dimanche 14 mars 2010

Le mec de la tombe d'à côté - Katarina Mazetti

Quatrième de couverture :

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment.

Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie.

Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante.

C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

Plusieurs ont été charmées par ce roman. Moi, j'ai été plutôt déçue. Pas au point de l'abandonner quand même mais avec un titre comme celui-là, je m'attendais à une histoire beaucoup plus originale. Plus souvent qu'autrement, j'avais l'impression que ça tournait en rond qu'on revenait sans cesse à la case départ.

L'idée de l'alternance des narrateurs dans les chapitres m'a plu, on pouvait voir des deux côtés de la médaille. Je trouve que le récit était plus dynamique de cette façon. Le thème de base, soit l'incompatibilité des modes de vie dans un couple, est intéressant aussi. J'ai lu les premières pages rapidement et avec un bon intérêt mais, plus j'avançais moins je gardais le rythme. Certaines situations étaient drôles mais sans plus. Peut-être que le fait que je n'ai trouvé aucun des deux personnages principaux sympathique n'a pas aidé non plus. À leur manière et chacun à leur moment, ils m'ont énervés.

Enfin, je ne veux pas vous décourager de le lire car il a quand même des qualités. Il a plu a tellement de lectrices ! Vous devriez passer un bon moment si vous avez le goût d'une lecture légère et d'une histoire amour pas forcément romantique mais qui vous fera sourire. Je suis peut-être passée à côté de quelque chose mais je crois que je m'attendais simplement à plus.

vendredi 12 mars 2010

Mini-billet pour un petit exploit

J'ai réalisé que Paul a un travail d'été est en fait le 100ème livre commenté sur mon blog depuis son ouverture en septembre 2008. C'est un peu ironique que ça tombe sur Paul sachant que la BD est un premier mouton noir parmi tous ces romans !

Petit rappel : vous pouvez consulter tous les livres commentés à l'aide du lien dans la bande à droite. Voilà, je voulais souligner ce petit évènement dont je suis fière et le partager avec vous.

mercredi 10 mars 2010

Paul a un travail d'été - Michel Rabagliati

Résumé :

Michel Rabagliati raconte ici les aventures estivales de Paul qui décroche son emploi, moniteur dans un camp de vacances. Ce dernier va apprendre au cours de l’été à dominer ses angoisses et ses peurs, à vivre en collectivité et à s’épanouir. Un témoignage éblouissant sur la transition entre l’enfance et l’âge adulte.

Avec ce billet, j'inaugure la catégorie Bandes dessinées de mon blog. Il y avait longtemps que je n'avais pas lu de BD. En fait, les dernières étaient des Tintin, des Boule et Bill et des Astérix alors que j'étais enfant. La série de Paul me faisait de l'oeil depuis un bon moment déjà mais je n'osais pas. J'ai récemment essayé, ce que j'aurais dû faire il y a longtemps ! Vaut mieux tard que jamais, non ? Celle-ci n'est pas la première dans l'ordre chronologique mais ayant eu le même type de travail d'été que Paul (mais pas dans un camp aussi rudimentaire), le sujet m'interpellait particulièrement.

J'ai tout simplement adoré Paul a un travail d'été. Rien à voir avec les BD que je connaissais. Je ne croyais pas pouvoir être touchée de la sorte par une bande dessinée. À mon grand plaisir, j'ai beaucoup ris car Paul et ses amis ont beaucoup d'humour mais par moment, j'avais aussi les larmes aux yeux. Un savant mélange d'émotions rend cette histoire tellement humaine. J'adore les mots mais parfois, les illustrations sans texte étaient encore plus évocatrices. Une image vaut mille mots, c'est vrai pour cette oeuvre de Rabagliati. La fin, toute nostalgique, est superbe aussi.

Je lirai assurément d'autres aventures de Paul et j'espère qu'elles me plairont autant. Quel héros attachant ! Je conseille celle-ci à ceux qui aiment déjà les BD tout comme à ceux qui, comme moi il n'y a pas si longtemps, hésitent à s'y plonger.


samedi 6 mars 2010

Mortel corps à corps (La communauté du sud 3) - Charlaine Harris

Quatrième de couverture :

Sookie croyait avoir trouvé l'homme, ou plutôt le vampire, idéal, mais Bill ne fait pas exception à la règle. Comme bien d'autres, il est cachottier et ne tient pas en place. Le voilà disparu pour une mystérieuse mission, laissant Sookie déchirée entre humiliation et colère. Mais quand elle apprend qu'il est peut-être en danger, elle part sans hésiter enquêter à Jackson, dans le Mississippi. Pour résoudre cette périlleuse affaire, il lui faudra compter sur un coéquipier inattendu : un loup-garou plutôt civilisé et plein de charme.

