
Quatrième de couverture :
Lorsqu'on s'appelle Lambert, qu'on naît dans une cuvette de toilettes, qu'on porte les noms de Sauvé-Desnoyers, qu'ontravaille aux "objets perdus", qu'on tombe amoureux d'une lectrice dans le métro, n'est-on pas destiné à un avenir extravagant ?
Lorsqu'on est rousse, convaincue de ne pas être jolie, qu'on vit sa vie entre les pages des romans, n'est-on pas appelée à vivre des moments exceptionnels et insolites ?
Commencent alors les chassées-croisés qui ont pour théâtre le métro, un immeuble peuplé d'êtres esseulés, une maison où s'entassent une famille d'originaux. Tous ces gens finiront pas se rencontrer le jour où le destion se manifestera pour transformer leur vie.
Voilà un roman qui met de bonne humeur ! Francine Ruel a le don d'écrire des "feel good book". J'avais beaucoup aimé Et si c'était ça, le bonheur ? de cette auteure et sa suite Maudit que le bonheur coûte cher ! Dans celui-ci, on retrouve le même ton humoristique et la même légèreté rafraîchissante que dans les deux autres avec un thème assez différent et des personnages plus jeunes.
Je déconseille ce roman aux amateurs d'action et de rebondissements. Le lecteur suit plutôt le train-train quotidien des personnages. Bien entendu, pour notre plus grand plaisir, il y a une jolie histoire d'amour au travers de tout ça. Les personnages sont extravagants et captivants. Dylan, la jeune femme, est une mordue de lecture et travaille dans une bibliothèque. J'ai trouvé plaisant que l'auteure mentionne les romans lus par Dylan et qu'elle nous offre même quelques citations. Un des passe-temps favoris de la jeune femme rousse est de prendre le métro de Montréal uniquement pour aller y lire un roman. Elle choisit le trajet le plus long. Elle porte un foulard au cou qu'elle n'enlève jamais, même pas en plongée sous-marine ! Elle vit dans une famille hippie sur les bords que je qualifierais de dysfonctionnelle. Elle est un personnage que j'ai bien aimé mais sa famille ne m'a malheureusement pas touchée. Lambert est aussi sympathique. Il vit seul et a deux emplois hors du commun. Les histoires de ses voisins, de son bloc appartement, m'ont davantage plu que celles de l'énorme famille de Dylan. J'ai aimé Elena, la dame polonaise, et Haïm, son copain tunisien.
Avec les personnages spéciaux qu'elle met en scène, l'auteure a inventée une agréable histoire qui se lit sans effort. J'ai trouvé les évènements prévisibles mais ça ne m'a pas empêché de le lire avec un sourire aux lèvres. J'ai apprécié l'écriture de Francine Ruel tout comme dans ses livres précédents. Bref, c'est un bon petit roman sans prétention. Ça ferait une belle lecture de printemps d'ailleurs !