jeudi 29 décembre 2016

L'heure est aux bilans : les romans étrangers

2016 n'aura pas été une grosse année pour les romans étrangers sur mon blogue mais la qualité est préférable à la quantité, non ? Et j'en ai lu de très bons ! 2017 devrait être différente si je me fie à ma PAL...

Mon coup de coeur de l'année est...


The Girls d'Emma Cline


Pas loin derrière, il y a...


Dracula de Bram Stoker
Station Eleven d'Emily St.John Mandel

mercredi 28 décembre 2016

L'heure est aux bilans : les bandes dessinées

En ce mercredi BD, je vous présente mon petit top pour l'année 2016. J'ai lu de très bonnes BD encore cette année.

Mes plus gros coups de coeur ex aequo sont...

 

La femme aux cartes postales de Jean-Paul Eid et Claude Paiement
Luisa ici et là de Carole Maurel


Pas loin derrière, il y a...

  

Groenland Manhattan de Chloé Cruchaudet
L'apocalypse selon Magda de Chloé Vollmer-Lo et Carole Maurel

mardi 27 décembre 2016

L'heure est aux bilans : les romans québécois

J'aime beaucoup la littérature québécoise. Elle prend beaucoup de place ici. En 2016, j'ai lu 23 romans québécois. Il y a eu des valeurs sûres, quelques déceptions, de bonnes surprises et de vrais coups de coeur.

Mon coup de coeur de l'année est...


Autour d'elle de Sophie Bienvenu


Pas loin derrière, il y a...

  


Bondrée d'Andrée A. Michaud
L’orangeraie de Larry Tremblay


Demain et après-demain suivront d'autres petits bilans...

dimanche 25 décembre 2016

jeudi 22 décembre 2016

Comme un livre ouvert - Liz Kessler

Quatrième de couverture :

Ashleigh Walker est amoureuse. Au sens le plus intense et bouleversant du terme. Un amour inconditionnel qui la consume. De quoi oublier de s'inquiéter pour ses mauvais résultats scolaires. De quoi lui faire oublier le mariage de ses parents qui s'effondre. Il y a juste une chose qui la perturbe… Pourquoi n'est-ce pas Dylan, son petit ami qui la met dans cet état, mais plutôt Mademoiselle Murray, sa prof d'anglais ?


Il me prend assez régulièrement l'envie d'aller fouiner dans les nouveautés pour adolescents. Malgré mon âge, j'ai du plaisir à lire ces romans de temps en temps. Comme un livre ouvert aborde de belle façon deux principaux thèmes : subir le divorce de ses parents et découvrir son attirance pour les personnes du même sexe. Je suis étonnée que le divorce ne prenne pas plus de place dans le résumé, on l'aborde autant que l'homosexualité de l'héroïne.

Le roman est divisé en trois grandes parties. J'ai beaucoup aimé les deux premières. Ashleigh n'est pas sans faille et c'est ce qui en fait un personnage humain et attachant. C'est une adolescente qui tente d'être appréciée de tous. Ses réflexions empreintes d'empathie à propos de ses parents m'ont touché. Par contre, j'ai trouvé que la troisième partie était précipitée. Alors que l'auteure prend son temps pour développer les relations d'Ashleigh avec Dylan, Mlle Murray, Robyn et Cat, elle néglige celles avec Jayce et Taylor. Pourtant, elles sont importantes. Elle nous laisse aussi sur un événement marquant abordé à la va-vite. J'aurais aimé plus de pages pour cette finale qui était bien consistante !

Les jeunes lecteurs n'apprendront probablement rien de nouveau mais ceux qui vivent le divorce de leurs parents ou se questionnent sur leur orientation sexuelle verront qu'ils ne sont pas les seuls. Et ça, c'est déjà beaucoup. Je n'hésiterais pas à conseiller ce roman.

Comme un livre ouvert - Liz Kessler
Éditions Hugo et cie 2016
312 pages

mercredi 21 décembre 2016

L'apocalypse selon Magda - Chloé Vollmer-Lo & Carole Maurel

Résumé :

L'apocalypse annoncée il y a un an n'aura finalement pas lieu ! Tandis que l'humanité tout entière célèbre la nouvelle, Magda, 14 ans, est dévastée. Pourquoi ? Pour le comprendre, il faut revenir en arrière, à ce jour où Magda décide qu'elle mourra sans regrets. D'amours maladroites en paradis artificiels, sous le compte à rebours des saisons, la jeune fille se découvre à elle-même, dans un monde d'adultes dépassés par les événements.


