mercredi 30 novembre 2011

Cadavre exquis - Pénélope Bagieu

Résumé :

Zoé a un boulot pas drôle : elle est hôtesse d'accueil dans les salons - de l'automobile ou du fromage - et doit faire bonne figure, debout toute la journée avec des chaussures qui font mal aux pieds. Le jour où elle rencontre Thomas Rocher, écrivain à succès, la vie semble enfin lui sourire. Mais pourquoi Thomas ne sort-il jamais de son grand appartement parisien? L'amour peut-il vivre en huis clos? Et quel est dans cette histoire le rôle d'Agathe, la belle, froide et machiavélique éditrice de l'écrivain?


Cadavre exquis est mon premier Pénélope Bagieu. Il faut dire que je suis pas trop attirée par les BDs très "girly" donc ses autres titres ne m'attirent pas vraiment. Il est vrai que les dessins de Cadavre exquis sont, pour moi, très féminins mais sous ses airs d'album "girly", se cache un excellent scénario qui m'a réellement tenu en haleine.

Dès la rencontre avec Thomas, on décèle qu'il cache quelque chose, mais quoi au juste ? Et qui est véritablement Agathe ? Quand on commence à découvrir la vérité, les révélations, auxquelles je ne m'attendais pas du tout, se multiplient. J'ai adoré être surprise de la sorte ! Il n'y a que les deux dernières planches que je n'ai pas comprises. Elles sont, selon moi, incohérentes mais ça n'a réussi pas à gâcher la fin. J'ai aimé aussi les personnages aux visages très expressifs. Bref, j'ai passé un très bon moment. Voilà !



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mercredi 16 novembre 2011

Le cas des casiers carnassiers (Malphas tome 1) - Patrick Senécal

Quatrième de couverture :

« Je m'appelle Julien Sarkozy. Oui, oui, je me prénomme bien Julien ! Professeur de littérature, je suis fin prêt pour ma première session au cégep de Malphas. Je vais d'abord rencontrer le directeur pédagogique, puis mes nouveaux collègues, et enfin mes étudiants. mes étudiants dont certains ne verront pas la fin de la session ! »

Je ne suis pas ce qu'on peut appeler une fan de Patrick Senécal. J'ai de la difficulté à dire que j'aime vraiment ce qu'il écrit car, pour moi, c'est souvent trop horrible, trop "gore", trop cruel. Malgré tout, ses textes m'attirent, allez savoir pourquoi ! Alors dès que j'ai eu connaissance de l'existence de Malphas, ma curiosité a été piquée. C'est très différent de ce qu'il fait habituellement. D'abord, Malphas est une série qui se composera d'au moins quatre tomes, selon mes sources. Puis, cette fois, l'auteur use de beaucoup d'humour. De l'humour noir bien entendu.

Tout au long de la lecture, on sent que Patrick Senécal a eu du plaisir a écrire cette histoire et son plaisir est contagieux. Il a créé un univers complètement déjanté avec une dose de fantastique. Les personnages, les élèves comme les professeurs (surtout les professeurs!) ont des personnalités très divergentes et décalées. Ce n'est pas surprenant que l'harmonie ne règne pas toujours dans le département d'Art et lettres ! Il faut savoir que les professeurs de l'établissement y enseignent tous parce qu'ils sont sur une certaine "liste noire" qui les empêche d'exercer leur profession ailleurs. Ils sont d'autant plus intéressants quand on le sait car on essait de deviner pourquoi ils figurent sur cette fameuse liste. D'ailleurs, pour moi, plusieurs personnages sont plus intéressants que Julien Sarkozy ce que je trouve un peu dommage. L'histoire, quant à elle, est aussi abracadabrante que les personnages. On a affaire ici à des meurtres horribles mais qui ne semblent pas ébranler tout le monde dans la ville...

Même si j'ai passé un bon moment et que j'ai le goût de lire les prochains tomes, je considère que Malphas est très loin d'être ce que Senécal a écrit de mieux. C'est entraînant mais ça n'atteint pas, selon moi, la qualité des autres romans que j'ai lu de lui. Je n'en garderai probablement pas un souvenir impérissable.


