Un soir glacial de janvier à Reykjavik, le corps d’un petit garçon est retrouvé au pied d’un immeuble de banlieue. Il avait douze ans, rêvait de forêts, ses parents avaient divorcé et sa mère venait de Thaïlande. Erlendur et son équipe n’ont aucun indice, mais le frère aîné de la victime disparaît avec la complicité de sa mère. Erlendur va explorer tous les préjugés qu’éveille la présence croissante des immigrés dans une société fermée. Une autre enquête mobilise Erlendur. Une femme trompée, qui croyait au grand amour, a disparu, et une femme mystérieuse appelle le commissaire sur son portable pour pleurer, ce qui va permettre au commissaire de révéler ses dons de diplomate. Par ailleurs, son fils et sa fille s’obstinent à exiger des réponses qu’il n’a aucune envie de donner.
Dans ce dernier roman impressionnant, Indridason surprend en créant un monde à la Simenon. Il a reçu pour ce livre, et pour la troisième fois, le Prix Clé de Verre du roman noir scandinave.
Pendant le temps des fêtes, j'ai lu ce livre (de circonstance) alors qu'il neigeait des centimètres et des centimètres à l'extérieur ! J'aime bien cet auteur et son personnage Erlendur. Mais surtout, ce que j'aime des polars d'Indridason, ce sont les enquêtes. On peut facilement élaborer des théories comme si nous étions enquêteur aussi. Cet opus n'y fait pas exception. J'ai encore eu du plaisir à lire ce polar très efficace qui a aussi un petit côté social.
On y aborde de façon directe la vie des immigrants venant d'Asie et de l'intégration de leurs enfants à l'école. Le racisme est malheureusement encore une réalité en Islande (comme dans tous les pays je suppose). Indridason a l'habitude des thèmes durs et il en parle bien. Il dénonce sans être moralisateur pour autant. À part le racisme dans celui-ci, il a abordé la violence conjugale dans La femme en vert et la "surveillance mutuelle" dans l'Allemagne des années 60 dans L'homme du lac.
Mon seul petit agacement est l'histoire du jeune frère d'Erlendur, qui a perdu la vie dans une tempête, qui commence vraiment à me lasser. On connait les faits depuis le premier titre, La cité des Jarres, et on en reparle régulièrement à chaque nouveau livre malgré que ce dossier n'avance absolument pas. Jusqu'ici, je n'avais presque pas de point négatif à mentionner sur cette série mais en voilà un ! Cela dit, il n'est pas assez agaçant pour m'empêcher de poursuivre.
Hiver arctique - Arnaldur Indridason
Éditions Métailiés 2009
336 pages
Hiver arctique - Arnaldur Indridason
Éditions Métailiés 2009
336 pages
2 commentaires:
je me suis lassée également de mon côté mais L'Homme continue, c'est son petit caramel.
@ Theoma : Je trouve que c'est un peu dommage !
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