jeudi 31 octobre 2019

Shining, le film par Stanley Kubrick

C'est aujourd'hui que le Challenge Halloween se conclut pour moi et ce, même si l'Halloween est reportée à demain presque partout au Québec (du jamais vu!). Pour ce dernier billet, je vous parle un film qui n'a besoin d'aucune présentation. Je l'ai regardé la fin de semaine dernière, je devais bien être une des seules personnes à ne jamais l'avoir vu. Comme vous le savez, j'ai lu le livre ce mois-ci et j'ai écrit un billet ici. Je ne résumerai donc pas l'histoire une seconde fois. Je vais plutôt comparer les deux oeuvres qui sont totalement différentes. 

Je le dis d'emblée : j'ai préféré le roman de Stephen King à l'adaptation de Stanley Kubrick. Je m'explique. J'aurais probablement beaucoup aimé le film si je n'avais pas lu d'abord le livre. Cependant, la descente aux enfers des personnages est beaucoup plus crédible dans le roman. Nous arrivons à comprendre les motivations qui poussent Jack, le père de famille, à vouloir rester dans l'hôtel alors que c'est nébuleux dans le film. Il est aussi décrit de façon beaucoup plus humaine par Stephen King. Il sombre plus lentement dans la folie. De son côté, la Wendy du livre me semblait moins insignifiante que celle du film. Cette dernière est complètement insouciante lorsqu'elle apprend qu'elle vivra à l'écart du reste du monde pendant tout l'hiver alors que dans le livre, elle s'y résigne mais n'hésite pas à communiquer ses réticences. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Ce personnage est très peu exploité dans le film et c'est dommage.

Il n'y a pas que les personnages qui diffèrent, les scènes ne sont pas identiques non plus. Plusieurs ont été modifiées mais ça ne m'a pas gênée. Les décors quant à eux sont fidèles aux descriptions mis à part les buis en forme d'animaux remplacés par un immense labyrinthe. Je n'étais pas déçue qu'ils aient disparus dans l'adaptation. Ce sont les passages que j'ai le moins apprécié dans le livre, je l'ai d'ailleurs mentionné dans mon précédent billet. L'hôtel est parfait avec son look art-déco, ses tapis aux motifs psychédéliques et son grand hall muni d'incroyables lustres et d'un immense foyer. L'ambiance est très bien rendue.

Et maintenant, que dire de la fin ? Elle a été complètement réécrite pour l'adaptation. Rien n'est comme dans le livre, même pas le nombre de survivants ! Si certains lecteurs ont été choqués, ce ne fût pas mon cas. J'ai aimé être surprise une deuxième fois. Je ne saurais dire laquelle je préfère, les deux ont leurs propres qualités.

Bref, comme c'est le cas la plupart des cas, j'ai préféré le livre. Par contre, je ne me suis pas du tout ennuyée pendant le film qui dure plus de 2 heures 20 minutes. C'est un excellent film qui n'est pas un classique pour rien !

vendredi 25 octobre 2019

Shining - Stephen King

Quatrième de couverture :

Situé dans les montagnes Rocheuses, l’Overlook Palace passe pour être l’un des plus beaux lieux du monde. Confort, luxe, volupté…
L’hiver, l’hôtel est fermé.
Coupé du monde par le froid et la neige. Alors, seul l’habite un gardien.
Celui qui a été engagé cet hiver-là s’appelle Jack Torrance: c’est un alcoolique, un écrivain raté, qui tente d’échapper au désespoir. Avec lui vivent sa femme, Wendy, et leur enfant, Danny.
Danny qui possède le don de voir, de ressusciter les choses et les êtres que l’on croit disparus.
Ce qu’il sent, lui, dans les cent dix chambres vides de l’Overlook Palace, c’est la présence du démon. Cauchemar ou réalité, le corps de cette femme assassinée? ces bruits de fête qui dérivent dans les couloirs ? cette vie si étrange qui anime l’hôtel?


