mercredi 25 février 2009

La petite fille de Monsieur Linh - Philippe Claudel

Quatrième de couverture :

C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est le seul désormais à savoir qu'il s'appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays, celui de ces ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant dort. Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette. (P.C.)

J'ai terminé hier ce court roman qui me fait davantage penser à une nouvelle ou même, une fable. Je m'attendais à beaucoup de ce livre, peut-être un peu trop même. Ce fût tout de même un très bon moment de lecture.

J'ai aimé l'écriture de Philippe Claudel, que je ne connaissais pas, simple et épurée. Aucun détail inutile n'est présent. Il y a peu de descriptions sur les personnages. Ils ont simplement pris les visages que mon imagination voulait bien leur attribuer. On ne mentionne pas non plus les endroits où ils se trouvent mais par déduction on arrive à bien se situer. Monsieur Linh est originaire d'un petit village d'Asie et arrive en Europe probablement. Il est en deuil de son pays. C'est la dignité que veut conserver ce vieil homme déraciné qui m'a d'abord marquée dans ce récit. Bien entendu l'amitié entre lui et M. Bark m'a touchée aussi, elle est belle et hors du commun. Ils ne parlent pas du tout la même langue mais ils arrivent à se comprendre et même, à s'aimer. C'est une très jolie histoire qui se lit d'un trait. Cependant, la fin m'a laissé perplexe sur le coup. Après réflexion, j'avoue qu'elle est géniale !

Lu dans le cadre du défi Blog-o-trésors

jeudi 19 février 2009

La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette (Millenium 2) - Stieg Larsson

Quatrième de couverture :

Tandis que Lisbeth Salander coule des journées supposées tranquilles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millénium sur un thème brûlant pour des gens haut placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l'Est. Mikael aimerait surtout revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pas vraiment comme prévu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit échapper de peu à une agression manifestement très planifiée.

Enquêter sur des sujets qui fâchent mafieux et politiciens n'est pas ce qu'on souhaite à de jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millénium. Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu'on a vite fait de qualifier de tueuse en série au passé psychologique lourdement chargé.

Mais qui était cette gamine attachée sur un lit, exposée aux caprices d'un maniaque et qui survivait en rêvant d'un bidon d'essence et d'une allumette ?

S'agissait-il d'une des filles des pays de l'Est, y a-t-il une hypothèse plus compliquée encore ? C'est dans cet univers à cent à l'heure que nous embarque Stieg Larsson qui signe avec ce deuxième volume de la trilogie Millénium un thriller au rythme affolant.

J'ai commencé à lire ce deuxième tome de Millenium à un moment où j'étais déjà très occupée et où le temps pour lire me manquait. Quelle erreur monumentale ! Avant de commencer ce livre, qui est un bon pavé, assurez-vous d'avoir suffisamment de temps devant vous sinon vous remarquerez une tendance à être légèrement frustré lorsque vient le temps de le reposer. Vous êtes maintenant avertis !

Plus sérieusement, j'ai adoré ! Je ne saurais dire quoi mais cette série a vraiment un petit quelque chose d'accrocheur. Je ne pensais pas que j'aimerais autant ce tome que le premier mais je dirais finalement qu'il le surpasse. Il démarre beaucoup plus vite (j'avais reproché au premier les extrêmes longueurs du début). Au bout d'une trentaine de pages, le rythme est lancé et ne ralentit jamais. Larsson n'a jamais arrêté de me surprendre. Pas de temps morts, les événements et les révélations se succèdent tout au long de ces 653 pages. Découvrir Lisbeth est aussi un véritable plaisir. Elle demeure mon personnage préféré.

La fin, digne d'un grand thriller, est particulièrement enlevante. Il n'y a qu'un truc auquel j'ai beaucoup de difficulté à adhérer. Quelque chose est un peu tiré par les cheveux selon moi. Enfin, à part cet élément, la fin est géniale et se lit d'un trait. Évidemment, maintenant je veux savoir si ... mais en regardant la couverture du troisième tome, j'imagine que non ... pure déduction ! Bon, j'arrête d'écrire en langage codé. Je veux vraiment connaître la suite mais comme la semaine qui vient risque d'être encore très chargée, je vais attendre, question d'éviter les frustrations inutiles !

samedi 14 février 2009

Les voisins - Claude Meunier et Louis Saïa

Quatrième de couverture :

Un beau jour, Georges rend visite à Bernard qu’il n’a pas vu depuis longtemps. On organise une soirée pour fêter l’événement ; on jase de tout, on parle de rien tout en présentant une projection de diapositives. Cette soirée réunit, en plus des épouses respectives de ces deux banlieusards, un couple de voisins. Et tout ce beau monde-là va se lancer dans des conversations banales qui n’ont d’autres buts que de rompre ces silences qui se font de plus en plus angoissants. On décide même de jouer à des jeux de société pour combler les vides. C’est au cours d’une charade que Fernand, le voisin de Bernard, mime une défaillance cardiaque qui se révélera plus réelle que simulée.


