Qui est Theo ? Que lui est-il arrivé à New York pour qu'il soit aujourd'hui, quatorze ans plus tard, cloîtré dans une chambre d'hôtel à Amsterdam comme une bête traquée ? Qu'est devenu le jeune garçon de treize ans qui visitait des musées avec sa mère et menait une vie de collégien ordinaire ? D'où vient cette toile de maître, Le Chardonneret, qu'il transporte partout avec lui ?
À la fois roman d'initiation à la Dickens et thriller éminemment moderne, fouillant les angoisses, les peurs et les vices de l'Amérique contemporaine, Le Chardonneret laisse le lecteur essoufflé, ébloui et encore une fois conquis par le talent hors du commun de Dona Tartt.
La sortie de ce roman, il y a quelques mois, n'est pas passée inaperçue en remportant, entre autres, le prix Pulitzer. C'est que Donna Tartt a du talent, vraiment ! Elle nous l'avait amplement démontré dans Le maître des illusions mais elle en rajoute avec son "p'tit dernier". Cette fois encore, son écriture est hyper précise sans être lourde. Elle coule facilement et efficacement.
Avant ma lecture, j'avais entendu dire que Le chardonneret était interminable et que les nombreuses longueurs diminuaient le plaisir. Je ne suis pas d'accord quoique je l'ai trouvé long aussi. Nous ne sommes pas habitués de lire un pavé de près de 800 pages aussi compactes. Les caractères sont petits, il y a peu d'espaces et peu chapitres pour alléger la lecture. Par contre, dire que le plaisir ne suit pas la cadence serait mentir. L'histoire est prenante et les personnages sont originaux et travaillés. C'est surtout le cas du copain de Théo, Boris. Ce dernier a probablement voyagé plus que vous et moi déjà alors qu'il n'a pas encore vingt ans. Il est polyglotte, marginal et plutôt téméraire. C'est un personnage en qui on a plus ou moins confiance mais du genre qui me plait bien.
Le roman se divise en plusieurs parties qui ont toutes un petit quelque chose. Les personnages se retrouvent à New York, à Las Vegas et à Amsterdam. Ce n'est cependant pas toujours une partie de plaisir alors que les excès font partie du quotidien et que la mort ne rôde jamais bien loin. Tout comme dans La maître des illusions, l''histoire a un côté noir très prononcé qui m'a totalement envoûté. Les théories du bien et du mal exprimées tout au long de l'histoire méritent qu'on leur porte attention aussi.
14 commentaires:
J'ai lu sans encombres ces 800 pages, et sans déplaisir!
J'avoue qu'il me tente moyennement celui ci... Par contre je dois découvrir cette auteure c'est certain !
Ce roman m'a perdu à Las Vegas. J'aimais pourtant bien le début.
@ keisha : Pareil pour moi :)
@ Noukette : Je te conseille de commencer par "Le maître des illusions" alors ! Il demeure un excellent souvenir.
@ Valérie : C'est la partie la plus longue, je te le concède, mais tu aurais dû continuer un peu ;)
J'ai "Le maître des illusions" dans ma PAL. Un jour, je vais m'y mettre ;)
@ Topinambulle : Il faut avoir du temps devant soi mais il en vaut vraiment la peine.
J'ai depuis longtemps l'intention de lire ce roman mais le titre s'est noyé dans ma liste d'attente. J'ai aimé " Le maître des illusions". Je sens que j'aimerais aussi celui dont tu parles!
@ Mango : Ce genre de noyade arrive malheureusement chez moi aussi... On ne peut pas tout lire :(
À lire pour moi aussi bientôt.
Beau billet Marguerite.
@ Suzanne : Quelque chose me dit que tu vas bien aimer :)
Beau pavé, incontestablement !
@ Brize : Tout à fait !
Excellent roman... vraiment. De mon côté la partie à Vegas est je pense celle que je préfère, je suis fan de Boris et Bret Easton Ellis a bercé mon adolescence forcément ça laisse des traces!
Je l'ai mai sj'ai limite peur de le lire... J'ai adoooré Le maître des illusions, je n'ai jamais pu finir le petit copain. C'est donc tout l'un tout l'autre pour moi!
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