, c'est chose faite, Paul est en plein dedans !

Nous sommes en 1976 quelques mois avant que Montréal accueille les Jeux olympiques d'été et Paul est en pleine crise d'adolescence. Autrement dit, il a les hormones dans le tapis ! Il est paresseux, répond parfois à ses parents et adore flâner avec ses amis en écoutant Beau dommage. Mais, malgré tout, il demeure attachant. Nous savons tous qu'il a un bon fond. L'auteur a une vision très réaliste de l'adolescence. Il l'aborde avec beaucoup de justesse et jamais il ne tombe dans les clichés. L'album est aussi rempli de références culturelles, tant dans les dialogues que dans les dessins, qui nous aident à imaginer cette époque même si nous ne l'avons pas vécu.

Encore une fois, avec ses ingrédients habituels, Michel Rabagliati nous offre du bonbon ! Paul dans le nord est un de ses très bons titres. Je pense même qu'il intéressera un tout nouveau public : les adolescents. Et, je suis heureuse de constater que la qualité de la série ne diminue pas.


Paul dans le nord - Michel Rabagliati
Éditions La Pastèque 2015
184 pages


lundi 23 novembre 2015

La traduction est une histoire d'amour - Jacques Poulin

Quatrième de couverture :

Un vieil écrivain, monsieur Waterman, vit à Québec dans une tour. Sa traductrice, la jeune Marine, est une irlandaise aux cheveux roux et aux yeux verts; elle habite un chalet à l'île d'Orléans, parmi les chats, les ratons laveurs, les hérons bleus et les cheveux de course à la retraite. Entre ces deux personnages se tisse une relation amoureuse peu ordinaire : elle naît sur la piste d'Oregon, grandit avec leur passion commune pour la musique des mots et atteint sa maturité dans une enquête sur une mystérieuse adolescente qui leur met le coeur à l'envers.

L'écriture de Jacques Poulin est toujours une rencontre heureuse. Ce nouveau roman, tout félin, est porté par la chaleur d'une émotion contenue, la douceur d'une amitié silencieuse.


Le vieux chagrin de Jacques Poulin a été une de mes plus belles découvertes de l'automne. Il était donc tout naturel que je relise cet auteur pendant ce mois québécois. Pour l'occasion, j'ai opté pour La traduction est une histoire d'amour que m'avait recommandé Topinambulle.

Je me suis laissée bercer une fois de plus par l'écriture toute sensible de Jacques Poulin. Il a cette capacité de nous faire sentir bien dans son univers. C'est vraiment l'écriture que je préfère chez cet auteur, tellement que l'histoire est presque superflue! Cependant, j'ai été étonnée et heureuse de voir s'installer une intrigue avec des airs de policier. Marine et monsieur Waterman mènent une véritable petite enquête pour retrouver le maître d'un chat qu'on a abandonné sur l'Ile d'Orléans où habite la jeune traductrice. 

Les thèmes sont très similaires à ceux du Vieux chagrin. Les chats tiennent une place de choix dans les deux romans, de même que le processus d'écriture. Et puis, il y a toujours cet écrivain solitaire d'âge mur qui se laisse apprivoiser doucement par une femme plus jeune qui, elle, veut s’imprégner de son univers. Dans le cas de Marine, elle se rapproche de monsieur Waterman pour pouvoir traduire ses textes en conservant l'essence de son style. Elle croit y arriver uniquement si l'écrivain la laisse pénétrer dans sa bulle créative.

J'ai énormément apprécié les deux romans de Jacques Poulin que j'ai lu jusqu'à présent. Je sais que j'en lirai d'autres bientôt mais j'espère que les prochains seront plus différents les uns des autres.

La traduction est une histoire d'amour - Jacques Poulin
Éditions Leméac/ Actes Sud 2006
144 pages



samedi 21 novembre 2015

Les Plouffe - Roger Lemelin

Quatrième de couverture :


Voici une famille bien ordinaire. Pourtant, elle sera bouleversée par plusieurs événements. La mère, gardienne des valeurs traditionnelles, constate que ses enfants désirent quitter le nid qu'elle couve... Que de drames, que de frustrations, que d'action, que d'amour, que de chaleur humaine, que de rires chez ces Plouffe, où chaque lecteur pourrait croire se retrouver dans sa propre famille!


