Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi. Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à l’ombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre s’empare de leur enfance et sépare leurs destins.
Des hommes viennent réclamer vengeance pour le sang versé. Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus grand des sacrifices. Et tous payeront le tribut des martyrs, les morts comme ceux qui restent.
Larry Tremblay frappe encore un grand coup, mais vise cette fois le cœur, laissant au lecteur le soin de départager les âmes pures des fourbes, les fanatiques des héros. Un texte à la fois actuel et hors du temps qui possède la force brute des grandes tragédies et le lyrisme des légendes du désert.
L'orangeraie est un tout petit roman mais il procure de grandes émotions. Il propose aussi une réflexion infinie sur l'amour et la violence des hommes. Je ressors complètement abasourdie de ce récit. J'ai eu du mal à lire certains passages, il me fallait parfois reprendre mon souffle tant ils étaient durs mais, paradoxalement, je voulais toujours connaitre la suite. Je l'ai dévoré en un rien de temps.
L'orangeraie parle de la guerre. Nous ne le savons pas laquelle mais ça n'a pas d'importance. Elles ont toutes en commun d'être cruelles et inhumaines. Il est question aussi de bien, de mal et de choix fatidiques. Pour les occidentaux comme moi, tous ces événements semblent improbables et tous ces sacrifices inutiles. Je crois que c'est exactement ce que Larry Tremblay a voulu nous faire réaliser : nous ne pouvons pas comprendre.
À travers le personnage de Mikaël le professeur, je crois avoir reconnu l'auteur qui se questionne et qui se sent lui-même imposteur dans son propre récit. Quelqu'un qui n'a pas vécu la guerre peut-il écrire à propos d'elle ? Aussi, Mikaël m'a certainement fait penser à Larry Tremblay parce qu'ils sont dramaturges tous les deux.
Ce roman me donne l'impression d'être très personnel même s'il est universel à la fois. Tout est paradoxal avec L'orangeraie ! Pertinent et juste, je ne serais pas étonnée qu'on le lise encore dans plusieurs années.
À travers le personnage de Mikaël le professeur, je crois avoir reconnu l'auteur qui se questionne et qui se sent lui-même imposteur dans son propre récit. Quelqu'un qui n'a pas vécu la guerre peut-il écrire à propos d'elle ? Aussi, Mikaël m'a certainement fait penser à Larry Tremblay parce qu'ils sont dramaturges tous les deux.
Ce roman me donne l'impression d'être très personnel même s'il est universel à la fois. Tout est paradoxal avec L'orangeraie ! Pertinent et juste, je ne serais pas étonnée qu'on le lise encore dans plusieurs années.
L'orangeraie - Larry Tremblay
Éditions Alto 2013
168 pages
5 commentaires:
Coup de coeur pour ce roman bouleversant. Une grande histoire tragique, intemporelle. Un classique en devenir...
Un coup de poing... Ce roman m'a complètement retournée...!
Un coup de coeur pour moi aussi. "Elles ont toute en commun d'être cruelles et inhumaines"...bien dit ma belle ! Bonne journée :)
@ Marie-Claude Rioux : Un classique en devenir, c'est ce que je pense aussi !
@ Noukette : Et moi donc !
@ Topinambulle : Merci Topinambulle :) Il semble faire l'unanimité, c'est rare.
Un grand roman, mais jusqu'ici de Larry Tremblay, rien ne bat The Dragonfly of Chicoutimi. Je n'ai lu que ces deux-là, je n'ai même pas vu the Dragonfly sur les planches, mais c'est quand même mon oeuvre québécoise préférée.
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