Je veux parler de cette pièce de théâtre des années 80 qui devient par le fait la deuxième pièce québécoise commentée sur mon blogue. J'ai lu cette pièce au secondaire et, par la suite, j'ai vu une adaptation à la télévision. J'ai préféré la lecture au visionnement mais celui-ci a été un plaisir aussi.

Cette pièce complètement déjantée, écrite par Meunier et Saïa, m'a marquée par son humour vraiment spécial. D'un tel duo d'auteurs, on ne pouvait s'attendre à moins évidemment ! Les personnages semblent ridicules et pourtant, je considère qu'ils ne sont que la caricature des gens comme vous et moi. Ils ont des conversations inutiles et bourrées de temps morts. Elles ne veulent absolument rien dire. Mais, même s'il s'agit d'une comédie absurde, elle n'est pas insignifiante comme certaines. Au contraire, je connais très peu de comédies aussi "intelligentes". Les personnages ont de véritables problèmes (surtout des problèmes conjugaux) mais il semble que les auteurs ont décidés que pour nous, lecteurs ou spectateurs, il valait mieux en rire. C'est très efficace, le message passe bien.

jeudi 5 février 2009

Sur le seuil - Patrick Sénécal

Quatrième de couverture :

Il se nomme Thomas Roy. C'est l'écrivain le plus adulé du Québec. Invité régulier des talk-shows, la parution de ses romans d'horreur est toujours un événement médiatique majeur. Or, voici qu'on le retrouve chez lui, horriblement mutilé et catatonique. Tentative de meurtre ou suicide manqué ?

Pendant que la police enquête, Roy est placé en observation dans un hôpital de Montréal. Paul Lacasse, le psychiatre qui traite l'écrivain, considère au départ le cas comme assez banal. La découverte de faits troublants l'oblige cependant à reconsidérer petit à petit son opinion. Bientôt, ce sont toutes ses certitudes, tant personnelles que professionnelles, qui chancellent. Car, au-delà du drame de Roy, quelque chose de terrifiant se dévoile lentement, quelque chose d'inimaginable et aux conséquences monstrueuses...
Sur le seuil : un suspense d'une redoutable efficacité, écrit par celui que plusieurs considèrent déjà comme le maître du roman d'horreur québécois.


Cette lecture date de quelques années. Je souhaite animer un peu mon blog que je délaisse (involontairement dites-vous bien) car j'ai très peu de temps pour lire depuis quelques jours. C'est comme ça pour moi, ça fonctionne par périodes ! On en a fait un film en 2004 qui a été assez populaire au Québec. Une fois de plus, je me suis lancé sur le livre juste avant de voir le film. J'adore comparer par la suite.

D'abord, je dois dire que Sur le seuil m'a tenu en haleine pendant la majeure partie. L'enquête est bien construite et intéressante. Seule chez moi, lire ce livre était très peu rassurant ! Il est vraiment très mystérieux. J'aimais beaucoup même si le personnage principal, Paul Lacasse, m'énervait durant certains passages. Un vieux psychiatre désabusé et blasé de son métier n'est pas le type de personnage qui m'anime le plus mais, dans cette histoire, ça passait.

En fait, ce qui gâche, selon moi, c'est la fin. N'avoir jamais lu la fin, j'aurais probablement donné un 8 sur 10 ce qui est très bien (même si je n'ai jamais noté un livre jusqu'à présent). Certaines personnes peuvent l'avoir adoré ce que je comprendrais parce que ça surprend, c'est certain. L'auteur déstabilise le lecteur avec ce récit hors de l'ordinaire. Mais, je n'ai pas aimé. Je ne veux pas dire ce qui m'a déplu par peur d'en dire trop pour un futur lecteur. Seulement, je dirais que c'est un peu trop "gore" à mon goût. À l'époque, je m'étais dis "tant pis pour le film, je n'ai pas le goût de voir ça". Au final, je l'ai regardé chez moi, un après-midi (c'est cent fois moins pire que le soir non ?) à Super Écran (pub gratuite, je sais). Maintenant, j'ai la frousse lorsque je pense à relire du Sénécal...

mardi 3 février 2009

Phénomène inexplicable : les PAL !

J'ai vu sur plusieurs blogs de lectrices des photos de PAL. Il s'agit d'un Tag très en vogue ces derniers temps, vous devez en avoir croisés à quelque part aussi...
Je suis sous le choc ; certaines ont plus de livres dans leur PAL que j'en ai chez moi (livres non-lus et lus y compris) ! Je me suis rendue compte que j'ai une PAL plutôt anorexique, il n'y a que 22 livres qui m'attendent chez moi... Inutile d'en prendre une photo ! C'est peut-être parce que je ne suis pas les blogs de lecture depuis bien longtemps. Suis-je une personne à risque pour d'attraper le virus de la PALite ? :P Je veux un vaccin !!