Sans détester, je n'avais pas vraiment apprécié le tome 2 de cette série. Vous vous demandez sans doute pourquoi j'ai quand même poursuivi avec la lecture du tome 3. Eh bien, je me le demande moi-même ! Je m'étais dit que je passerais à autre chose mais je suis de nature curieuse, vous ne saviez pas ? Heureusement pour moi, celui-ci est bien meilleur que le deuxième !

Dans ce tome, Bill est moins présent. Ce n'était pas pour me déplaire, il me tanne parfois celui-là ! Un autre aurait pu disparaître avec lui, j'ai nommé Bubba ! Je ne comprends pas du tout ce qu'il fait là. Je m'éloigne... revenons à nos moutons. Sookie fait la connaissance d'un charmant loup-garou du nom de Leonard en plus de se rapprocher d'Éric, le beau et costaud vampire. En plus de ces rapprochements, toute l'histoire y est plus intéressante. Il y a plus de tout: plus de mâles, plus de meurtres, plus de sang, plus d'action !

Le suspense étant plus fort, j'ai moins remarqué les défauts d'écriture et tous les éléments qui me plaisaient moins dans le tome précédent. Je l'ai lu beaucoup plus rapidement et avec plus de plaisir. Je le répète, c'est loin d'être de la littérature très recherchée mais ça se lit bien. Maintenant la question est : vais-je lire le quatrième ? Probablement... pourquoi pas !

mardi 2 mars 2010

Hortense (Quatre soeurs tome 2) - Malika Ferdjoukh

Quatrième de couverture :

Hortense, sur SA falaise, tient SON journal intime.Elle y raconte combien c'est dur d'être 1 sur 5, une parmi la multitude, surtout quand cette multitude est composée de :

- Charlie qui veut tout réparer à la Vill'Hervé et regarder à la dépense au lieu d'épouser Basile le docteur, de vivre à ses crochets et de fêter Noël au foie gras.
- Geneviève qui ment alors qu'elle ne ment jamais.
- Bettina qui est odieuse avec les êtres les plus sensibles de l'univers, à savoir : elle, Hortense, et Merlin Gillespie, le livreur magicien de Nanouk Surgelés, très, très laid à l'extérieur, mais si, si beau à l'intérieur.
- Et Enid qui a des conversations à bâtons rompus avec son ami Gnome de la Chasse d'eau.

Hortense se demande ce qu'elle va devenir. Architecte de monuments éternels ? Zuleika Lester, du feuilleton Cooper Lane ? Chirurgienne de maladies incurables ? Et si c'était comédienne ? Une idée folle, complètement Saint-Pierre-et-Miquelon, comme dirait Muguette, la locataire malade de la maison voisine.

Hortense sait que pour devenir comédienne, il faut une présence, une voix, de la mémoire, mais surtout de l'entraînement. Alors elle referme SON journal, elle quitte SA falaise, et elle fonce.

Cette série deviendra probablement une de mes séries jeunesses préférées. Ce deuxième tome est aussi bien sinon mieux que le premier ! Encore une fois, nous sommes introduits de belle façon dans l'univers particulier des soeurs Verdelaine qui sont un peu plus matures. Mais heureusement pour nous, elles sont toujours aussi imaginatives et excentriques. D'ailleurs, leurs relations avec les animaux de la Vill'Hervé me font bien rire, surtout avec Mycroft ! De nouveaux personnages font leur apparition comme ce cher Merlin, le livreur de surgelés, qui fait énormément jaser. Et, encore une fois, j'ai eu le goût de faire partie de ce petit monde que représente la Vill'Hervé avec ces héroïnes attachantes.

J'ai fait, bien entendu, davantage connaissance avec la timide Hortense qui était un peu effacée dans le précédent. Elle se découvre un talent particulier en plus de développer une belle amitié avec une jeune fille appelée Muguette. Cependant, ce deuxième tome aurait aussi bien pu s'intituler Bettina puisque son histoire d'amour-rejet avec Merlin est au centre des évènements. J'ai beaucoup aimé cette partie. Je trouve bien la petite "leçon" sur l'apparence physique à laquelle on accorde souvent trop d'importance à l'adolescence.

