Il est facile de confondre le vertige et la passion. C’est pourquoi les prisons ne sont jamais construites en hauteur. La police était stationnée sur le coin de la rue le jour où j’ai emménagé à la Place du Boulevard. J’avais 19 ans. J’ai abouti dans un appartement sans balcon au troisième étage, mais à la base j’avais été attiré par la hauteur du building. Je recommence. La Place du Boulevard est un édifice de 18 étages. J’arrivais d’une banlieue avec l’idée de me jeter en bas du vertige. Ok. Je recommence. Je commande un café au lait dans un établissement de ka rue Ste-Catherine que je ne connais pas encore. En le buvant, je regarde les gens passer sur la rue et je me promets de faire partie de leur révolution un jour. La police est parquée sur le coin de la rue. À 19 ans, Mylène et moi on s’est laissés vers la fin de l’été et c’est là que je me suis lancé. J’ai emménagé à la Place du Boulevard. Je me suis loué un appartement, mais on a repris vers octobre. On s’est embrassés tout de suite en se voyant. C’était sur le Plateau Mont-Royal, je m’en souviens bien.
Le cinquième corridor, c'est l'histoire d'une rupture amoureuse racontée par un jeune homme qui n'a définitivement pas la langue dans sa poche. Avant la lecture, je ne connaissais ni l'éditeur ni l'auteur. Son écriture, très fluide et poétique, m'a agréablement surprise au départ. Mais, après la première moitié, l'auteur m'a perdue quelque part au milieu de ses longues phrases confuses. Le personnage principal devient instable émotionnellement et la confusion règne dans sa tête (et dans la mienne aussi). Avec les bouleversements, sa poésie a semblé disparaître laissant la place à une grande incohérence.
Ce texte est trop court pour se faire une idée du talent de Daniel Leblanc-Poirier. Je suivrai donc son parcours en espérant qu'il écrive un plus long roman un jour. J'aime bien quand on s'attarde un peu...
Le cinquième corridor - Daniel Leblanc-Poirier
Éditions Perce-neige 2015
109 pages
2 commentaires:
Il est dans mes projets de lecture en avril! Hâte de voir... c'est court, c'est peut-être à son avantage, non?
@ Jules : Tu as peut-être raison... J'ai hâte de voir ce que tu en penseras !
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