«Mon idée pouvait sembler folle, mais avec le temps j’ai développé l’instinct pour savoir reconnaître un concept épatant. Le voici : j’irai réellement rencontrer les bêtes noires de mon passé. Je confronterai ces personnes avec les stigmates qu’elles ont laissés dans ma biographie. Je les questionnerai sur leur vie, sur ce que chacun est devenu malgré ou à cause de moi. Le hook du concept, « l’accroche », c’est que vous lirez le résultat de ces enquêtes dans les pages suivantes. » Tel est le projet d’Avard : un reality book où il est notament question de destins qui se croisent ; de gens sur qui, à notre insu, nous avons laissé notre marque ; et de gens qui nous ont profondément marqués, à leur insu… Il y a aussi les regrets, les remords, les rendez-vous manqués et la traînée d’angoisse que cela laisse derrière soi. De même qu’un duel entre la vérité et le mensonge, entre le vrai et le faux, entre la réalité et la fiction. Oh, et puis, il y a bien sûr, Bibi, les ennuis quotidiens le toit percé…
J'ai lu ce roman cet été. Ce livre, je l'avoue, m'a intéressé, au départ, parce que Avard est l'auteur de la série télévisée québécoise Les Bougons, c'est aussi ça la vie, bien que je ne sois pas une fan de la série. Je crois bien avoir entendu quelque part qu'il y aura une version française des Bougons bientôt. Il connait donc un certain succès. Son livre m'a laissé sur une double impression. Je m'explique : j'avais l'impression qu'il ne me plaisait pas en le lisant mais, je l'ai lu à une vitesse surprenante. Une fois terminé, je me suis dis que finalement, il m'avait peut-être plu davantage que je ne l'aurais pensé.
J'ai trouvé les thèmes souvent trop crus (bon, ça, c'est bien personnel). L'univers de la rédaction d'un magazine pornographique, par exemple, ce n'est pas trop pour moi. Cependant, la manière dont Avard en parle a réussit, non pas à me plaire mais, au moins, à ne pas me déplaire. Il est même parvenu à me faire sourire quelques fois.
Les histoires des personnages "retrouvés" et leurs rencontres avec Avard sont bien écrites et se lisent d'un trait. Ensuite, viens le temps de départir le vrai du faux dans tout ça. C'est absolument impossible. La réalité et la fiction s'entremêlent à un point tel que je me suis demandé : "et si tout ça n'était que fiction ?" Pure invention de l'auteur ? Je ne sais pas. D'une manière ou de l'autre, l'auteur est très fort. Contrairement à ce que j'avais cru au départ, ce côté déstabilisant m'a réellement plu.
Je suis donc passée par-dessus les passages plus vulgaires qui ne me plaisaient pas pour apprécier d'autres facettes de Pour de vrai. En fait, c'est le côté déstabilisant qui m'a amené à me questionner et l'écriture de Avard qui m'a plu. Son ton terriblement ironique est le même (apparemment) que l'on retrouve dans Les Bougons. C'est ce ton qui rend ce roman unique en son genre.
6 commentaires:
Il est dans ma LAL :)
@ Mirianne : Je suis curieuse de connaitre d'autres avis que le mien sur ce livre, je n'en ai trouvés aucun sur internet. J'ai hâte de voir, si tu le lis !
Je l'ai chez moi... je l'ai commencé... puis reposé au bout d'une centaine de pages, en me disant que non, ça ne me plaisait pas... mais que je réessaierais un jour. J'en suis encore là!!! Faut dire que "Les Bougon" et moi... ça faisait deux!!! (Bon, en fait, la télé et moi, ça fait deux... à part les séries où il y a de beaux docteurs, de beaux étudiants ou de beaux extra-terrestres... bref, que des belles choses hautement kulturelles!!!)
Dans mon cas, il est rare que je reprenne la lecture d'un livre que j'ai abandonné. Tu as du courage si tu y arrives !!
je lis présentement son livre pour de vrai et il m'a donné cette envie de parcourir mes propres fantômes, pas pour savoir ce que qu'ils son devenus, mais pour régler des choses en suspens dans ma vie.
je l'en remerci. j'ai pu régler des choses.
très bon livre et j'aurais aimer l'en remercier si j'avais connus son blog.
@ Anonyme : Je me suis aussi questionner avec la lecture de ce livre. Mais aujourd'hui, avec Facebook, c'est facile de savoir ce que les personnes sont devenues...
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