Bref, ce roman est plaisant, drôle et pétillant. Il me donne évidemment envie de poursuivre avec ces Quatre soeurs que j'aime de plus en plus. Je suis certaine qu'il plait autant aux jeunes adolescentes qu'à celles qui sont jeunes de coeur !

mercredi 24 février 2010

Taggée !

J'ai été taggée il y a quelques temps par Fleurdusoleil. Je n'avais pas du tout oublié même si j'avoue, j'ai été très lente sur ce coup là... Enfin, le voilà le fameux tag !

1 Quelle odeur, quel parfum, quel fumet déclenche un de vos souvenirs ?

La crème solaire d'une certaine marque dont le nom m'échappe en ce moment. Cette odeur mélangée à celle de la peau de me rappelle les vacances, la plage ou tout simplement les journées d'été passées à jouer dans ma cour quand j'étais petite. En la sentant, j'ai tout de suite le souvenir des beaux jours d'été où nous avions d'autres préoccupations que de s'amuser. Ce temps est loin derrière nous, malheureusement.

2 Quel son, quel mélodie, quelle bruit déclenche un de vos souvenirs?

Pas plus tard que la semaine dernière, j'écoutais distraitement les J.O. à la télévision tout en cuisinant. C'était le patinage artistique en couple. Un couple s'est avancé sur la glace puis il y a une musique qui a commencé. Je l'ai reconnu tout de suite; c'était celle qui jouait quand on ouvrait le vieux coffre à bijoux musical de ma mère. Je ne crois pas qu'il existe encore ce coffre, c'était il y a plusieurs années mais le souvenir était si fort, je l'ai reconnu aux première notes. Mais je ne connais toujours pas le titre du morceau...

3 Quelle saveur, quel goût déclenche un de vos souvenirs ?

Le goût des guédelles, ce petit fruit rouge et sûr qui poussait dans le champ derrière chez ma grand-mère. Enfant, j'en raffolais ! Malheureusement, il n'y en avait qu'en juillet et puis il n'y en avait pas énormément. Si nous allions en cueillir après les cousins et cousines, il n'en restait presque pas. La rareté de la chose nous faisait les déguster encore davantage !

4 Quelle matière, quelle surface déclenche un de vos souvenirs?

Là, je ne trouve pas... À venir :)

5 Quelle image, quelle forme, quel objet déclenche un de vos souvenirs ?
Les Inukshuk. Nous les voyons à profusion ces temps-ci, c'est un symbole à la mode ! Ces fabuleuses statues de pierres me rappellent mon voyage sur la côte ouest canadienne. C'est un de mes plus beaux voyages. J'ai une photographie d'un magnifique Inukshuk dans ma chambre depuis quelques années, bien avant les J.O. !

Je ne tag personne mais faites-le si le coeur vous en dit ! :)

dimanche 21 février 2010

Même les oiseaux se sont tus (Ces enfants d'ailleurs tome 1) - Arlette Cousture

Quatrième de couverture :

Ces enfants d’ailleurs se nomment Élisabeth, Jan et Jerzy. Nous faisons leur connaissance et celle de leurs parents, Tomasz Pawulski, professeur d’histoire, et Zofia Pawulska, musicienne, en 1939, à Cracovie, en Pologne. Avec eux, nous vivons la Deuxième Guerre mondiale dans une Europe si triste que « même les oiseaux se sont tus ». Puis, une nouvelle cadence s’installe qui nous fait traverser l’Atlantique en leur compagnie, vers un pays où le violon de Zofia pourra résonner de nouveau : le Canada.

Les enfants Pawulski trouveront tour à tour à y semer leurs rêves de bonheur et d’amour, près d’un grand fleuve, dans la ville colorée de Montréal, et dans les plaines généreuses du Manitoba. Le destin de Ces enfants d’ailleurs se poursuit dans un deuxième tome sous-titré L’envol des tourterelles.

J'ai lu ce roman il y a un bon moment. C'était à l'époque où je regardais la télésérie Les filles de Caleb de la même auteure. Étant séduite par ses histoires, je voulais découvrir ses autres romans. J'avais choisis Ces enfants d'ailleurs qui a aussi été adapté pour la télévision mais dont je n'ai vu aucun épisode.

