samedi 25 avril 2015

Les 100 livres canadiens à lire une fois dans sa vie

Dans le cadre de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur qui avait lieu jeudi dernier, 23 avril 2015, Radio-Canada a publié une intéressante liste. Il s'agit des 100 livres de la littérature canadienne qu'il faut lire dans sa vie. Elle comprend des romans, des recueils de nouvelles, des essais, de la poésie, des bandes dessinées, des livres jeunesse et du théâtre.

De cette liste, je n'en ai lu que trois ! C'est honteux, il faudra que je m'y mette sérieusement ! 

  

Celui-ci trône sur ma table de chevet depuis un petit moment. J'en suis à 160 pages mais j'ai 4 romans d'entamés au moment d'écrire ces lignes !


Finalement, voici ceux de la liste que me font plus envie que les autres... Je les lirai bientôt !

  

Que pensez-vous de cette liste ? En avez-vous lu plusieurs ?

mercredi 15 avril 2015

Amorostasia 2 - Cyril Bonin

Résumé (Attention aux SPOILERS si vous n'avez pas lu le 1er tome) :

Dans Paris, aujourd’hui. Trois ans ont passé depuis l’apparition du virus de l’amorostasie qui s’est propagé dans la capitale laissant les malades dans un état cataleptique. Olga Politoff, journaliste qui enquêtait sur ce virus, s’est retrouvée figée à son tour avec Kiran. Dans un monde bouleversé par l’épidémie, ils vont être à nouveau plongés au cœur de la tourmente… Alors que l’Amorostasie est devenue mondiale, tous les laboratoires du monde se battent pour trouver le remède qui fera revenir à la vie les victimes figées par la maladie ; Seul l’un d’entre eux a obtenu un certain nombre de résultats encourageants. Il s’agit maintenant de tester le vaccin sur un cobaye consentant…et Kiran, prisonnier sans famille, semble le sujet idéal. Mais l’expérience tourne court lorsqu’il tombe dans un coma profond. À quelques centaines de kilomètres de là, la séduisante Olga se réveille brusquement dans sa chambre d’enfant, au domicile de ses parents. À peine éveillée, elle ne souhaite qu’une chose : retrouver son amoureux pour se figer avec lui, de nouveau. Hélas, Olga va découvrir que le monde, en trois ans, a bien changé…et son statut de première « réveillée » de la maladie va attirer toutes les convoitises…


Celui-là, je ne l'attendais pas ! Le premier tome d'Amorostasia a été un coup de coeur mais j'étais loin de me douter qu'il existerait une suite. Il avait pourtant tout d'un one-shot ! Mais, contrairement à certains, j'étais plutôt heureuse que l'épidémie se prolonge...

Bien entendu, l'effet de surprise n'était plus là mais j'ai tout de même adoré cette histoire. Le rythme y est plus enlevé que dans le premier tome. L'enquête pour retrouver Kiran et celle des chercheurs pour mettre la main sur Olga nous font tourner les pages à vitesse grand V. 

Cyril Bonin a imaginé tous les problèmes que la société pourrait rencontré avec une telle maladie. Ce côté sociologique m'a beaucoup plu. Avec les mesures adoptées qui ressemblent étrangement aux mesures de guerres, on peut aussi faire plein de parallèles avec certaines périodes de l'Histoire. On pense notamment à la Seconde Guerre mondiale mais aussi à la prohibition aux USA lorsqu'il est question de bars clandestins dans des lieux secrets. La non-mixité nous ramène aussi à une autre époque. Par contre, elle ne pourrait pas tout régler. N'y a-t-il donc pas homosexuels qui figent ? Marco est le seul personnage homosexuel mais, heureusement ou malheureusement, il ne semble pas sensible à cette maladie d'amour. C'est un personnage secondaire intéressant de même que Madame Marthe. Cette femme est inspirante et rafraîchissante. Ses réflexions sont vraiment intéressantes. J'aime les femmes aux caractères forts !

En résumé : procurez-vous cette série si ce n'est déjà fait, elle est excellente ! J'aimerais bien qu'on me réserve une autre surprise et qu'un troisième tome voit le jour. Ne sait-on jamais !
Amorostasia 2 (Pour toujours...) - Cyril Bonin
Éditions Futuropolis 2015
128 pages


mercredi 8 avril 2015

Ceux qui me restent - Laurent Bonneau & Damien Marie

Résumé :

Florent a perdu sa femme beaucoup trop jeune. Il a tenté d’élever seul sa trop petite Lilie, maladroitement ou certainement pas assez. Et Florent et sa fille se sont perdus à leur tour. Elle l’a laissé encore plus seul pendant 20 ans. Aujourd’hui, à 70 ans, il n’a qu’un souhait, il veut la retrouver avant de mourir; sa Lilie qui vient maintenant le voir presque tous les jours, mais qu’il ne reconnaît plus.

La maladie lui vole la mémoire pour le laisser toujours plus seul. Alors il cherche sans relâche, en vrac, dans les bribes de trop vieux souvenirs… Florent n’abandonnera plus; un voyage en Alzheimer.


Avec les nombreuses recommandations de la blogosphère, je me suis ruée sur ce titre dès qu'il a été disponible à ma bibliothèque. J'avais de très hautes attentes qui ont presque toutes été comblées. 