Mes deux dernières semaines ont été consacrées à la lecture d'un classique de Stephen King : Shining. C'est l'un de ses premiers romans et assurément l'un des plus connus également. Il a fait l'objet d'une célèbre adaptation par Stanley Kubrick mais, comme je ne l'ai jamais visionnée, je ne connaissais que les grandes lignes de l'histoire : une famille dans un grand hôtel hanté, un garçon médium et un père qui tranquillement perd la boule… 

Dès les premiers chapitres, je savais que ce roman me plairait. Il possède toutes les qualités de King que j'aime. La psychologie des personnages est travaillée et les liens entre eux sont étoffés. Les plus intéressants sont évidemment Danny et son père Jack Torrance. Danny c'est l'enfant de cinq ans qui possède un Don qui lui permet de voir le passé. Jack est un ancien professeur à l'université qui a été mis à pied suite à une altercation avec un de ses étudiants. Violent, il est aussi alcoolique. Sa femme Wendy a d'ailleurs menacé de le quitter après un épisode de violence envers son propre fils. Elle lui a donné une dernière chance puisqu'il a juré de ne plus jamais boire. L'équilibre familial est précaire cependant. Wendy est suspicieuse et le surveille sans cesse guettant la rechute. 

Ces trois personnages évoluent donc dans l'Overlook, ce grand hôtel dans les montagnes du Colorado, qui devient presque un personnage lui-même. La neige abondante bloquant tous les accès, ils y sont prisonniers pour tout l'hiver. L'atmosphère déjà bien lourde à leur arrivée devient invivable lorsque les phénomènes paranormaux se déclarent. Le lecteur est aussi prisonnier de ce huis-clos oppressant. Le récit est lent mais c'est parfait pour bien saisir la descente aux enfers des personnages. Le dosage de l'horreur psychologique et du paranormal est très bien. Il n'y a que les buissons vivants qui ne m'ont pas trop convaincue. Puis, j'ai une question qui me trotte dans la tête depuis la fin de ma lecture concernant la fin du livre. Sans rien dévoiler mais je peux seulement dire que je me questionne à propos de l'histoire de Grady le précédent gardien… Il me semble y avoir une certaine incohérence.

Bref, Shining est un roman culte qui, je crois, me laissera des souvenirs pour longtemps.

D'autres livres de Stephen King sur mon blogue : Jessie, Carrie, Misery, Salem, Rage et L'Outsider.

Shining - Stephen King
Éditions J'ai lu 1981
576 pages

dimanche 13 octobre 2019

Ça, chapitre 1 & chapitre 2


Chapitre un

Il y a quelques semaines, Netflix Canada a ajouté Ça : chapitre un à sa banque de films ce qui m'a donné envie de le revoir. 

Ce chapitre raconte la première partie de l'histoire du Loser's Club, ces jeunes adolescents qu'on intimide à l'école. Pour la plupart d'entre eux, la situation familiale n'est guère plus réjouissante. Mais, tout débute véritablement lorsque Georgie disparaît, enlevé (dévoré?) par un clown dans une bouche d'égout. C'est LA scène mythique. Puis Bill, le frère aîné de Georgie, et ses amis losers seront témoins d'événements surnaturels et effrayants. Ensemble, ils feront des recherches et essaieront de découvrir la vérité sur cette entité qui revient tous les 27 ans sous différentes apparences pour s'en prendre aux enfants de la ville de Derry.

Il s'agit d'un bien court résumé pour un film de 2 heures 15 minutes (et d'un roman de plus de 1 000 pages). Cependant, je préfère ne pas trop en dire pour ceux qui ne connaîtraient pas déjà l'histoire.

