vendredi 31 décembre 2010

Mon bilan de l'année 2010

Comme l'an dernier, je termine l'année avec un bilan. En 2010, j'ai lu 31 romans et 19 bandes dessinées. Je sais que c'est peu pour certains mais avec études et travail, c'est tout ce que j'arrive à faire ! Parmi les romans, 6 font parti de la littérature jeunesse ce qui représente 19 %. Bizarrement, c'est exactement le même pourcentage que l'an dernier !

Faisons un petit tour de mes lectures marquantes maintenant. Je garde de très forts souvenirs de deux oeuvres de littérature américaine : L'attrape-coeurs de Salinger et de Seul dans le noir de Paul Auster. Cet été j'ai aussi lu un roman qui m'avait fait passé un très bon moment mais je ne croyais alors pas que j'en garderais un souvenir aussi vif. Il s'agit de La mélodie des jours de Lorraine Fouchet, une auteure française. Sarah Waters m'a également offert un excellent moment de lecture avec Affinités cette fois, qui m'a complètement envoûtée. Mon dernier roman marquant est L'annulaire de l'auteure japonaise Yoko Ogawa, un court roman étrange et intrigant.

En littérature jeunesse ce sont les Quatre soeurs de Malika Ferdjoukh qui ont retenu davantage mon attention. Je n'ai lu que les deux premiers tomes mais il est certain que je lirai les deux suites. J'ai vu quelque part qu'on en fera bientôt une BD.

Côté BD, mon coup de coeur va inévitablement à la série Paul de Michel Rabagliati et plus particulièrement aux albums Paul à un travail d'été, Paul à la pêche et Paul à Québec. C'est une découverte marquante de mon année 2010 car c'est cette série qui m'a donné envie de m'aventurer dans le rayon de bandes dessinées de ma bibliothèque. Je donne une mention spéciale aussi à la série Les nombrils de Delaf et Dubuc, à celle de Lou ! de Julien Neel et à Valentin de Pascal Girard et Yves Pelletier.

En 2010, j'avais entrepris quatre défis dans la blogosphère mais malheureusement, je n'en ai complété que deux. Il s'agit du Défi La plume québécoise de Suzanne et 100 ans de littérature américaine de Bouh. Cette année, je prendrai moins d'engagements. J'ai choisis de ne participer qu'aux BD du mercredi de Mango pour l'instant car j'aimerais découvrir ce monde que je connais bien peu. Je ne promets pas une participation à chaque semaine mais je ferai de mon mieux !
Bonne et heureuse année à vous tous !

mercredi 29 décembre 2010

Valentin - Pascal Girard et Yves Pelletier

Résumé :

Une petite ville, une rue paisible; des enfants qui jouent au hockey, un chien qui essaie d’attraper la balle. De la fenêtre de sa cuisine, Stéphanie, 34 ans, vêtue d’un pantalon de jogging et d’un tee-shirt, observe les enfants qui jouent tout en finissant de préparer un copieux déjeuner. La mine rêveuse, elle sourit tristement: son chum, allergique aux chats, l’a mise au défi... Stéphanie choisira le chat.

Première incursion d’Yves Pelletier dans la bande dessinée et troisième titre de Pascal Girard à La Pastèque. Valentin devrait plaire aux agents d’immeubles, aux pigistes, aux chats et faire la promotion des antihistaminiques.



Dès que j'ai vu cet album à la librairie, il m'a fait craquer ! J'ai tenté de résister mais, une fois à la maison, je regrettais de ne pas l'avoir pris. J'y suis retournée le lendemain. Et il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour le parcourir entièrement !

Deux choses m'ont attirées au départ : les douces couleurs d'aquarelle et le fait que l'histoire tourne autour d'un chat. J'adore les chats, c'est bien connu ! L'album peut paraître enfantin mais il n'en est rien. Le chat, bien qu'il soit omniprésent, n'est finalement qu'un prétexte pour nous raconter le quotidien d'un couple. Ce couple, c'est celui de Stéphanie et de Fabien qui essaient de construire quelque chose ensemble malgré les fréquentes embûches. Yves Pelletier y aborde divers thèmes de la relation de couple d'une très jolie façon, c'est doux et humoristique à la fois. Stéphanie veut avoir des enfants, Fabien n'est pas prêt. Il est aussi question de dépendance affective, de jalousie et d'infidélité, tout ce qui touche tous les couples, de près ou de loin.