Suite à ma lecture de Luisa ici et là, L'apocalypse selon Magda figurait dans mes bandes dessinées prioritaires à lire ! J'avais déjà hâte de découvrir cette héroïne adolescente au caractère fort. Je n'ai pas été déçue. L'apocalypse selon Magda est une BD intense et poignante.

Magda a 13 ans lorsqu'on annonce que la fin du monde aura lieu dans moins d'un an. Si certaines personnes décident de continuer à faire comme si rien n'était, d'autres changent drastiquement leur vie. Le père de Magda, amoureux d'une autre femme, quitte sa mère pour profiter des derniers jours pour être auprès de celle qu'il aime. La famille de sa meilleure amie Julie, elle, décide de partir en voyage. Les élèves se font de moins en moins présents à l'école puisque, de toute manière, "ils vont tous mourir". De son côté, Magda veut profiter de tout ce que la vie a à lui offrir. Elle désire faire ses propres expériences refusant toute forme d'autorité car elle n'a plus le temps d'attendre. Pour les lecteurs, la question est inévitable : et nous, que ferions-nous ?

Le récit est découpé en quatre parties, représentant les saisons de la dernière année. Le rythme et l'intensité augmente à mesure que la date butoir approche. C'est tout le monde qui s'écroule autour de Magda et qui devient de plus en plus violent. 

J'ai retrouvé avec plaisir les dessins colorés et expressifs de l'illustratrice Carole Maurel. Mais, malgré un graphisme sympathique, cette BD est très dure et s'adresse à des lecteurs matures. Sur son blogue, elle a annoncé deux collaborations qui sortiront en 2017 (en France du moins) dont une première, Collaboration horizontale, en janvier. Inutile de dire que je vais me jeter dessus aussitôt que je pourrai les trouver au Québec !
L'apocalypse selon Magda - Chloé Vollmer-Lo & Carole Maurel
Éditions Delcourt 2016
192 pages

dimanche 18 décembre 2016

Le film The Martian

En août dernier, j'ai lu le roman Seul sur Mars d'Andy Weir qui m'a complètement sortie de ma zone de confort. La science-fiction et moi, ça fait deux mais il m'intriguait car il semblait faire l'unanimité, fan de SF ou non. En conclusion : je l'ai dévoré ! Comme le film de Ridley Scott est très fidèle au livre, j'ai beaucoup aimé aussi.

J'avais des appréhensions par rapport à la narration car le roman est en grande partie un journal que tient l'astronaute Mark Watney laissé pour mort par son équipage sur Mars. J'ai aimé qu'il se filme avec son ordinateur et qu'il parle à haute voix. Il le fait pour laisser une trace de sa présence sur la planète rouge s'il meurt. Le procédé nous permet d'avoir accès à ses pensées sans avoir recours à une voix off par exemple. Avec ce personnage seul et amaigri, impossible de ne pas avoir une petite pensée pour Cast Away. Cependant, comme dans le roman, ce sont les scènes où il y a des interactions avec l'équipage d'Arès 3 ou les travailleurs de la NASA que j'ai le plus appréciés. 

Je ne m'y connais pas assez pour savoir si les décors et les effets spéciaux sont réalistes. Ils l'étaient sans doute juste assez pour que j'embarque sans trop me poser de questions. 

Selon moi, le roman est légèrement supérieur mais cette adaptation est un bon divertissement aussi. Et puis avec le film, on évite le looooooooong et pénible passage sur la culture des patates !

Mon billet à propos du roman : Seul sur Mars

vendredi 16 décembre 2016

La valise rose - Susie Morgenstern & Serge Bloch

Résumé :

On lui avait apporté des peluches, des mobiles, des jouets, des grenouillères, un cheval à bascule, une balançoire géante, parfaite pour un bébé de trois kilos, 437 grammes. Tout cela était considéré comme des cadeaux de naissance acceptables et bienvenus. Alors personne n'a compris quand grand-mère est entrée avec son cadeau à elle : une valise rose. Et pourtant, c'est bien de cet étrange doudou que le petit Benjamin ne se défera plus jamais.