Comme dans Les filles de Caleb, il s'agit ici d'une grande fresque familiale. Dans ce roman, on suit pendant plusieurs années la famille Pawulski. D'abord, on les accompagne en Pologne pendant la Deuxième Guerre mondiale. J'ai beaucoup aimé cette partie. L'atmosphère de tension et de peur qui règnait pendant la guerre est très bien rendue. Je n'ai pas beaucoup lu sur cette époque qui ne m'a jamais vraiment attiré mais étonnamment, dans ce roman, c'est la partie que j'ai préféré. D'ailleurs, j'aime bien le titre, Même les oiseaux se sont tus, qui est très évocateur.

La deuxième partie se déroule au Canada alors que la famille s'est malheureusement fractionnée. Les Pawulski, tout juste immigrés, n'ont pas la vie facile tous les jours. Cette seconde partie, sans que j'en identifie la raison, m'a moins plu. Je l'ai lu plus lentement. Après cette lecture, j'ai voulu passer à autre chose tout en gardant en tête que j'y reviendrais pour connaître le destin des enfants Pawulski. Je pense que j'ai trop tardé. C'est malheureux mais je ne me souviens plus assez des personnages et des évènements maintenant pour lire le deuxième tome L’envol des tourterelles. Je me souviens toutefois avoir généralement poursuivit cette lecture avec un grand intérêt.

N.B.: Ayant lu ce roman il y a un bout, il ne compte donc pas pour le défi La plume québécoise. C'est une bonne suggestion par contre !

jeudi 18 février 2010

Nikolski - Nicolas Dickner

Quatrième de couverture :
Printemps 1989.

À l’aube de la vingtaine, Noah, Joyce et un narrateur non identifié quittent leur lieu de naissance pour entamer une longue migration. Fraîchement débarqués à Montréal, ils tentent de prendre leur vie en main, malgré les erreurs de parcours, les amours défectueuses et leurs arbres généalogiques tordus. Ils se croient seuls; pourtant, leurs trajectoires ne cessent de se croiser, laissant entrevoir une incontrôlable symétrie au sein de leurs existences.

Nicolas Dickner aime enchevêtrer les récits et les images avec une minutie qui frôle parfois celle d’un zoologue fêlé. Dans Nikolski, il prend un malin plaisir à rassembler des archéologues vidangeurs, des flibustiers de tous poils, des serpents de mer, plusieurs grands thons rouges, des victimes du mal de terre, un scaphandrier analphabète, un Commodore 64, d’innombrables bureaux de poste et un mystérieux livre sans couverture.

Un récit pluvieux, où l'on boit beaucoup de thé et de rhum bon marché.

Depuis le temps que j'avais ce livre dans ma bibliothèque, j'ai enfin passé à l'action! Je ne suis aucunement déçue. J'ai passé un excellent moment en compagnie du jeune libraire sans nom, de Noah, Joyce, Arizna et les autres.

Les personnages de Dickner sont tous un brin marginaux. L'un est un jeune métis nomade, une autre est une fille qui rêve d'être une pirate et puis un autre est un bouquiniste sédentaire qui ne vit que pour ces "strates de papier comprimé" comme il le dit lui-même. Ensuite, il y a le fameux chassé-croisé entre ces personnages attachants. Les chapitres où le fascinant Noah est le personnage principal étaient mes préférés mais presque tout m'a intéressé dans ce roman. La langue notamment est agréablement fluide.

On voit tout de suite que Dickner s'intéresse énormément à l'histoire et aux cultures. J'ai beaucoup aimé voyager avec les personnages. Nikolski est le premier roman d'un auteur qui n'est visiblement pas à ces premiers pas en termes de voyage. Par contre, le roman est ponctué de plusieurs faits historiques ou de détails historiques et, bien qu'ils soient intéressants, étant novice pour ce qui est des Garifunas du Belize ou des relocalisations des autochtones, je m'y suis légèrement perdue à quelques reprises.

Nikolski est somme toute un roman très agréable sans être le coup de coeur auquel je m'attendais. J'avais lu tant  de critiques élogieuses ! Un livre à lire avec un bon thé à la main !


Défi La plume québécoise : 1/4

mercredi 10 février 2010

Manhattan nocturne - Colin Harrison

Quatrième de couverture :

Meurtres, accidents, drames en tous genres... Porter Wren, chroniqueur de faits divers dans un tabloïd new-yorkais, est un habitué des turpitudes quotidiennes de l'humanité. Mais en observateur prudent, il s'est toujours gardé de s'embarquer dans le type d'histoire qu'il raconte. Jusqu'au jour où il est abordé par une séduisante jeune femme, la veuve d'un cinéaste en vogue dont le meurtre n'a jamais été élucidé. Elle détient des secrets. Il n'aurait jamais dû accepter de les partager... A mesure que se noue ce drame étouffant, Colin Harrison révèle un à un les fils mystérieux qui, nulle part comme à New York, relient les bas-fonds les plus sordides aux sphères les plus élevées de la réussite.