Bref, c'est un merveilleux album que je ne peux que vous conseiller autant pour son histoire que ses dessins sans cadrage aux couleurs douces et attrayantes. J'ai adoré !




Pour 2011, je me suis lancée un petit défi : découvrir le vaste monde de la BD qui m'est plutôt inconnu. Je me joins donc à la BD du mercredi pour la première fois. Vous pouvez consulter les billets des autres participants chez Mango !

vendredi 24 décembre 2010

Joyeux Noël !

Comme je suis occupée en ce jour de Noël, je ne peux malheureusement pas passer chez chacun de vous pour vous souhaiter un joyeux Noël rempli de surprises, de sourires et de bonheur. Je profite donc de mon blog pour le faire !

Joyeux Noël à tous et à toutes !

mercredi 22 décembre 2010

Le prochain "Paul" de Rabagliati !

Je suis toute contente, je viens de trouver l'info que je cherchais depuis des mois ! Je tiens à partager la bonne nouvelle : le prochain album de Paul devrait paraître en octobre 2011. Ça fait un bout à attendre quand même mais ne désespérons pas ! Laissons le temps à Rabagliati de nous concocter une autre petite merveille. En bonus, j'ai trouvé le titre et la couverture de ce nouvel album. N'est-ce pas un super bonus ? Je ne vous en dis pas plus, cliquez ici. La Pastèque a raison, c'est Noël avant l'heure !

Source : http://www.michelrabagliati.com/

samedi 18 décembre 2010

La lignée - Guillermo Del Toro & Chuck Hogan

Quatrième de couverture :

Depuis son atterrissage à l’aéroport JFK à New York, un avion en provenance de Berlin ne répond plus à la tour de contrôle. Le spectacle qu’Ephraïm et son équipe d’épidémiologistes découvrent à bord a de quoi glacer le sang : tous les passagers sauf quatre sont morts, en apparence paisiblement. Ont-ils été victimes d’un attentat au gaz ? D’une bactérie foudroyante ?

Lorsque, le soir même, deux cents cadavres disparaissent des morgues de la ville, Ephraïm comprend qu’une menace sans précédent plane sur New York. Lui et un petit groupe décident de s’organiser. Pas seulement pour sauver leurs proches. C’est la survie de l’humanité entière qui est en jeu...

Existe-t-il, en 2010, des histoires avec d'horribles vampires assoiffés de sang ? La réponse est oui ! Je ne connaissais pas cette série avant la sortie du deuxième tome, La chute, grâce auquel on les a mis à l'avant-plan dans les librairies. Qu'on se le dise tout de suite, cette histoire plaira beaucoup plus aux fans de Salem de King qu'à ceux de Twilight de Meyer. Moi, j'ai totalement embarqué.

L'entrée en matière est superbe avec la courte légende de Czardu le géant et l'arrivée du mystérieux avion à NYC rempli de passagers morts. J'ai tout de suite été intriguée puis captivée et ce, jusqu'à la fin. L'histoire, divisée en plusieurs séquences comme dans un scénario, est très bien construite et se lit rapidement. Au fur et à mesure, les séquences s'imbriquent les unes aux autres. C'est alors qu'on commence à entrevoir toute l'horreur à laquelle cette population déjà éprouvée par la catastrophe du 11 septembre et nos personnages auront à faire face. J'ai beaucoup aimé le duo de "gentils" que forment Eph l'épidémiologiste et le vieux professeur roumain qui a croisé une première Créature dans un camp de concentration pendant la guerre.

