Vous marchez parmi la foule. Deux tueurs sont à vos trousses. Sachant que votre seule chance de leur échapper est de vous jeter dans les bras d’une inconnue en espérant qu’elle vous emmènera chez elle lorsque les balles vous auront troué la peau…
Quel choix sera le bon pour échapper à son destin ? Philippe Girard a l’art de distiller une ambiance oppressante de film noir. Par le jeu subtil des multiples retours en arrière, cette énigme trouvera son dénouement dans...sa genèse.
Rewind, ça le dit : on recule et on recommence. Le personnage principal revit toujours le même moment un peu comme dans Le jour de la marmotte à la différence que celui-ci se fait tirer dessus à chaque fois. Philippe Girard, quel bédéiste cruel pour son personnage !
Ce que j'ai préféré dans cette bande dessinée, c'est le dessin au trait gras. Il est simple au départ mais il se complexifie lorsque la folie s'empare du personnage. À un certain moment, les personnages deviennent difformes et j'ai trouvé qu'ils s'apparentaient à ceux des peintures de Picasso ! Avec ses couleurs terres, le type de dessin s'agence parfaitement à l'ambiance de film noir un peu vieillot.
Ce que j'ai préféré dans cette bande dessinée, c'est le dessin au trait gras. Il est simple au départ mais il se complexifie lorsque la folie s'empare du personnage. À un certain moment, les personnages deviennent difformes et j'ai trouvé qu'ils s'apparentaient à ceux des peintures de Picasso ! Avec ses couleurs terres, le type de dessin s'agence parfaitement à l'ambiance de film noir un peu vieillot.
Pendant ma lecture, je me souviens avoir pensé que Philippe Girard devait avoir eu un plaisir fou en créant cette BD. Il s'est laissé aller avec les revolvers, les tueurs à gage et les courses-poursuites malmenant au passage son personnage principal. Cependant, le scénario, avec ce procédé, aurait pu être poussé beaucoup plus loin. J'aurais aussi aimé en savoir plus sur le personnage principal. Tout va beaucoup trop vite.
Je ne garderai surement pas l'histoire en mémoire longtemps mais Philippe Girard a un style différent que j'ai bien aimé pendant les vingt minutes de ma lecture. Rewind se lit tellement vite !
Rewind - Philippe Girard
Éditions Glénat 2011
136 pages
10 commentaires:
J'avoue que contrairement à toi je n'accroche pas du tout au graphisme... Pas certaine de me lancer dans la découverte...!
Graphiquement, j'aime beaucoup.
@ Noukette : Alors ce n'est définitivement pas pour toi non !
@ Jérôme : Moi aussi ! Malheureusement, je n'ai pas vraiment aimé le reste.
Je garde en tête ce titre pour l'emprunter...
Je suis assez tentée: graphisme qui me plait bien et ce que tu expliques de l'originalité de l'auteur, me donne envie de découvrir.
Si l'idée du scénario te plait, lis sans plus attendre Replay de Ken Grimwood. J'ai adoré ce roman qui repose sur le même principe. (Et regarde Camille redouble, si cela n'est pas déjà fait...)
Quant à moi, je suis plutôt tentée, malgré tes bémols.
Merci pour la découverte, je ne connaissais pas cet album joueur.
A regarder en bibliothèque, pourquoi pas...
J'ai lu "La grande noirceur" du même auteur et j'ai été un peu déçue. Mais, comme tu dis, ça se lit vite...donc pourquoi pas si je tombe dessus en bibliothèque.
Le trait me plaît bien. Mais je ne sais pas si l'idée me plaît, en fait... je pense que je vais me contenter de feuilleter...
@ Sandrine : C'est une BD québécoise. Je ne sais pas si elle sera facilement trouvable en France.
@ Sabine : Tant mieux si tu es tentée même si mon avis est mitigé :)
@ Moka : "Replay" on me l'a déjà conseillé, merci pour le rappel Moka :) Je ne connais pas du tout "Camille redouble". Je vais fouiller sur le net...
@ yaneck : Oui, pourquoi pas !
@ Topinambulle : "La grande noirceur" me tentait. Cet album semble avoir reçu de meilleures critiques que "Rewind" mais je ne sais plus alors...
@ Karine :) : Pareil ! J'ai aimé le trait mais le scénario manque de profondeur selon moi. Dommage !
Enregistrer un commentaire