J'ai beaucoup aimé ce film et ce, pour plusieurs raisons. Les jeunes acteurs sont excellents et la chimie entre eux opère dès les premières scènes. Le dosage entre l'horreur et les moments plus légers est parfait. Il y a même de l'humour à certains moments. Puis, ça donne le goût d'être un enfant dans les années 80. Quelle liberté ils ont avec leur vélo ! Les lecteurs de King se souviendront que l'action se déroule dans les années 50 dans le roman. Bien qu'il y ait quelques différences avec le roman, rien n'est dérangeant. L'ambiance des eighties colle parfaitement bien au récit.



Chapitre deux

Je suis allée voir le deuxième chapitre au cinéma récemment. La scène d'ouverture avec le québécois Xavier Dolan est prometteuse. Ensuite, revoir les protagonistes du premier film 27 ans plus tard est vraiment intéressant. Que sont devenus Bill, Beverly, Ben, Stan, Richie, Mike et Eddie ? Cette première partie est sans faute pour moi. Les acteurs sont bons en plus d'avoir une ressemblance évidente avec les jeunes acteurs du premier chapitre. Mais, malheureusement, la chimie entre eux n'opère pas ou du moins, pas autant que lorsque les membres du Loser's Club étaient jeunes. À partir de la réunion du groupe au restaurant, j'ai commencé à décrocher et rien ne s'est arrangé avec la fin.

Les effets spéciaux trop nombreux. Dans le premier film, on suggérait beaucoup plus qu'on ne montrait les différentes formes que prenait l'entité. À trop les voir, ils ne nous effraient plus du tout. Et que dire de la fin ? Elle était visuellement beaucoup trop intense pour moi. Je n'ai pas du tout appréciée.

À noter tout de même : le caméo de Stephen King est une réussite. Quelle surprise de voir qu'il a un petit rôle dans le film ! Il en profite même pour se moquer des critiques qui lui répètent depuis bon nombre d'années que ses fins de romans ne sont pas toujours à la hauteur. 


Pour résumer, j'ai adoré le premier chapitre. Cependant, j'ai beaucoup de réserves pour le deuxième. Je dois spécifier que j'ai vu le premier film en version originale anglaise alors qu'au cinéma, le deuxième était traduit en français. Les Club des Ratés, ça ne m'a pas convaincue et le clown Grippe-Sou ça fait définitivement moins peur que Pennywise, non ?

mardi 8 octobre 2019

L'Outsider - Stephen King



Quatrième de couverture :

Parfois, le mal prend le visage du bien.

Le corps martyrisé d’un garçon de onze ans est retrouvé dans le parc de Flint City. Témoins et empreintes digitales désignent aussitôt le coupable : Terry Maitland, l’un des habitants les plus respectés de la ville, entraîneur de l’équipe locale de baseball, professeur d’anglais, marié et père de deux fillettes. Et les résultats des analyses ADN ne laissent aucune place au doute.
Pourtant, malgré l’évidence, Terry Maitland affirme qu’il est innocent.
Et si c’était vrai ?


Stephen King est un auteur que j'apprécie beaucoup et ce, depuis mon adolescence. Ses premières publications m'attirent davantage mais j'ai voulu jeter un oeil à ce qu'il écrivait présentement. J'ai opté pour L'Outsider paru cette année en français.

L'histoire débute comme un polar traditionnel. Un meurtre sordide, un vieux policier, une jeune victime, un tueur potentiel, un procureur, une enquête : tous les éléments habituels sont là. Puis vient l'alibi béton du présumé coupable qui change tout. À partir de là, l'enquête bascule. Puisque c'est Stephen King, il y a bien entendu un soupçon de surnaturel. Sans trop en révéler, il emprunte quelques éléments à la mythologie mexicaine. Je ne connaissais pas du tout ce folklore mais j'ai été suffisamment intriguée pour faire quelques petites recherches sur Internet par la suite.

Au fil des pages, les morts se succèdent au même rythme que les découvertes. Autour du policier et du procureur, se forme une équipe qui tentera d'éclaircir le mystère et de combattre le mal qui s'abat sur Flintcity, une ville imaginaire située dans le sud des États-Unis. Certains personnages seront familiers à ceux qui ont lus Mr. Mercedes ce qui n'était pas mon cas. 