Ma grand-mère souffre d'Alzheimer depuis quelques années. C'est une maladie que je n'arrive pas à démystifier. Pourtant, ça semble facile dans Ceux qui me restent ! C'est impressionnant d'avoir une compréhension aussi parfaite d'une maladie aussi complexe. On aborde le sujet avec sensibilité mais jamais il ne devient larmoyant. Le personnage de la fille de Florent m'a beaucoup touché car cette Aurélie, c'est à la fois ma mère, ma tante, mon oncle. Ce sont eux qui rendent visite à ma grand-mère quotidiennement ou hebdomadairement sans aucune reconnaissance. Ce sont aussi eux qui souffrent de cette maladie d'Alzheimer sans même l'avoir.

Le crayonné est bien maîtrisé. Les dessins, très sobres, m'ont plu. Par contre, j'ai eu un peu de mal avec les couleurs que je ne trouvais pas esthétiques. Mais ça, ce n'est que mon humble avis. J'espère que ça ne vous empêchera pas de découvrir cette magnifique BD !


Ceux qui me restent - Laurent Bonneau & Damien Marie
Éditions Grand Angle 2014
152 pages


samedi 4 avril 2015

Anne Frank sur les planches

Cette semaine, j'ai fait une rare mais très belle sortie au théâtre pour voir l'adaptation du Journal d'Anne Frank. Et quand quelque chose remue plein d'émotions à l'intérieur, j'ai forcément envie d'en parler même si je ne m'y connais pas du tout en théâtre. Je l'avais dit l'an dernier : je ne vois qu'une pièce ou deux par année.
Source : Programme offert aux spectateurs

Tout le monde connait une parcelle de l'histoire d'Anne Frank qu'on ait lu son Journal ou non. Je ne l'ai jamais lu en entier mais je compte remédier à la situation prochainement. Quoi qu'il en soit, nous connaissons le triste sort de la jeune juive et de sa famille. Il était alors tout à fait indiqué de commencer par la fin. Dès la première scène, où apparaît Otto Frank (Paul Doucet) à la gare cherchant ses deux filles, j'ai apprécié la musique et les images projetées qui rendent le tout très cinématographique. Quand on sait que la musique est de Jorane, on ne s'étonne pas qu'elle soit magnifique. Les scènes qui alternent entre "l'après" et "l'avant" m'ont aussi fait penser à un découpage de film. Le ton est parfois grave mais il n'est pas dénudé d'espoir et d'humour. Ces petits moments plus légers sont bienvenus. J'ai aimé voir les personnages, à certains moments, s'amuser dans l'Annexe. Mylène St-Sauveur m'a totalement convaincue dans le rôle d'Anne Frank. Bien qu'elle ait au moins 10 ans de plus de son personnage, elle incarne parfaitement cette adolescente vive et réfléchie à la fois. Elle a cette charmante candeur qui semble tout à fait naturelle.

Source : Site internet montrealgazette.com

Alors non, je ne m'y connais malheureusement pas en théâtre (je ne prétends pas vraiment m'y connaître en littérature non plus) mais je sais apprécier ce qui est beau et bien fait. C'est une pièce que je ne suis pas près d'oublier !

Le journal d'Anne Frank (2015)
Texte : Eric-Emmanuel Schmitt
Mise en scène : Lorraine Pintal

jeudi 2 avril 2015

Le cinquième corridor - Daniel Leblanc-Poirier

Quatrième de couverture :

Il est facile de confondre le vertige et la passion. C’est pourquoi les prisons ne sont jamais construites en hauteur. La police était stationnée sur le coin de la rue le jour où j’ai emménagé à la Place du Boulevard. J’avais 19 ans. J’ai abouti dans un appartement sans balcon au troisième étage, mais à la base j’avais été attiré par la hauteur du building. Je recommence. La Place du Boulevard est un édifice de 18 étages. J’arrivais d’une banlieue avec l’idée de me jeter en bas du vertige. Ok. Je recommence. Je commande un café au lait dans un établissement de ka rue Ste-Catherine que je ne connais pas encore. En le buvant, je regarde les gens passer sur la rue et je me promets de faire partie de leur révolution un jour. La police est parquée sur le coin de la rue. À 19 ans, Mylène et moi on s’est laissés vers la fin de l’été et c’est là que je me suis lancé. J’ai emménagé à la Place du Boulevard. Je me suis loué un appartement, mais on a repris vers octobre. On s’est embrassés tout de suite en se voyant. C’était sur le Plateau Mont-Royal, je m’en souviens bien.


Le cinquième corridor, c'est l'histoire d'une rupture amoureuse racontée par un jeune homme qui n'a définitivement pas la langue dans sa poche. Avant la lecture, je ne connaissais ni l'éditeur ni l'auteur. Son écriture, très fluide et poétique, m'a agréablement surprise au départ. Mais, après la première moitié, l'auteur m'a perdue quelque part au milieu de ses longues phrases confuses. Le personnage principal devient instable émotionnellement et la confusion règne dans sa tête (et dans la mienne aussi). Avec les bouleversements, sa poésie a semblé disparaître laissant la place à une grande incohérence.

Ce texte est trop court pour se faire une idée du talent de Daniel Leblanc-Poirier. Je suivrai donc son parcours en espérant qu'il écrive un plus long roman un jour. J'aime bien quand on s'attarde un peu...

Le cinquième corridor - Daniel Leblanc-Poirier
Éditions Perce-neige 2015
109 pages