J'ai vu tous les films de Xavier Dolan au cinéma depuis Les amours imaginaires. Je suis une inconditionnelle de Dolan. Encore dernièrement, lors d'une soirée en famille, je l'ai défendu dans un grand débat ! C'était un intéressant débat puisque les arguments étaient de valeur de part et d'autre. J'aime aussi beaucoup les muses de Dolan et ça aide à apprécier les oeuvres. Anne Dorval et Suzanne Clément sont deux de mes actrices québécoises préférées.
Alors, si j'ai vu Mommy au cinéma en septembre dernier, pourquoi est-ce que j'en parle seulement maintenant ? Parce que les mots ne me venaient pas sur le coup et que je ne voulais pas les forcer. Ce n'est pas parce que je n'ai pas aimé par contre. Loin de là ! J'ai revu le film dernièrement et j'ai été aussi secouée par ce drame. Le jeu d'acteur du principal trio est impressionnant. On n'a pas fini de voir le jeune Antoine Olivier Pilon au grand écran ! Je l'avais remarqué dans la télé-série Mémoires vives mais le rôle de Clovis était loin d'être aussi exigeant que celui de Steve dans Mommy. Les personnages sont atypiques, intenses et intéressants. Cela donne des scènes très différentes les unes des autres. Elles sont parfois belles et émouvantes et, ensuite, très violentes. Dolan sait jouer avec les émotions et c'est pourquoi il excelle comme réalisateur. Ça ne s'apprend pas ça.
Je n'ai qu'un seule petite réserve: j'ai trouvé le tout un peu trop criard. Le fils et sa mère ne semblent pas pouvoir se comprendre autrement qu'en hurlant. Par chance, il y a Kyla, interprétée par Suzanne Clément, qui a perdu la faculté de parler normalement et qui apporte un peu de calme dans ce boucan !