C'est l'hiver. Une petite meute de loups a récemment été introduite près d'un hameau isolé par de fortes chutes de neige. On retrouve, non loin du village, le cadavre d'un habitant atrocement mutilé. Un inspecteur de police est envoyé sur les lieux. Pensant à une banale affaire d'attaque de loup, il enquête sans réelle conviction ni motivation. Une nuit, pourtant, on retrouve un deuxième cadavre. En l'examinant, le policier découvre que les blessures mortelles ont été assénées avec une violence extraordinaire et un acharnement sans mesure, la profondeur des plaies démontrant que l'animal posséderait des griffes de plus de quinze centimètres de long. Dans le hameau, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. On parle de bête énorme, de monstre, de loup-garou. La peur des villageois, alimentée par les ragots, se transforme peu à peu en psychose. La folie gagne le village.
Il y a quelques années, j'avais lu Sorcières aussi pour le Challenge de l'Halloween. La couverture mystérieuse et sanglante de La bête m'a donné envie de choisir à nouveau Chabouté pour cette période de l'année.
Un enquêteur, prénommé Isidor, est catapulté dans un village paumé pour faire la lumière sur de mystérieux cadavres retrouvés dans la forêt. Il doit découvrir ce qu'il s'est vraiment passé car les villageois sont inquiets. Ils racontent qu'une bête énorme tue et mutile ses victimes. Mais peut-il se fier à des racontars ? L'enquêteur s'installe donc pour quelques jours à l'auberge du village et discutent avec les habitants tous plus bourrés les uns que les autres. Peut-il faire confiance à l'un d'eux ? Par malheur, pendant ces quelques jours, il neige abondamment. Les routes deviennent impraticables. Isidor se retrouve coincé dans le village plus longtemps que prévu.
Chabouté me surprend toujours. Dans La bête, c'est la chute du scénario que je n'ai pas du tout vu venir. L'atmosphère est toujours un point fort de Chabouté également. Nous sommes en terrain hostile, mystérieux et dangereux. La neige incessante crée un huis-clos et ajoute à cette atmosphère froide et pesante. Du côté des dessins, Chabouté est toujours égal lui-même. J'aime le noir et blanc ainsi que les visages durs de ses personnages.
La bête n'est pas aussi abouti que son chef-d'oeuvre Tout seul mais c'est un album plaisant à lire. Il me donne envie de continuer à découvrir son oeuvre.
La bête - Chabouté
Éditions Vent d'Ouest 2002
154 pages
Cette semaine, le récapitulatif des "BD de la semaine" se fait chez Jacques.
6 commentaires:
Deux Chabouté aujourd'hui ! C'est rare. Autant j'ai lu l'album que présente Stephie aujourd'hui autant celui-ci reste à découvrir me concernant. Pourquoi pas ;)
Cette histoire me rappelle celle de la bête de Gévaudan.
Pourquoi pas.
@ Mo : J'aime beaucoup ce que fait Chabouté. Cet album ne sera pas le dernier. Je lirai le titre que propose Stephie et tous les autres :)
@ Sandrine : Ah c'est vrai ! On m'en avait parlé de cette bête du Gévaudan lors de mon premier voyage en France car je m'étais promenée en Lozère.
Longtemps que je n'ai pas relu du Chabouté... Voilà qui me donne envie de renouer avec son univers...!
Comme Noukette, cela fait un moment que je n'ai pas lu de Chabouté. J'aime profondément son univers. Je vais voir ce que j'ai en stock sur mes étagères.
@ Noukette : C'était aussi mon cas ;)
@ Moka : Je n'ai lu que 3 de ses albums mais je peux dire que j'aime beaucoup son univers aussi. J'en ai d'autres qui m'attendent !
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