J'ai aimé qu'on remanie légèrement le mythe des vampires et qu'on tente d'y donner une explication scientifique. Ce côté ajoute du réalisme. Del Toro y a quand même conservé quelques éléments des vieux mythes : le cercueil pour se réfugier le jour, la continuelle soif de sang, l'efficacité des pieux en argent et de la lumière du soleil pour les éliminer, etc. C'est parfois gore, il faut avoir le coeur solide. C'est à lire si vous avez envie de vrais vampires car il faut oublier le côté séducteur de certains personnages de littérature. Ici, les vampires sont presque des bêtes. Quant à moi, je mettrai bientôt la main sur La chute car la fin de celui-ci m'a un peu laissé sur ma soif...

jeudi 16 décembre 2010

Mortebouse (Lou ! tome 2) - Julien Neel

Résumé :

Lou est une petite fille qui ne connaît pas son papa, qui vit seule avec sa maman et le petit chat qu'elles ont adopté. Toutes les deux ont une grande complicité, elles jouent à la console, se font des pizzerias Lou est amoureuse de son voisin d'en face mais bien sûr n'ose pas lui avouer C'est une petite fille très à la mode avec des dons de styliste. Sa meilleure copine s'appelle Mina, et ensemble elles partagent beaucoup de choses. Lou se dit aussi que Richard, qui vient d'emménager sur son palier, pourrait très bien plaire à sa mère. D'ailleurs elle va se débrouiller pour les faire se rencontrer.

Je n'ai pas perdu de temps, après avoir passé un excellent moment avec le premier tome, j'ai poursuivi avec Mortebouse. C'est tellement rare que des tomes de Lou sont disponibles à la bibliothèque sans réservation, autant en profiter !

Dans ce tome, Lou doit passer un été à la campagne en compagnie de sa mère. La destination ? La maison de sa grand-mère maternelle dont on a fait la connaissance dans le premier tome. La mère et la fille ne se réjouissent pas à l'idée de quitter la ville et d'aller là où il y a toujours de la boue, où l'on mange des choux de Bruxelles et où les téléphones cellulaires ne reçoivent pas d'onde ! C'est qu'elles doivent en plus quitter leurs petits copains, Richard pour la mère et Tristan pour Lou. Finalement, l'été ne sera pas aussi pire qu'elles le pensent, apportant avec lui son lot de découvertes et de fou rire.

Ce deuxième tome est digne du premier. J'ai eu encore beaucoup de plaisir en compagnie de la petite Lou, qui n'est plus si petite en fait. Elle fête son treizième anniversaire à la fin de cet album. J'aime le ton et l'humour fin de cette série. On ne ri pas toujours aux éclats mais on a le sourire tout au long de la lecture.

Avis aux parents qui n'ont pas encore déposé de cadeau sous le sapin pour leur fille : j'ai trouvé une idée cadeau pour vous ! Cette série jeunesse ne peut que leur plaire ! Vous pourrez ensuite y jeter un petit coup d'oeil en son absence. N'est-ce pas merveilleux ?


dimanche 12 décembre 2010

Journal infime (Lou ! tome 1) - Julien Neel

Résumé :

Lou est une petite fille qui ne connaît pas son papa, qui vit seule avec sa maman et le petit chat qu'elles ont adopté. Toutes les deux ont une grande complicité, elles jouent à la console, dînent dans des pizzerias... Lou est amoureuse de son voisin d'en face mais, bien sûr, n'ose pas lui avouer... C'est une petite fille très à la mode avec des dons de styliste. Sa meilleure copine s'appelle Mina, et ensemble elles partagent beaucoup de choses. Lou se dit aussi que Richard, qui vient d'emménager sur son palier, pourrait très bien plaire à sa mère. D'ailleurs, elle va se débrouiller pour les faire se rencontrer...

Il y a un bon moment que j'avais noté cette série très populaire auprès des jeunes grâce à certaines blogueuses qui en avaient si bien parlé. J'avais une quand même une certaine appréhension, je croyais que c'était trop enfantin. Après lecture, je suis tout à fait convaincue que toute personne, grande ou petite, qui s'intéresse à l'enfance y trouvera son compte. Et ce fut le cas pour moi !

Dans ce premier tome, on fait la connaissance des personnages principaux : Lou, sa mère mordue des jeux vidéo, Mina la meilleure amie, Tristan le garçon dont Lou est secrètement amoureuse, Richard le voisin de palier, etc. Ces personnages ont tous des caractéristiques intéressantes et leurs personnalités sont rapidement révélées. J'ai déjà hâte de les retrouver et de les voir évoluer au fil des albums. Dans celui-ci, ils m'ont bien fait rire. Les blagues sont abordables pour les jeunes lecteurs mais elles ne sont pas dénudées d'intelligence.