La valise rose, c'est l'album qui saura plaire aux petits comme aux grands qui leur feront la lecture. Il aborde l'importance d'assumer ses goûts et ne pas se contenter d'être comme tout le monde par manque d'audace. Cette valise, avec une couleur malheureusement très genrée, accompagnera le jeune garçon dans toutes les étapes de sa vie : la première nuit chez un copain, le premier voyage en famille, etc. Et on boucle la boucle d'une très jolie façon.

J'aime quand les albums pour enfants ont un autre niveau de compréhension qui interpelle les adultes. Cette fois, ils s'intéresseront probablement davantage aux relations entre la grand-mère, son fils (le père) et sa belle-fille. Pas toujours évidentes, elles peuvent aussi se compliquer lorsqu'il est question d'éducation. Toutes ces personnes veulent le mieux pour l'enfant mais elles n'ont pas les mêmes idées et les mêmes croyances.

Le dessin naïf et particulier m'a plu. Les visages sont très expressifs. On pourrait les utiliser pour apprendre aux enfants à reconnaître les émotions.


La valise rose - Susie Morgenstern & Serge Bloch
Éditions Gallimard 2015
32 pages

mercredi 14 décembre 2016

Groenland Manhattan - Chloé Cruchaudet

Résumé :

Extrême Nord du Groenland, 1897. Une fois de plus, l'Américain Robert Peary n'a pas réussi à planter son drapeau au pôle Nord malgré l'aide de ceux qu'on appelle encore les Esquimaux. Mais pour l'explorateur, pas question de rentrer les mains vides. L'idée lui vient alors de ramener des souvenirs vivants, de vrais sauvages polaires en chair et en os. L'un d'entre eux, Minik, n'est encore qu'un enfant quand il embarque à destination de New York. 

Leur succès dès leur arrivée est immense. L'exotisme fascine. Muséum d'histoire naturelle, dont la cave sert d'hébergement de fortune aux hommes du Nord, sera quelques années plus tard le théâtre d'un drame qui trouvera un large écho dans la presse et dans la population. Car le destin de Minik est à bien égards symptomatique des cruels bouleversements du siècle qui commence.


Il était certain que je lirais Groenland Manhattan de Chloé Cruchaudet. J'avais tellement aimé Mauvais genre, ce n'était qu'une question de temps. C'est grâce à Moka qui en a parlé récemment qu'il a remonté dans ma pile. Ces deux albums sont différents mais ils ont tous les deux une profondeur, une sensibilité et un côté historique qui me plaisent beaucoup.

Je ne connaissais pas l'histoire de Minik et de sa famille appelés les "esquimaux de New York". Le destin de Minik est touchant et révoltant à la fois. Peary et son équipe lui ont tout enlevé mais ils ne le réalisent même pas ! C'est terrible ce qu'on a pu faire au nom de la science dans toutes sortes de contexte. On pense souvent à la Deuxième Guerre mondiale mais il y a malheureusement bien d'autres histoires sordides. La bande dessinée suffit à tout comprendre mais le dossier documentaire à la fin est un complément intéressant et pertinent. Mais, pouvez-vous m'expliquer pourquoi on écrit "museum" alors que tout le bouquin est en français ? Il est aussi question de perte identitaire. Chloé Cruchaudet a aussi bien transposé ce sentiment d'être devenu un étranger même dans son propre pays.

Le dessin est différent de ce qu'on a pu admirer dans Mauvais genre mais il a son charme. D'ailleurs, j'afficherais bien la planche du panorama de New York sur mon mur, elle est magnifique ! J'ai été surprise lorsque les personnages réfléchissent, leurs pensées apparaissent dans un dessin naïf très inventif.

Groenland Manhattan est un album à lire et un coup de coeur pour moi !

Un autre album de Chloé Cruchaudet sur mon blogue : Mauvais genre
Groenland Manhattan - Chloé Cruchaudet
Éditions Delcourt 2008
128 pages
Cette semaine, le récapitulatif des "BD de la semaine" se trouve chez Noukette.

lundi 12 décembre 2016

Le Pactole - Cynthia D'Aprix Sweeney

Quatrième de couverture :

Dispersée dans New York, la fratrie Plumb préfère s’éviter.