Plouffe, ce nom de famille ne vous est probablement pas inconnu si vous êtes québécois. Cette famille est désormais célèbre depuis la télé-série qui a marqué la génération de nos grands-parents. Elle a été diffusée à la fin des années 50. Mes parents l'ont vu en rediffusion. Moi, je ne l'ai jamais regardé. Avant de lire le roman, je n'avais aucune idée de quoi il était question. J'ai choisi de lire le roman de Roger Lemelin pour le découvrir. Les livres vieillissent tellement mieux que la télévision ! Maintenant, je peux vous en parler un peu plus longuement.

La Deuxième Guerre mondiale est terminée. Les québécois, même s'ils n'étaient pas au directement au coeur du conflit, ont été échaudés et ils s'en remettent tranquillement. Malgré qu'ils aient un peu perdu leurs repères pendant cette période, ils tentent de conserver leurs valeurs traditionnelles. Alors que l'identité québécoise n'est pas clairement établie, ils s'en remettent plutôt à la religion et vénèrent la famille. Le contexte social est très important pour comprendre les personnages. Le père Théophile voudrait don' qu'un de ses fils devienne homme de Dieu ! Il est aussi bien fier de son fils Guillaume qui est le sportif par excellence du village. En plus de ses fils, il y a Cécile la "vieille fille" souvent de mauvaise humeur. La mère Joséphine, elle, veille sur tout ce beau monde ! Autour d'eux gravitent une panoplie de personnages: le curé Folbèche, Onésime dont Cécile est secrètement amoureuse, Rita la femme libre, etc.

Le ton n'est pas toujours joyeux malgré les pointes d'humour de l'auteur. Je m'attendais à une comédie mais j'ai senti un malaise par moments, une tristesse profonde. Compte tenu de la période, ce n'est pas vraiment surprenant.

J'ai lu ce livre par curiosité et pour mon plaisir. Je n'ai pas cherché à analyser le contexte socio-polique en profondeur mais il y aurait matière à le faire c'est certain! Mais, j'ai compris pourquoi les gens ont aimé ce livre et pourquoi l'adaptation à la télévision fût un grand succès populaire. Ils devaient tous se reconnaître dans cette famille et cette communauté. Ils pouvaient s’identifier à eux. C'était un miroir de leur propre existence.

Les Plouffe - Roger Lemelin
Éditions Stanké 2008
448 pages

mercredi 18 novembre 2015

Hiver nucléaire - Cab

Résumé :

Montréal, juin 2028, -30°C. C’est l’hiver nucléaire depuis un terrible accident à la nouvelle centrale nucléaire Gentilly-3, à Pointe-aux-Trembles. La neige atteint les balcons des 2e étages, les déplacements se font en motoneige, les souffleuses tournent à plein régime, et les propriétaires des terrasses sont exaspérés. Au milieu de cette interminable saison froide, Flavie, courrier en ski-doo, doit composer avec les éléments, les retombées radioactives et une faune urbaine, en pleine mutation, littéralement.


Ces derniers temps, j'ai eu des problèmes avec mon ordinateur. Ce sont ces problèmes technologiques qui m'empêchent de participer comme je le voudrais au mois québécois. J'ai dû dépoussiérer mon vieil ordinateur portable très, très lent pour vous présenter une BD québécoise en ce mercredi.

C'est la couverture qui m'a donné envie de découvrir Hiver nucléaire. Elle me plait beaucoup ! Je ne connaissais rien de cette BD qui était à la base un feuilleton web. Le personnage principal, c'est Flavie, un jeune femme en surpoids qui livre des bagels en ski-doo dans les quartiers de Montréal qui ne sont plus accessibles en voiture. Les rues sont bloquées car la neige ne fond plus. C'est l'hiver depuis plusieurs mois déjà. Les saisons sont complètement déréglées depuis l'accident nucléaire de Pointe-aux-Trembles. Flavie possède une force de caractère peu commune. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et s'exprime haut et fort.

Le pitch était intrigant et les dessins de Cab me plaisaient. Certaines planches sont vraiment magnifiques ! Les paysages hivernaux sont doux et reposants. C'est plaisant aussi de reconnaitre certains lieux de Montréal comme le Schwartz's où les gens font toujours la queue malgré le froid pour du smoked meat. Par contre, au niveau de scénario, j'ai été déçue. La bédéiste aurait pu aller beaucoup plus loin. Elle avait créé un contexte environnemental très intéressant et une héroïne (un brin féministe) brillante. J'ai eu l'impression de lire une gentille critique des hipsters du Mile-End. On se moque de ceux ne savent que "ressentir" les choses et qui sont plutôt inutiles dans un contexte de survie. L'histoire (de séduction ?) entre Flavie et Marco était fade. Je m'attendais à ce qu'ils flirtent un peu. Se promener en ski-doo ensemble et avoir froid, ça rapproche mais non...