La relation qu'entretiennent Lou et sa mère monoparentale est également très intéressante. Elles sont parfois plus amie-amie que mère-fille. Lou étant très mature envers sa mère, il arrive même que les rôles soient inversés. Ce côté reflète bien ce type de famille de plus en plus commun.

Et que dire des dessins ? Ils sont très beaux ce qui ajoute inévitablement au plaisir de cette lecture. J'aime beaucoup les couleurs éclatantes qui rendent l'univers de Lou très coloré. Bref, j'ai beaucoup aimé !


jeudi 9 décembre 2010

Hésitation ou Twilight 3

Je suis de celles qui ont découvert cette série avant que la terrible vague de popularité s'abatte sur elle. À la sortie de Fascination, je m'étais empressée de le voir au cinéma. Mon verdict : pas mauvais mais il était plus ou moins convaincant. Lorsque Tentation est sorti sur grand écran, je m'y suis encore une fois précipitée. J'avais très envie de voir la transformation des gros loups ! Mon verdict : les effets spéciaux ne sont pas géniaux et il m'a paru d'une longueur incroyable. Dû à ces déceptions, je ne suis pas allé voir Hésitation. J'ai attendu jusqu'à sa sortie en DVD, et mon verdict : j'ai bien fait !

Si vous avez aimé le deuxième, vous aimerez celui-ci. Il y a un peu plus d'action mais il m'a semblé encore trèèèès long. Je sais qu'au cinéma je me serais "tortillée" sur mon banc ! L'intrigue est assez simple, je ne comprends pas qu'on en fasse des films de deux heures.

Enfin, j'ai été contente de retrouver les personnages que j'aime bien malgré tout, en particulier Jacob Black. J'ai apprécié redécouvrir les décors qui me sont désormais familiers. L'histoire, avec l'armée de nouveau-nés est intéressante et j'avais hâte au combat final mais arrivée à ce moment intense, je n'ai pu m'empêcher de rire. Mais qu'est-ce que c'est que ces têtes qui se cassent comme de la vitre ?

Malgré mes nombreux agacements, je regarderai sans doute le dernier film pour voir la paradisiaque île d'Esmée, la grossesse de Bella, le personnage de Renesmée et l'imprégnation. Je sais, je suis très contradictoire !

dimanche 5 décembre 2010

Entre les murs - François Bégaudeau

Quatrième de couverture :

"Ne rien dire, ne pas s'envoler dans le commentaire, rester à la confluence du savoir et de l'ignorance, au pied du mur. Montrer comment c'est, comment ça se passe, comment ça marche, comment ça ne marche pas. Diviser les discours par des faits, les idées par des gestes. Juste documenter la quotidienneté laborieuse."

"Entre les murs" s'inspire de l'ordinaire tragi-comique d'un professeur de français. Dans ce roman écrit au plus près du réel, François Bégaudeau révèle et investit l'état brut d'une langue vivante, la nôtre, dont le collège est la plus fidèle chambre d'échos.

En février dernier, je vous avais parlé de l'adaptation cinématographique de ce livre que j'avais adoré. Si je vous reparle de cette oeuvre cette fois c'est avec une pointe de déception. Je crois que c'est la première fois que je préfère une adaptation au livre qui l'a inspiré.

Entre les murs est l'histoire d'un enseignant de français qui travaille dans un quartier difficile où l'immigration est importante. Ou plutôt, Entre les murs est un enchainement de faits, qui se déroulent entre les murs du collège, relatés par cet enseignant de français. Les faits se suivent mais ne forment pas de véritable histoire. On ne connait des personnages que ce qu'ils veulent bien révéler lors des périodes de classe ou des réunions de personnel. Ce sont peut-être des raisons qui expliquent pourquoi ma lecture manquait de rythme.

Dans le film, j'avais aimé l'humour, un brin baveux, de l'enseignant. Il se moquait parfois des réponses ou des comportements de ses élèves mais ça me semblait sans conséquence. Dans les situations auxquelles il était exposé, l'humour était sa meilleure arme mais dans le livre, il frise l'arrogance. Pour moi, un enseignant doit s'efforcer d'être un modèle. Si le modèle est arrogant, il ne faut pas se surprendre que les élèves soient pénibles et se montrent peu coopérants.