Jack, antiquaire endetté, rêve d’offrir à son conjoint un peu de tranquillité. Auteur d’un unique best-seller, l’ex-« Glitterary Girl » Beatrice rêve, elle, de retrouver l’inspiration. Quant à Melody, dont le mari peine à solder le prêt de leur maison, elle rêve d’un avenir luxueux pour ses jumelles adorées. À vrai dire, ils n’ont pas grand-chose en commun. Excepté « Le Pactole », une fortune léguée par leur père qui doit leur revenir aux quarante ans de Melody, dans cinq mois…

C’était sans compter l’accident de Leo, l’aîné, golden boy déchu : pour couvrir le scandale, les fonds ont été dilapidés, fauchant ainsi tous les espoirs.

Mais qu’attendre de l’égocentrique Leo ? Et de ces retrouvailles forcées ? Sinon une fiévreuse partie de poker menteur qui, en révélant les failles de chacun, va balayer les certitudes, et bouleverser leurs vies…


Le Pactole est un roman qui a eu énormément de succès chez nos voisin du sud. J'ai eu envie de le lire surtout pour en savoir plus sur la vie des habitants de New York. Cette famille est parfaite pour nous la faire découvrir.

Léo, Béatrice, Melody et Jack forment une fratrie discordante. Avec leurs personnalités fortes, ils ont de la difficulté à s'harmoniser et les secrets de famille sont nombreux. C'est pire depuis qu'un important montant d'argent promis par leur père, qui devait être également distribué, a été utilisé en totalité par l'un d'eux sans l'accord des autres. La disparition du Pactole (quel mot étrange) est donc l'élément déclencheur de toute cette histoire. Ayant planifié leur vie en fonction de ce Pactole, chacun devra trouver des solutions pour ne pas tout perdre.

J'ai apprécié la plupart des personnages; une écrivaine célibataire, un homme d'affaire excentrique, une mère de jumelles adolescentes (qui, elles, découvrent leur sexualité), un antiquaire homosexuel, un homme qui a perdu sa femme dans la tragédie du 11 septembre, etc.  Il est intéressant d'avoir plusieurs perspectives. Par contre, j'ai trouvé l'écriture un peu froide, elle nous tient émotionnellement à distance d'eux. 

C'est un roman tout à fait plaisant sans toutefois être marquant. On souligne sur la quatrième de couverture son potentiel cinématographique. Je suis d'accord, j'aimerais bien qu'il soit adapté.

Le pactole - Cynthia D'Aprix Sweeney
Éditions Fleuve 2016
432 pages

vendredi 9 décembre 2016

Le Noël de Marguerite - India Desjardins & Pascal Blanchet

Résumé :

Une dame âgée a renoncé aux fêtes de Noël. Ellepréfère désormais rester bien confortablement chez elle. Ainsi, elle ne risque pas de s’exposer à tous les dangers comme glisser sur un trottoir glacé, attraper la grippe ou se faire attaquer par un brigand. Au moment où elle s’apprête à prendre un repas bien tranquillement assise devant sa télévision, on sonne à sa porte...

Première collaboration très attendue pour India Desjardins et Pascal Blanchet. Le Noël de Marguerite une une jolie histoire sur l’isolement et le partage!


Chaque année, depuis trois ans, je vois ce titre mis en évidence sur les tablettes des librairies au mois de décembre. Avec sa jolie couverture et son titre (beau prénom), il me faisait de l'oeil depuis longtemps.

Je ne sais pas si, à la base, l'album s'adresse aux petits ou aux grands. Il s'adresse à qui voudra bien le lire ! En tant qu'adulte, j'ai été sensible aux sujets du vieillissement, de l'isolement et de la peur de mourir. J'ai tout de suite aimé Marguerite.  La vieille dame est toute mignonne ! Elle attire inévitablement notre sympathie.

Le livre en tant qu'objet est très beau aussi. La couverture sobre et élégante est à l'image du reste de l'album. Pascal Blanchet a un style personnel facilement reconnaissable. J'ai aussi aimé la page de garde aux motifs de canne en bonbon. 

La Pastèque ne m'a jamais déçue. D'autres beaux et bons albums de La Pastèque que j'ai lus : la série de Paul (Michel Rabagliati), Valentin (Yves Pelletier & Pascal Girard), Jane, le renard et moi (Fanny Britt & Isabelle Arseneault) ou encore, La femme aux cartes postales (Jean-Paul Eid & Claude Paiement).


