Quatrième de couverture :
"Ne rien dire, ne pas s'envoler dans le commentaire, rester à la confluence du savoir et de l'ignorance, au pied du mur. Montrer comment c'est, comment ça se passe, comment ça marche, comment ça ne marche pas. Diviser les discours par des faits, les idées par des gestes. Juste documenter la quotidienneté laborieuse."
"Ne rien dire, ne pas s'envoler dans le commentaire, rester à la confluence du savoir et de l'ignorance, au pied du mur. Montrer comment c'est, comment ça se passe, comment ça marche, comment ça ne marche pas. Diviser les discours par des faits, les idées par des gestes. Juste documenter la quotidienneté laborieuse."
"Entre les murs" s'inspire de l'ordinaire tragi-comique d'un professeur de français. Dans ce roman écrit au plus près du réel, François Bégaudeau révèle et investit l'état brut d'une langue vivante, la nôtre, dont le collège est la plus fidèle chambre d'échos.
En février dernier, je vous avais parlé de l'adaptation cinématographique de ce livre que j'avais adoré. Si je vous reparle de cette oeuvre cette fois c'est avec une pointe de déception. Je crois que c'est la première fois que je préfère une adaptation au livre qui l'a inspiré.
Entre les murs est l'histoire d'un enseignant de français qui travaille dans un quartier difficile où l'immigration est importante. Ou plutôt, Entre les murs est un enchainement de faits, qui se déroulent entre les murs du collège, relatés par cet enseignant de français. Les faits se suivent mais ne forment pas de véritable histoire. On ne connait des personnages que ce qu'ils veulent bien révéler lors des périodes de classe ou des réunions de personnel. Ce sont peut-être des raisons qui expliquent pourquoi ma lecture manquait de rythme.
Dans le film, j'avais aimé l'humour, un brin baveux, de l'enseignant. Il se moquait parfois des réponses ou des comportements de ses élèves mais ça me semblait sans conséquence. Dans les situations auxquelles il était exposé, l'humour était sa meilleure arme mais dans le livre, il frise l'arrogance. Pour moi, un enseignant doit s'efforcer d'être un modèle. Si le modèle est arrogant, il ne faut pas se surprendre que les élèves soient pénibles et se montrent peu coopérants.
Par ailleurs, certaines anecdotes valent la peine d'être lues. Je pense principalement à celles ayant trait aux différences culturelles entre l'enseignant et ses élèves, et entre les élèves eux-mêmes. J'aurais pu relever de bonnes citations si j'en avais eu le courage. L'exaspération de certains enseignants de ce milieu était aussi bien exprimée. En fait, il n'est pas mauvais, j'y ai fait de jolies trouvailles. J'avais possiblement de trop grandes attentes après le visionnement de l'oeuvre portée à l'écran.
5 commentaires:
J'évite toujours de regarder un film en ayant lu le livre ou vis versa... Le peu que ça m'est arrivé, j'ai toujours été déçue de l'un ou de l'autre... Sauf pour les Agatha Christie, dont les films sont très fidèles aux livres...
@ Marie Rose : Habituellement je lis le livre avant et c'est le film qui me décoit ensuite... Mais c'est vrai qu'on est souvent déçue de l'un ou l'autre si on les compare.
J'ai bien aimé ton blog! Un beau blog bien écrit comme je les aime, je t'ajoute dans ma liste de favoris ^^
@ Nini : Merci beaucoup ! J'irai visiter le tien à mon tour, c'est certain ! :)
Hélas, l'arrogance semble être un prérequis de l'enseignement dans ce genre de collèges français... Ça ne me surprend même pas.
Mais merci pour ce billet, je ne connaissais pas du tout cette oeuvre. Tu m'as donné envie de visionner le film. Je sais quoi faire en cette fin de matinée trop chaude pour sortir. ;) hihi
Encore merci!
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