vendredi 11 janvier 2013

La couleur des sentiments - Kathryn Stockett

Quatrième de couverture :

Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui ‘la élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.



Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.


Passionnant, drôle, émouvant, La couleur des sentiments a conquis l’Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture.

Ce roman a fait beaucoup parler de lui au moment de sa sortie mais c'est avec un peu de recul par rapport à tout ce "tapage" que je l'ai lu il y a quelques mois. Autant le dire tout de suite, j'ai adoré ce roman qui aborde la difficile cohabitation entre les blancs et les noirs au Mississipi dans les années soixante. Plus spécifiquement, on découvre la vie de riches familles blanches et de leur bonnes noires. On pourrait reprocher à l'auteur de ne pas être aller plus loin en nous parlant de la ségrégation vécue à cette époque mais je doute que le but était d'écrire un roman choc. L'auteure s'est plutôt inspiré de sa propre expérience, elle qui avait dans sa famille une bonne à laquelle elle s'est attachée étant jeune.

L'émotion est vraiment palpable à plusieurs reprises tout au long du roman. Elle l'est entre autres lorsqu'une bonne se rappelle avoir élevé de jeunes enfants blancs alors que son propre fils l'attendait à la maison ou encore lorsqu'elle doit quitter une petite qu'elle a élevé parce qu'elle s'est fait virer par la famille en question. On peut dire qu'on est à mille lieux d'une certaine sécurité d'emploi. Les bonnes se font remercier  virer à chaque erreur et parfois sans bonne raison.

L'humour m'a plu également. Le passage évoquant le souper de charité pour les victimes de la famine en Afrique (tout à fait ironique connaissant la manière dont ils traitent les noirs dans leur propre pays) est très drôle.

Le lecteur vit le quotidien de ces malheureuses bonnes qui redoutent les lois raciales mais aussi, il célèbre le courage de certaines d'entre elles et d'une jeune femme blanche. Une chance qu'elle est là cette Miss Skeeter, sinon j'aurais honte d'être blanche ! Et, même s'il y a probablement un décalage entre la réalité de l'époque et cette histoire, ça fait vraiment plaisir à lire !

4 commentaires:

Kikine a dit…

mon coup de coeur d'il y a exactement un an

Suzanne a dit…

Très eau billet Marguerite. Un coup de coeur pour moi.

À bientôt.

Noukette a dit…

Toujours pas lu...! Et pourtant, je l'ai dans ma PAL depuis sa sortie !

Marguerite a dit…

@ Kikine et Suzanne : oui, coup de coeur pour moi aussi !

@ Noukette : Sors-le vite, il en vaut la peine :)