Hiver nucléaire avait, selon moi, beaucoup de potentiel. C'est dommage d'avoir l'impression qu'il n'a été exploité qu'à moitié.

Hiver nucléaire - Cab
Éditions Front froid
95 pages


mercredi 11 novembre 2015

Charlotte before Christ - Alexandre Soublière

Quatrième de couverture :

Sacha et Charlotte sont amoureux. Amoureux fous. Il perd son temps à l’université. Elle étudie la danse. Lui est fils de riches et souffre de la maladie de Still, sorte d’arthrite qui l’empêche parfois de bouger tant la douleur est grande. Elle a des cicatrices sur le coeur : jamais connu son père, pas un sou, une fille brisée.


Dans leurs temps libres, ils squattent des maisons, font du vandalisme, écoutent beaucoup de musique, écrivent sur Facebook. Ils ne passent jamais plus de douze heures sans se texter Je t’aime.


Cette lecture a été ma première rencontre avec Alexandre Soublière. Même si ça n'a pas été le grand coup de foudre, j'ai très envie de renouveler l'expérience. J'ai maintenant dans ma liste Amanita Virosa ce qui est plutôt bon signe, non ?

Sacha est un gosse de riche dont la vie est déjà toute tracée. Il étudie à l'université en biologie pour un jour pouvoir prenne les rennes de la compagnie de son père. Il a énormément confiance en lui sauf en amour. Ce grand "fendant" s'éprend éperdument de Charlotte. Cette dernière n'a pas eu l'enfance doré ede Sacha. Elle n'a pas connu son père et a vécu beaucoup plus simplement. Elle a cependant la liberté de faire ce qu'elle veut dans la vie. Elle a choisi d'étudier la danse.

Charlotte before Christ est bien trash. J'ai eu un peu de mal à m'attacher à des personnages à la morale aussi douteuse. Parfois, les gosses de riches en crise me tapaient sur les nerfs mais c'est divertissant. L'histoire d'amour entre Sacha et Charlotte est belle malgré tout. C'est étonnant à quel point le thème de l'amour s'adapte à tous les genres et à tous les styles.

Le récit est bien ancré dans son époque avec les nouvelles technologies. Les personnages ont Facebook, s'envoient des textos et tourne des vidéos avec leurs téléphones cellulaires. Il est aussi bourré de références culturelles propre à la génération Y. Le texte est, par moment, un mélange de français et d'anglais. Je sais que ça en a agacé plusieurs mais c'est plutôt réaliste dans une ville bilingue comme Montréal. Les dialogues sonnent vrais. Il faut mentionner que certains personnages sont anglophones également. Ceci dit, vous n'avez pas besoin de grandes connaissances en anglais pour tout saisir.

Charlotte before Christ - Alexandre Soublière
Éditions Boréal 2012
224 pages


samedi 7 novembre 2015

Québec en novembre

Je passe seulement pour annoncer que j'ai décidé de me joindre à la belle "gang" du défi "Québec en novembre" de Karine et Yueyin. Je mettrai en ligne quelques billets bientôt.

Sur ce, je retourne lire... Bonne soirée !

mercredi 4 novembre 2015

Le sculpteur - Scott McCloud

Résumé :

David Smith consacre sa vie à l'art – jusqu'à l'extrême. Grâce à un pacte avec le diable, le jeune artiste voit son rêve d'enfance réalisé: pouvoir sculpter tout ce qu'il souhaite, à mains nues. Mais ce pouvoir hors norme ne vient pas sans prix... il ne lui reste que 200 jours à vivre, pendant lesquels décider quoi créer d'inoubliable est loin d'être simple. D'autant que rencontrer l'amour de sa vie le 11ème jour ne vient rien faciliter!


Le sculpteur, c'est David Smith, un jeune homme perdu. Il est sans argent et sa carrière artistique a du mal à démarrer. Comme dans le mythe de Faust, il passe un pacte avec l'esprit de son oncle Harry. Il sera désormais doté d'un pouvoir inouï pour sculpter ses œuvres mais il mourra dans 200 jours bien comptés.