Le Noël de Marguerite - India Desjrdins & Pascal Blanchet
Éditions La Pastèque 2013
72 pages

mercredi 7 décembre 2016

Melvile 2 (L'histoire de Saul Miller) - Romain Renard

Résumé :

Saul Miller, brillant universitaire, professeur d'astrophysique, passe sa retraite à Melvile. Auprès de Saul, il y a Paz et sa fille Mia, une jeune fille de onze ans que Saul aide dans ses devoirs. Il y a Beth et Daniel, ses amis et voisins. 
Et il y a eux. Des chasseurs venus d'ailleurs et qui rodent dans les bois.
Une discussion qui tourne mal, un sourire inquiétant et c'est le monde de Saul qui explose. Mais c'était sans compter qu'ici, à Melvile, certaines légendes prennent chair et corps bien plus facilement qu'ailleurs...


Melvile est une petite localité qui existe dans l'imaginaire du bédéiste Romain Renard et plusieurs personnages complexes et mystérieux y habitent. Dans le premier tome de Melvile, nous avions fait la rencontre de Samuel Beauclair. C'était au tour du professeur Saul Miller d'être le centre de l'attention dans ce deuxième tome. Il est important de mentionner que chaque album peut se lire indépendamment et dans n'importe quel ordre. La petite localité de Melvile et l'atmosphère sont les seuls liens qui les unissent. 

Ce deuxième tome se lit comme un thriller. La tension augmente au fil des pages jusqu'à un point de non-retour. Saul Miller, solitaire et tourmenté, est un personnage intéressant même il n'a pas su me toucher autant que Samuel Beauclair.

Romain Renard excelle pour créer une ambiance mystérieuse et inquiétante. Encore une fois, il m'a transportée avec des paysages majestueux. Ses décors sont tellement bien faits qu'on pourrait croire qu'il s'agit de photographies. Les jeux de lumières sont incroyables. J'ai été subjuguée par les planches représentant le feu de forêt.

Cet album est encore une belle réussite même si je n'ai pas eu un gros coup de coeur comme à la lecture du premier. Je me réjouis de savoir que Romain Renard travaille sur un troisième album.
Melvile 2 (L'histoire de Saul Miller) - Romain Renard
Éditions Le Lombard 2016
208 pages

Cette semaine, le récapitulatif des "BD de la semaine" se fait chez Moka.

jeudi 1 décembre 2016

Je n'ai jamais embrassé Laure - Kiev Renaud

Quatrième de couverture :

Laure est belle, Florence ne l’est pas. Pourtant, elles vivent et s’aiment comme des âmes sœurs, peut-être un peu plus. Leur désir et leur affection ne s’atténuent pas avec le mariage de Florence, puis la naissance de Cassandre, qui aura son mot à dire et voudra, elle aussi, tenir le rôle dans cette pièce aux miroirs.

Le livre que propose Kiev Renaud ne révèle pas tout ; il en dit juste assez pour que le lecteur puisse participer à la construction d’une histoire livrée sous forme de tableaux. On y trouve des fillettes qui jouent aux prostituées, font visiter une maison vide à un inconnu, s’imaginent avoir été kidnappées. Le danger y est souvent frôlé, mais surtout en pensée et par le langage. Ce que le roman veut raconter n’est pas dans l’aventure, mais dans la relation ambiguë qui s’établit entre les personnages féminins mis en scène. Une écriture fine, précise, retenue vous attend dès la première nouvelle, qui a valu à son auteure de remporter le Prix du jeune écrivain de langue française 2015.

Au fait, ne croyez pas tout ce qu’elle dit : Florence a peut-être embrassé Laure.


Ce livre de Kiev Renaud est magnifique. Je dis "livre" car je ne sais pas comment le qualifier. Trois narratrices se succèdent : Florence, Cassandre et Laure. Chacune d'elle, avec sa personnalité, raconte des fragments de sa vie. S'agit-il d'un roman par nouvelles ? D'un recueil de nouvelles ? Ou d'un roman choral ? Je ne sais pas mais peu importe. Je n'ai jamais embrassé Laure est un petit livre chargé d'émotions, de non-dits et de belles images. Tout ce que j'aime ! Et puis, quelle plume ! Ce n'est pas tous les jours qu'on rencontre une aussi belle écriture toute en finesse et en subtilités.

Je ne veux pas trop en dire à propos d'un livre trop très court mais Kiev Renaud est assurément une auteure que je suivrai dans le futur. Elle a ce qu'il faut pour devenir une de mes plumes québécoises préférées.

Je n'ai jamais embrassé Laure - Kiev Renaud
Éditions Leméac 2016
88 pages