Cependant, la fin m'a semblé fin trop rapide et un peu trop facile. N'est-ce pas d'ailleurs ce qu'on reproche souvent à Stephen King, de bâcler la fin de ses romans ? Il se moque justement de ces critiques dans son caméo du nouveau film It (je vous en parlerai très, très bientôt).

J'ai été captivée du début à la fin de ma lecture mais, après coup, je réalise qu'il ne figurera pas parmi mes King préférés.

D'autres livres de Stephen King sur mon blogue : Jessie, Carrie, Misery, Salem et Rage.

L'Outsider - Stephen King
Éditions Albin Michel 2019
576 pages


jeudi 3 octobre 2019

Les réservoirs de l'abîme - Stéphane Choquette

Quatrième de couverture :

Janvier 1998. Crise du verglas. Panne généralisée. Nicolas, 14 ans, est confiné dans sa maison avec sa grand-mère malade. Tous les voisins ont déserté le quartier, mais la grand-mère de Nicolas refuse d’aller dans un refuge. Dans cette ville fantôme aux allures apocalyptiques, un homme erre de maison en maison affublé d’un masque à gaz, et des événements inquiétants se multiplient : vols de génératrices, disparitions d’animaux… et enlèvements d’enfants. Nicolas parviendra-t-il à trouver de bonnes âmes pour lui venir en aide?

Une aventure de survie trépidante qui nous fait frissonner aussi bien de froid que de peur.

Tous les québécois de plus de trente ans se souviennent du mois de janvier 1998 et de la fameuse Crise du verglas : pannes d'électricité généralisées et… journées de congé d'école, jeux de société à la chandelle avec la famille, feu de bois dans le foyer. Si la Crise du verglas me rappelle de bons souvenirs, c'est loin d'être le cas du héros de ce roman. Nicolas Picard n'a que 14 ans en janvier 1998 mais il doit composer avec le froid, la noirceur, les déplacements quasi impossibles, les réserves de bois qui s'épuisent et sa grand-mère malade qui semble dépérir à chaque jour. Et puis, il y a ces voleurs qui rôdent, ces animaux qui disparaissent et cet enfant qui manque à l'appel.

Rien n'est facile pour Nicolas. Heureusement, il fait rapidement la rencontre de Sophie et de son père, qui seront ses alliés pendant l'épreuve. J'ai trouvé le personnage de Sophie un peu agaçant au départ mais ça n'a rien gâché. Puis, vers le milieu du roman, tout bascule. Un personnage étonnant et inquiétant fait son apparition et l'histoire prend un tout autre sens. L'action débute véritablement à ce moment. 

Évidemment, face à une telle catastrophe, la vie telle qu'on la connait disparaît peu à peu. Les comportements des gens changent également et c'est fort intéressant. Si certains demeurent altruistes malgré tout, d'autres n'ont plus aucun scrupule et ne pensent qu'à eux et leur bien-être.

Ce roman est parfait pour s'initier aux histoires d'épouvante. Sans être extrêmement effrayant, il donnera certainement quelques frissons aux jeunes lecteurs. Je le conseillerais à partir de 12 ans.

Les réservoirs de l'abîme - Stéphane Choquette
Éditions Québec Amérique 2019
272 pages

mardi 1 octobre 2019

Octobre, c'est l'Halloween !

L'octobre, c'est le moment parfait pour lire sous une couverture chaude, pour regarder des films lors des journées pluvieuses et pour se faire peur un peu ! Je fais donc un retour et je participe au Challenge d'Halloween de Lou et Hilde qui fête cette année ses 10 ans.

Le programme du challenge est très chargé mais facultatif. Nous pouvons publier tout ce que nous voulons qui a un lien avec l'Halloween, le mystère, la peur, etc. Je ne participerai pas à toutes les propositions mais je présenterai des livres et des films (entre autres) qui donnent des frissons tout le mois jusqu'au 31 octobre prochain.