J'aime lire la plume québécoise

mardi 15 novembre 2011

Aya de Yopougon (tome 2) - Marguerite Abouet & Clément Oubrerie

Résumé :

Côte d'Ivoire, 1978. Aya, dix-neuf ans, vit à Yopougon, un quartier populaire d'Abidjan. Ça sent le début des vacances mais très vite les choses vont commencer à se gâter...
«Dans les années 1970, la vie était douce en Côte d'Ivoire. Il y avait du travail, les hôpitaux étaient équipés et l'école était obligatoire. J'ai eu la chance de connaître cette époque insouciante, où les jeunes n'avaient pas à choisir leur camp trop vite, et ne se préoccupaient que de la vie courante: les études, les parents, les amours… Et c'est cela que je veux raconter dans Aya, une Afrique sans les clichés de la guerre et de la famine, cette Afrique qui subsiste malgré tout car, comme on dit chez nous, ‘la vie continue...» (M.Abouet)
 

Après un bon départ avec le premier album, j'ai voulu poursuivre mon séjour sur le continent africain. J'avais apprécié le premier sans être toutefois 100% convaincue mais cette fois, je le suis.

Encore une fois, j'ai apprécié le dépaysement qu'on nous offre tant avec les dessins que la langue. J'ai réalisé que j'apprends les expressions ivoirienne, j'ai de moins en moins besoin de consulter le lexique. Je commence également à vraiment embarquer dans les secrets de certains personnages. Il y en a plusieurs que je souhaite maintenant voir évoluer. Aya, de son côté, n'est toujours pas très impliquée mais ici, ça ne m'a pas dérangé. On ne parle plus que des "flirts" à répétition de Bintou et d'Adjoua, les copines d'Aya, donc ça devient vraiment intéressant.

Je ne sais pas si c'est l'histoire qui m'a davantage plu ou le fait que je connaisse de plus en plus les personnages mais cet album a confirmé mon envie de lire toute la série.


Pour lire les billets des autres participants, allez chez Mango !

mercredi 9 novembre 2011

Aya de Yopougon (tome 1) - Marguerite Abouet & Clément Oubrerie

Résumé :
Côte d'Ivoire, 1978. Aya, dix-neuf ans, vit à Yopougon, un quartier populaire d'Abidjan. Ça sent le début des vacances mais très vite les choses vont commencer à se gâter...
«Dans les années 1970, la vie était douce en Côte d'Ivoire. Il y avait du travail, les hôpitaux étaient équipés et l'école était obligatoire. J'ai eu la chance de connaître cette époque insouciante, où les jeunes n'avaient pas à choisir leur camp trop vite, et ne se préoccupaient que de la vie courante: les études, les parents, les amours… Et c'est cela que je veux raconter dans Aya, une Afrique sans les clichés de la guerre et de la famine, cette Afrique qui subsiste malgré tout car, comme on dit chez nous, ‘la vie continue...» (M.Abouet)
           

On ne présente plus Aya de Yopougon. Elle est une figure connue de la BD maintenant. Malgré ça, je n'avais toujours pas fait sa connaissance. Notre agréable rencontre a eu lieu récemment et j'en suis bien contente malgré mes quelques réserves.


D'abord, lire Aya, c'est un dépaysement garanti ! Je ne connais presque rien de ce coin de l'Afrique. J'ai donc adoré découvrir un peu la Côte d'Ivoire par les paysages, les vêtements des personnages et leur façon de parler particulière. Ceci dit, le lexique à la fin de l'album a été bien utile !

J'aime le ton humoristique. J'ai souvent souri même si je n'ai pas vraiment ri. L'histoire a aussi quelques petites touches de suspense qui m'ont plu. Cependant, je trouve que Aya est restée un peu en retrait, j'ai hâte (et j'espère) qu'elle prenne plus de place. Elle semble être plus intéressante que ses deux copines dont les histoires de "flirts", drôles au départ, ont commencé à m'ennuyer au bout d'une cinquantaine de pages.

Je n'ai pas été complètement conquise par ce premier album mais c'est un très bon point de départ. J'ai déjà mis la main sur le deuxième tome.



C'était ma BD du mercredi. Pour voir celles des autres, filez chez Mango !

dimanche 6 novembre 2011

Un été chez grand-mère (Le journal d'Aurélie Laflamme T.3) - India Desjardins

Quatrième de couverture :

À l'aube de ses quinze ans, Aurélie Laflamme a pris une décision : celle de devenir plus mature. Plus question de se laisser envahir par toutes sortes d'émotions incontrôlables ! Peu importe sa rupture avec Nicolas, ses mauvais résultats scolaires et le fait que sa mère parte en voyage avec son nouveau chum (possiblement diabolique) de l'autre côté de l'Atlantique, Aurélie (aidée par tout le chocolat qu'elle peut trouver) veut rester zen. Heureusement que l'année scolaire tire à sa fin, elle pourra enfin souffler et mettre à profit sa nouvelle résolution ! Mais comment y arriver quand elle doit s'expatrier à la campagne chez sa grand-mère pendant que sa meilleure amie, Kat, passe un mois dans un camp d'équitation et que son voisin, Tommy, se rend dans sa ville natale ?