Après une première tentative plus ou moins réussie avec Havana Room, je récidive avec la lecture d'une deuxième oeuvre de l'auteur américain de romans noirs Colin Harrison. Cette fois, ça a été plus que concluant !

Manhattan nocturne est un suspense haletant, un vrai. Tout dedans m'a plu; les personnages à la psychologie travaillée, la mise en place du décor new-yorkais, la minutie et les détails de l'auteur et la perversité des intrigues qui rend le lecteur carrément voyeur. Je lui ai trouvé des airs de Millenium (qui se déroulerait aux États-Unis) et Porter Wren, journaliste dans la quarantaine qui a des aventures avec des femmes et qui se met les pieds dans les plats avec des hommes pas commodes du tout, m'a vaguement rappelé Michael Blomkvist. Porter m'a bien plu malgré ses imperfections qui le rendent humain. Le lecteur suit donc, sans censure, le parcours d'un homme prêt à tout pour lever le voile sur de grands mystères.

Comme dans Havana Room, les mystères se multiplient au fil des pages et se chevauchent sans cesse. L'auteur excelle lorsqu'il s'agit d'entremêler des bribes de la vérité pour que le lecteur n'y voie pas clair avant les dernières pages. Ce fût mon cas, Harrison a réussit à me surprendre.

Je ne l'ai pas lu très rapidement mais ce n'est pas parce qu'il ne m'emballait pas. C'est plutôt qu'il n'est pas court (421 pages avec des pages assez denses) et que je n'avais malheureusement pas beaucoup de temps à lui consacrer. Il ne m'a pas semblé long par contre, contrairement à Havana Room qui était interminable ! J'étais peut-être dans un meilleur état d'esprit pour ce genre de roman cette fois-ci. Cependant, j'hésiterais tout de même à conseiller Havana Room alors que je n'hésiterais pas une seconde pour Manhattan nocturne. Voilà, c'est dit !



Défi 100 ans de littérature américaine : 2/3

lundi 1 février 2010

"Entre les murs" : une belle surprise

Récemment, j'ai visionné ce film qui s'intitule "Entre les murs". Je ne parle jamais de films sur mon blog sauf s'ils sont des adaptations de romans (eh oui, je m'impose mes propres règles !). Je ne comptais donc pas faire un billet sur celui-ci jusqu'au moment où j'ai découvert qu'il était tiré d'un livre de l'auteur français François Bégaudeau (qui est aussi l'acteur principal du film). Je ne connaissais ni le titre ni l'auteur mais ça me fait un bon prétexte pour en faire un billet. J'en suis heureuse puisque j'ai adoré !

Avant tout propos, voici le synopsis :
"François est un jeune professeur de français dans un collège difficile d'un quartier multiethnique de Paris. Il n'hésite pas à affronter Esmeralda, Souleymane, Khoumba et ses autres élèves dans de stimulantes joutes verbales, comme si la langue elle-même était un véritable enjeu. Mais l'apprentissage de la démocratie peut parfois comporter de vrais risques."

J'avoue que ce synopsis est très maigre mais il résume bien l'ensemble. Il ne faut pas s'attendre à un film avec un suspense haletant et des retournements de situations incroyables. En fait, tout est dans les discussions, les phrases et les mots, des mots qui blessent, des mots qui font rire, des mots qui portent à confusion. J'ai ri aux larmes par moments, j'étais triste parfois et j'enrageais à d'autres moments (pauvre enseignant, quel milieu !). J'ai passé par toute une gamme d'émotions, c'est ce qui en fait un excellent film selon moi.

Tous les acteurs sont bons mais ceux qui jouent les élèves sont plus vrais que nature. Entre autres, le personnage d'Esmeralda est génial et superbement rendu par l'actrice. Un détail que je crois important de mentionner tout de même : je travaille dans l'enseignement ce qui peut avoir influencé mon appréciation. Par contre, le film a remporté la Palme d'Or à Cannes en 2008 et je doute fort que tous les juges soient des enseignants... enfin !

Ce billet m'inspire une question : connaissez-vous d'autres livres qui abordent la profession enseignante ? Ça m'intéresse toujours... Dans un style plus léger (mais pas tant que ça), j'avais beaucoup aimé La suppléante d'Anne Bonhomme. Des idées ??