Dès que j'en ai entendu parler, j'ai eu envie de voir ce film Le mirage de Ricardo Trogi avec un scénario de Louis Morissette. Ce mercredi orageux me semblait être le moment parfait ! Les films de Ricardo Trogi me plaisent généralement et j'admire le travail de Louis Morissette. J'aime pratiquement tout ce qu'il fait. J'avais bien aimé sa série C.A. il y a quelques années. Derrière son humour se cachent toujours des réflexions intéressantes et importantes. C'est encore le cas avec ce nouveau film.
Aussi acteur dans son propre film, Louis Morissette incarne Patrick, un jeune père de famille et propriétaire d'une franchise de magasin de sport. En apparence, il a une famille idéale. Sa femme et lui forment un beau couple, ils ont deux enfants épanouis, ils habitent une immense maison avec piscine creusée et spa et ils ont des emplois stables. Cependant, si on creuse un peu (et pas nécessairement beaucoup), on découvre bien vite qu'ils ne sont pas heureux. Ni les parents, ni les enfants. Les petits sont surmenés. Travaillant moi-même dans les écoles, ces passages où l'ont découvre qu'ils fréquentent une école trilingue, qu'ils suivent des cours de piano, de natation, de danse et de soccer m'ont bien fait sourire. J'en vois à l'année des enfants qui ont des horaires de premier ministre ! Ils doivent être polyvalents et performants alors qu'ils ont seulement envie de jouer ! Pour ajouter au malheur de la famille, le couple bat de l'aile depuis longtemps et ils ne savent plus comment faire pour se retrouver.
Le scénario n'a rien de bien original. Avec un point de départ comme celui-là, il aurait aussi bien pu être mauvais mais il ne l'est pas. Il dépeint avec justesse notre société de consommation. Pour les personnages du film, le bonheur semble venir avec les biens matériels. Ou du moins, c'est ce qu'ils semblent croire. Certaines images sont saisissantes comme lorsque Patrick fait son jogging sur un tapis roulant, devant sa porte de garage ! Les réflexions sur la vie de couple valent aussi le détour.
C'est cliché de dire qu'on passe par toute la gamme des émotions mais c'est vrai ! On rit beaucoup à certains moments puis cinq minutes plus tard, on a "le moton". La fin est prévisible mais, en même temps, c'est exactement celle que je souhaitais.
Pour les questionnements qu'il a soulevés ainsi que les belles discussions que j'ai eues après son visionnement, je suis contente de l'avoir vu.
2 commentaires:
Hum je ne crois me déplacer pour aller le voir car j'avoue ne pas vraiment aimer ce que fait Louis Morrisette alors ;-)
@ Suzanne : Il y a pas beaucoup de chance que ça te plaise alors ;)
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