Alors qu'Aurélie se prépare à passer un été à écouter gazouiller les moineaux et à observer la danse nuptiale des vers de terre (bref, déprimant !), elle ne peut imaginer la foule de péripéties qui l'attendent...
             


J'ai lu ce troisième tome cet été mais, ayant délaissé mon blog à ce temps-là, je n'avais pas fait de billet. Je tiens à le faire maintenant car c'est un roman jeunesse qui m'a beaucoup plu comme les deux tomes précédents d'ailleurs !

Ce que j'aime avec Aurélie, c'est qu'on ne se casse pas la tête ! Elle, elle se la casse souvent pour des futilités mais pas le lecteur qui, lui, rit plutôt. L'humour est toujours très présent dans ce tome. J'aurais aimé ne pas avoir à attendre 160 pages avant qu'elle se rende chez sa grand-mère mais la fin de l'année scolaire était quand même très plaisante à lire. Le changement d'environnement m'a plu et la grand-mère (l'espionne de mariage) également !

Ce qui ne m'accroche pas du tout par contre, ce sont les parties où la jeune fille lit son Miss Magazine ou y fait les tests. Je n'aime pas ce genre de magazine et ce sont des parties que je trouve ennuyantes. Pourquoi Aurélie ne ferait pas autre chose de sa vie comme joindre une troupe de théâtre, une équipe sportive ou un comité quelconque ? La plupart des adolescentes que je côtoie sont toujours embarquées dans 28 milles projets !

Bref, je lirai certainement les suites car, même en avançant dans les tomes, la qualité ne diminue pas. On entrevoie aussi de grands changements dans la vie de l'adolescente et je suis bien curieuse de voir comment elle les vivra.

mardi 1 novembre 2011

Frankenstein - Mary Shelley

Quatrième de couverture :

En expédition vers le pôle Nord, Robert Walton adresse à sa sœur des lettres où il évoque l'étrange spectacle dont il vient d'être le témoin depuis son bateau : la découverte, sur un iceberg, d'un homme en perdition dans son traîneau. Invité à monter à bord, Victor Frankenstein raconte qu'il n'est venu s'aventurer ici que pour rattraper quelqu'un - qui n'est autre que la créature monstrueuse qu'il créa naguère, et qui s'est montrée redoutablement criminelle. Paru en 1818, Frankenstein est né deux ans plus tôt sur les bords du Léman, un jour où Lord Byron proposait à quelques amis, dont le poète Shelley et son épouse Mary, que chacun écrivît une histoire de spectre. Ce roman fantastique annonce la science-fiction et, depuis près de deux siècles, n'a cessé de susciter un sublime effroi - de terrifier, donc, mais surtout de séduire.


Comme surement plusieurs personnes, je croyais connaitre Frankenstein avant même de l'avoir lu. Ce personnage est tellement encré dans notre imaginaire qu'on lui a façonné une histoire qui n'est finalement pas la sienne. Je m'imaginais un  monstre vert, avec vis et écrous lui sortant du cou, dépourvu de sentiments et qui effrayait les gens. Et pourtant, Frankenstein, c'est loin d'être ça ! Je me demande même comment une oeuvre peut à ce point s'être transformée !

La première chose que j'ai apprise, c'est que Frankenstein n'est pas le nom de la créature mais bien celui de son créateur, le scientifique Victor Frankenstein. Deuxième chose : le monstre n'est pas la bête sans intelligence auquelle je m'attendais. En fait, je m'attendais à une bête de la pire espèce et d'une histoire tout aussi macabre et horrifiante. Le point de départ l'est pourtant. Créer un monstre vivant à partir de parties du corps et d'organes de cadavres est terrible mais le reste du texte ne continue pas en ce sens. Rassurez-vous, ce n'est pas inintéressant pour autant.

La qualité de l'écriture est incontestable. Mais, même si j'étais bien accrochée au début, à certains moments les longues descriptions, de la beauté des paysages par exemple, ont commencé à m'ennuyer. Quand cela s'étendait sur quelques pages, je m'impatientais. Je voulais connaitre la suite des évènements.

Finalement, c'est un classique que je suis contente d'avoir lu malgré mes quelques réserves. Je ne regarderai plus Frankenstein de la même façon maintenant. Et puis, il faut découvrir l'écriture de Mary Shelley !

Je croyais être capable d'écrire ce billet hier pour l'Halloween mais je n'ai pas pu. C'était mon dernier pour le Challenge !