Tristan conduit Iseult la Blonde vers son futur époux, le roi Marc. A bord du navire, avant que les côtes de Cornouaille ne soient en vue, ils boivent un philtre qui les unit l'un à l'autre, pour trois ans, d'un amour indissoluble. Mais les noces d'Iseult et du roi seront célébrées et de l'amour les amants ne connaîtront que la souffrance.
Racontée mille et une fois, cette vieille légende celte s'était déformée. S'inspirant des manuscrits du XIIe et XIIIe siècle, René Louis a rendu à ce conte sauvage, bercé par la mer et le vent de la forêt, la force de ses origines. L'intrépide Iseult n'a jamais été la victime d'un sortilège, elle boit le vin herbé de son plein gré, pour se donner tout entière à l'amour. Et Tristan, "héros invincible et tueur de monstres" est vaincu non par le destin mais par la femme aimée à laquelle il sacrifie sa vie.
Cette histoire est un classique des romans d'amour au même titre que Roméo et Juliette. Le conte a été de nombreuses fois revisité et a fait l'objet de plus d'une adaptation cinématographique mais, pour ma part, je n'en ai vu aucune.
J'ai bien aimé ce conte. Ce doit être l'ancêtre des grands romans d'amour que l'on connait aujourd'hui. Je n'ai lu que la version de René Louis, je ne sais pas si l'histoire diffère d'une version à l'autre mais, j'ai bien aimé celle-ci. Je m'imaginais, en le lisant, des gens de différentes époques lire cette histoire et se la raconter. Si elle a traversé autant de siècles pour se rendre jusqu'à nous, au XXIe siècle, c'est qu'elle doit avoir traversée l'imaginaire de nombreuses personnes. Juste pour ça, c'est vraiment impressionnant. Mais le récit de cette légende mythique se lit bien aussi. Le charme opère tout au long de l'histoire... Et, même si vous la connaissez presque toute, que vous connaissez aussi la fin de l'histoire, sa lecture vaut le coup.
4 commentaires:
Je connais l'histoire en gros mais c'est vrai qu'une petite lecture ne me ferait pas de mal. En attendant, j'ai une adaptation romancée à la maison, "le prince des rêves" de Nancy McKenzie.
Moi aussi je connais l'histoire... en gros! Mais je ne l'ai jamais lu, aussi étrange que ça puisse paraître! A ajouter, donc!
@ La liseuse : Je ne connaissais pas cette adaptation, elle est bien ?
@ Karine :) : Ça ne me parait pas si étrange !
La version de Gottfried de Strasbourg, Tristan, traduit pour la première fois en vers assonancés par Louis Gravigny. (Kümmerle Verlag, 2008, ISBN 978-3-86758-000-7) est encore meilleure.
Je vous la conseille.
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