Par ailleurs, certaines anecdotes valent la peine d'être lues. Je pense principalement à celles ayant trait aux différences culturelles entre l'enseignant et ses élèves, et entre les élèves eux-mêmes. J'aurais pu relever de bonnes citations si j'en avais eu le courage. L'exaspération de certains enseignants de ce milieu était aussi bien exprimée. En fait, il n'est pas mauvais, j'y ai fait de jolies trouvailles. J'avais possiblement de trop grandes attentes après le visionnement de l'oeuvre portée à l'écran.

vendredi 26 novembre 2010

Mises à mort - Suzanne Myre

Quatrième de couverture :

Deux enfants aux langues curieuses se retrouvent prisonniers d'un poteau gelé. Un chien saucisse est allergique aux pâtisseries. Une jeune femme aspire à trouver son point G alors qu'une autre fuit la réalité dans un monastère. Une fillette est amoureuse de son frère, une autre de sa meilleure amie. Certains personnages de Mises à mort verront leur destinée soudainement modifiée. Rempli de petites fins du monde, Mises à mort dépeint des tragédies quotidiennes, des combats comiques et existentiels. Certes, Suzanne Myre ne prétend pas expliquer l'univers, mais seulement en raviver les cendres, aussi amères soient-elles.
Je l'ai déjà dit : les nouvellistes n'ont pas la vie facile avec moi. Malgré ma bonne volonté, j'ai beaucoup de mal avec les nouvelles. J'ai souvent l'impression qu'elles sont incomplètes et lorsqu'à la fin je ne comprends pas tout, j'en suis frustrée. J'essais tant bien que mal de les apprécier quand même. Ce recueil est celui qui a été le plus près de me faire dire que j'aime les nouvelles. Ce n'est pas rien !

Les nouvelles de Suzanne Myre, qui ont toutes la mort pour thème, sont captivantes et contrairement à celles que j'ai déjà lues, je n'avais pas ce petit sentiment d'inachevé. L'auteure nous offre des histoires très différentes les unes des autres avec une galerie de personnages variés. Sa plume est une excellente découverte aussi. C'est bien écrit, c'est rempli de petites références culturelles intéressantes et c'est punché ! Je ne suis pas du tout déçue d'avoir tentée le coup et je suis persuadée que son roman Dans sa bulle, qui figure déjà dans ma liste de lectures futures, me plaira aussi.
Défi La plume québécoise : 4/4
Défi complété !!!

dimanche 21 novembre 2010

Treize raisons - Jay Asher

Quatrième de couverture :

Clay reçoit treize cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui sont impliquées dans sa vie : amies ou ennemies, chacune de ces personnes a compté dans sa décision. D’abord choqué, Clay écoute les cassettes en cheminant dans la ville. Puis, il se laisse porter par la voix d’Hannah. Hannah en colère, Hannah heureuse, Hannah blessée et peut-être amoureuse de lui. C’est une jeune fille plus vivante que jamais que découvre Clay. Une fille qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer…

Sur la blogosphère certaines l'ont adoré, d'autres n'ont pas du tout été convaincues par ce roman jeunesse. Pour ma part, je me situe quelque part à mi-chemin entre ces différents avis.

Commençons par le positif : Treize raisons se lit comme un polar ! À toutes les fins de chapitres, j'avais hâte de découvrir qui serait la prochaine "victime" d'Hannah. Si j'ai pu deviner pour certaines personnes, j'ai aussi été surprise à quelques reprises. Les cassettes sont comme les pièces du puzzle de la vie de l'adolescente. Ce n'est qu'une fois toutes les pièces réunies qu'on comprend que c'est une accumulation de petits gestes et la création d'une fausse réputation qui a tout fait basculé. Puis, qu'on soit d'accord ou non avec le geste irréparable qu'elle a posé n'est qu'un détail n'étant pas dans sa situation ni son état dépressif.