C'est d'abord le résumé du scénario qui m'a intrigué. Une fois le livre en mains, c'est le découpage atypique et très créatif qui m'a agréablement étonné. Les petites cases qui ne montrent qu'un objet à la fois, là où David pose ses yeux, m'ont particulièrement plu. Nous savons ce à quoi il pense sans qu'il ne dise un mot. Parfois, il y a de grands dessins qui prennent toute la page et nous forcent à nous arrêter pour observer les détails. Le trait de Scott McCloud est très beau. C'est un style qui me plait énormément.

Cependant, il m'a manqué un petit ingrédient pour que ça lève. J'ai trouvé ce roman graphique inutilement long. Pourtant, j'aime qu'ils soient volumineux mais il faut que ce soit justifié. Le sculpteur aurait gagné à être un peu plus court. Au milieu du récit, l'ennui a même pointé son nez un moment. Puis, le rythme s'est accéléré lorsqu'il ne restait qu'une quarantaine de jours à vivre à David ravivant, du même coup, mon intérêt. J'en étais heureuse car la fin vaut le détour. 

Je ressors de cette lecture mitigée. Je vous conseille de tenter le coup si vous aimez les romans graphiques bien épais et, surtout, si le milieu des arts vous intéresse.


Le sculpteur - Scott McCloud
Éditions Rue des Sèvres 2015
496 pages

dimanche 1 novembre 2015

Soirée d'horreur : La conjuration

Hier, c'était l'Halloween. Pour l'occasion, j'avais prévu une soirée plutôt calme entre amies avec un bon repas, une bouteille de vin, une panoplie de bonbons et chocolats pour le dessert puis des films d'horreur. Nous n'avons regardé qu'un seul film finalement car le repas s'est éternisé mais ce n'était pas plus mal. Nous avons eu du plaisir !

Un seul film, c'est vrai, mais c'était une grosse pointure, ouf ! L'élu a été La conjuration (The conjuring). Heureusement, on m'avait dit qu'il était vraiment effrayant ! Une phrase écrite au tout début et à la fin, avant le générique, m'a fait vraiment flipper : Based on a true story. À partir de là, j'étais déjà nerveuse !

Le scénario n'a rien de bien nouveau à offrir au genre mais il est très efficace. Au début des années 1970, la famille Perron emménage dans une nouvelle maison. Elle a choisi cette demeure parce qu'elle est immense et qu'elle peut accueillir leurs cinq filles. Il y a de longs couloirs, de grandes chambres et plusieurs penderies. Elle est spacieuse mais vieille, elle craque de partout. Dès le premier jour, le chien de la famille refuse d'y entrer. Les oiseaux heurtent régulièrement les vitres des fenêtres et se cassent le cou. Les portes s'ouvrent et se ferment même s'il n'y a pas de brise. Ce sont les premières manifestations de cette chose qui habite sous le même toit qu'eux désormais. La mère, Caroline Perron, décide donc de demander de l'aide à Ed et Lorraine Warren qui sont respectivement démonologue et médium.

Si au départ nous n'apercevons rien, ce n'est pas moins effrayant. Parfois, c'est l'obscurité qui est la plus flippante, celle qui cache quelque chose qu'on ne connait pas encore. J'ai sursauté à quelques occasions. Je vais aussi me souvenir de ce jeu de cache-cache épouvantable.

Il y avait longtemps que je n'avais pas eu vraiment peur en regardant un film. Je n'avais pas besoin de bonbons sucrés pour me tenir éveillée ! La soirée d'Halloween fût donc tout à fait réussie. Ce billet vient clore mon Challenge Halloween 2015.


samedi 31 octobre 2015

C'est l'Halloween !


Un chargement de citrouilles abandonné dans un champ près de chez moi

Chaque année, le soir de l'Halloween, je vais dans des fêtes costumées ou je visite des endroits "hantés". J'adore cette ambiance ! Ce soir, je vais me taper une soirée de films d'horreur ! Mais, je ne suis pas très endurante, deux films devraient largement suffire. Je ne connais pas encore les titres car nous allons les choisir ce soir. Les critères : il faut qu'ils fassent peur et il faut qu'aucun de nous ne l'ait déjà vu. Avez-vous de bonnes suggestions ? Je vous en reparle demain, promis !

En attendant, voici quelques suggestions de bons films d'horreur que j'ai commentés sur mon blog par le passé. Je n'en ai sélectionné que 5 mais j'aurais pu vous en donner bien d'autres dont Les Autres d'Alejandro Amenabar qui est probablement mon préféré d'entre tous !


Bonne soirée d'Halloween !