J'ai lu il y a plusieurs années (plus précisément en 2010), le roman Treize raisons de Jay Asher. Il venait d'être traduit en français et il figurait parmi les nouveautés. Sa sortie n'avait pas fait de vague. J'ai donc été étonnée de voir sur Netflix apparaître cette série et surtout de voir l'engouement qu'elle suscitait. La série a énormément fait jaser (même le ministre québécois de l'éducation s'en est mêlé...) et elle a été maintes fois critiqué. Elle inquiétait les parents, les intervenants qui travaillent avec les ados, etc. Je peux comprendre mais le roman est présent dans les bibliothèques et les rayons de librairies depuis tellement longtemps... De mon côté, c'est entre adultes avertis que nous l'avons regardé. Il faut quand même le dire, cette série aborde des sujets difficiles comme le suicide mais aussi l'agression sexuelle et le viol.
Vous connaissez sans doute les grandes lignes de l'histoire. Hannah s'est suicidée en laissant derrière elle des cassettes sur lesquelles on peut l'entendre raconter son histoire. Elle explique, sur 13 cassettes (donc 13 épisodes), les raisons qui l'ont menée à commettre l'irréparable.
Le roman m'avait moyennement plu. Je me souviens qu'il se lisait bien mais je n'ai gardé que très peu de souvenirs. Il ne m'avait pas marqué et c'était aussi bien car j'ai pu me laisser surprendre par la série. La série se déroule à deux moments différents. Les flashbacks nous ramènent au temps où Hannah était vivante et fréquentait l'école puis il y a le présent alors que Clay écoute les cassettes et essaie de comprendre. Heureusement, il y a la blessure à son front pour nous indiquer clairement à quel moment nous nous trouvons. Clay est malheureusement un personnage aussi fade dans la série que dans le livre mais les autres personnages sont intéressants. Certains peuvent être détestables mais, au moins, ils procurent des émotions. Clay est trop lisse, il en est ennuyeux.
Habituellement, je préfère les livres à leur adaptation mais cette fois, je crois que j'ai préféré la série. J'ai dû regarder 4-5 épisodes avant d'être accrochée mais après, elle m'a réellement tenu en haleine.
Mon billet (datant de 2010) à propos du roman de Jay Asher : Treize raisons
4 commentaires:
Je n'avais pas lu le livre, mais je suis tombée sur la série que j'ai trouvée plutôt intense par moments.
Je me questionnais sur le fait de mettre en garde mon fils de 13 ans quand je me suis aperçue qu'il avait déjà commencé à la regarder, car tous les élèves de son école la regardaient.
Du coup, nous en avons parlé ensemble et nous avons pu évoquer des sujets dont nous n'aurions sans doute pas parlé sans ça. Un soir, par exemple, à table en famille, chacun a dû dire de quel personnage il se sentait le plus proche, celui à qui il « ressemblait » et... les réponses n'ont pas nécessairement été celles auxquelles on s'attendait !
Tout ça pour dire que je m'en suis voulu ensuite d'avoir pensé faire en sorte que mon fils ne regarde pas cette série. Cela aurait été une erreur. Il faut parler, échanger, démystifier, expliquer, c'est la meilleure prévention. (Mais, on a toujours je crois au début un réflexe de protection bien maternel, mais un peu... inutile et naïf!).
@ Marion : Ton avis est très intéressant Marion. Je n'avais pas pensé à la discussion entre les parents et les jeunes suite au visionnement de cette série mais c'est effectivement une bonne raison d'aborder ce sujet très difficile autrement. Le problème, c'est plutôt quand ils la regardent seuls et que personne ne prend la peine d'en parler avec eux je crois... Je pense que tu as eu la meilleure réaction qu'une mère pourrait avoir !
J'en suis à la moitié mais tu as raison, je la trouve réussie (je n'ai pas lu le roman).
@ Valérie L : Et je trouve qu'elle devient de plus en plus intéressante au fil des épisodes... Bon visionnement !
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