Poursuivons avec le négatif maintenant : je suis déçue de l'implication de Clay, le personnage principal, dans l'histoire d'Hannah. Je me serais attendu à autre chose, à mieux. Il y joue un rôle très effacé. J'avais hâte d'en arriver à sa cassette pour qu'il soit enfin inclut mais ça ne s'est pas vraiment arrangé. C'est dommage. De plus, l'écriture, sans être mauvaise, n'est pas très emballante.

Au final, ce roman plaira certainement aux jeunes avec des thèmes qui les touchent directement mais il n'est quand même pas ce que la littérature jeunesse a de mieux à leur offrir. 

vendredi 19 novembre 2010

Une récompense...

Ça y est, je l'ai acheté ! Je me suis offert L'indésirable de Sarah Waters comme récompense pour mes dernières semaines super chargées. Il y avait longtemps que je ne m'étais pas acheté de livre mais cette édition est magnifique avec ses "fausses vieilles pages abîmées". Je crois que je me le réserverai pour les vacances de Noël... à moins que je ne succombe avant !

mardi 2 novembre 2010

Affinités - Sarah Waters

Quatrième de couverture :

La prison de Millbank et ses voleuses, criminelles et faussaires, ses avorteuses et mères maquerelles. C'est dans l'inquiétant climat de l'une des geôles les plus lugubres de l'ère victorienne que Margaret Prior, dame patronnesse, rencontre la charismatique médium spirite Selina Dawes qui, bien qu'incarcérée, ne cesse de clamer son innocence.

Au fil des visites, Selina dévoile son étrange histoire, et Margaret est irrésistiblement entraînée dans un monde crépusculaire de séances de spiritisme et d'apparitions, d'esprits insoumis et de passions incontrôlables...

Récit de fantômes et thriller historique, Affinités nous plonge dans l'univers fascinant qui a fait le succès des précédents romans de Sarah Waters. En héritière virtuose de Dickens et de Willie Collins, l'auteur nous offre un roman envoûtant où le suspense monte sans répit jusqu'à un dénouement final étonnant.


C'est la lecture du roman Du bout des doigts de la même auteure qui avait été un coup de coeur qui m'a donné le goût de lire une deuxième oeuvre d'elle. J'ai opté pour celui-ci parce qu'il me semblait être un choix idéal pour le mois d'octobre avec Londres la mystérieuse, ses prisons sales et noires, ses médiums et surtout, ses fantômes ! Je pensais pouvoir finir ce roman il y a quelques jours et l'inscrire dans le cadre du défi Spécial Halloween mais j'ai manqué de temps.

Une fois de plus, Sarah Waters m'a ensorcelé avec sa superbe plume. Elle excelle dans les descriptions des lieux qui sont si précises qu'on a l'impression d'y être. J'ai vraiment ressentie la lourde atmosphère de la prison de Millbank, sombre, froide et inquiétante. Les personnages sont aussi très bien travaillés et qu'on les aime ou pas, ils ne laissent pas indifférents. Quant à l'histoire, elle est originale et habilement menée. L'auteure prend un malin plaisir à nous brouiller les cartes et à nous lancer sur de fausses pistes.

Après Du bout des doigts et cette deuxième lecture très réussie, c'est son nouveau roman, L'indésirable, qui me tente énormément. J'ai même envie de l'acheter tellement je trouve le livre en tant qu'objet est beau !

dimanche 24 octobre 2010

Un challenge d'Halloween... et un petit film d'horreur !

L'Halloween, vous l'aurez probablement remarqué, est une fête que j'aime beaucoup. Je pense même que c'est ma fête préférée ! C'est pour cette raison que je n'ai pas hésité à m'inscrire au challenge de Lou et Hilde dès que j'ai eu connaissance de son existence. Je suis un peu un retard mais mieux vaut tard que jamais dit-on. J'avais par contre déjà commencé à lire des livres et voir des films sur le thème. J'ai donc opté pour la formule Spécial Halloween.

Je vous présente donc un deuxième film pour l'occasion intitulé Hit and run (ou Collision fatale en français) que j'ai regardé ce weekend et qui, exceptionnellement, n'est pas une adaptation de roman.

La trame de l'histoire est simple. Un soir, une jeune femme du nom de Mary quitte une fête et prend le volant alors qu'elle a bu. Sur la route, elle frappe quelque chose et fait ensuite une vilaine sortie de route. Heureusement, elle n'a rien et elle peut reprendre la route sans problème. Ce n'est qu'arrivé chez elle qu'elle constate qu'un homme est accroché à son pare-choc. Complètement paniquée, elle décide de l'enterrer dans la même nuit...

La première moitié du film est convaincante. La situation est angoissante à souhait et on sent la détresse de Mary. J'ai fait 1 ou 2 bons sauts également. Ce n'est qu'à la moitié environ que j'ai commencé à un peu décrocher. Les évènements deviennent poussé par les cheveux et, par le fait même, l'histoire perd de sa crédibilité. J'avais cependant quand même envie de connaitre la fin. Ce film ne deviendra jamais un classique d'horreur mais ce n'est pas mauvais du tout. C'est le genre de film que j'aimais beaucoup étant adolescente et que j'aime toujours mais à doses modérées. Pour une nuit d'Halloween, c'est parfait !

jeudi 21 octobre 2010

Comptine d'Halloween - Callede, Denys et Hubert

Résumé :

" Une petite citrouille sourit dans le noir ; Fermez portes et fenêtres c'est la nuit d'Halloween... "

Une simple comptine enfantine qui résonne de manière lugubre dans les rues de Creeper Creek, bourgade terne de l'Amérique profonde. Des meurtres y sont commis. Tout le monde connaissait les victimes. Car tout le monde se connaît à Creeper Creek... Mais il y a cette étrangère... Une actrice, dit-on... Betsy Mahorn, coincée en ville après un accident de la route, assiste, horrifiée aux événements. Elle a la sinistre impression de jouer dans un mauvais film d'horreur, mais à Creeper Creek, la magie du cinéma s'est évanouie : les cadavres sont de chair et d'os, le sang est bien réel. Plongée en plein cauchemar, Betsy redevient celle qu'elle a toujours été : une petite fille qui, toute seule, a peur du noir...

Voici une série de bandes dessinées de circonstance ! J'avais déjà lu Réminiscences, le premier tome, en mai dernier mais ce n'est que maintenant que j'ai poursuivi car j'adore l'ambiance d'Halloween, mais je la préfère en octobre ! Pour me souvenir de l'histoire, j'ai pris quelques minutes à la bibliothèque pour survoler le premier tome. Je ne fais qu'un billet de la série puisque la lecture des trois tomes est nécessaire pour la compréhension de l'histoire.


À la lecture du premier comme du deuxième tome, j'avais de la difficulté à distinguer les nombreux personnages. C'est le principal bémol de la série pour moi. À partir du moment où je les reconnaissais tous, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire cette histoire où le sang coule à flot. Un peu d'hémoglobine, ce n'est pas ce qu'on recherche à l'Halloween ? C'est violent, intrigant et très bien mené. J'ai commencé à regrouper mentalement les évènements et à comprendre dans le deuxième tome et tout s'est éclairé dans le troisième. Le dénouement m'a beaucoup plu de même que le petit côté "vieux film américain" qui est présent du début à la fin. Comme j'avais spécifié dans mon précédent billet, on ne peut s'empêcher de penser aux séries Halloween ou Vendredi 13. Je vous conseille cependant d'avoir tous les tomes sous la main pour vous lancer. Ça se lit très vite et on veut évidemment connaitre la suite. À lire un sombre soir d'octobre !

lundi 18 octobre 2010

Peut-être un bon livre mais pas un grand film...

Écouter des films de suspenses et d'horreur, c'est une tradition au mois d'octobre ! J'ai déjà commencé à me mettre dans l'ambiance de l'Halloween autant avec mes lectures qu'avec des films. La semaine derrière, j'ai loué Le cri du hibou, une adaptation d'un roman de l'écrivaine Patricia Highsmith. Ce même roman avait d'ailleurs déjà été adapté par Chabrol en 1987 (que je n'ai pas vu). Cette adaptation avait apparemment été un succès mais la nouvelle, selon moi, est loin de l'être...

L'histoire au départ est simple. Un homme rôde près de la maison d'une femme qu'il épie régulièrement. Un jour, il ose se montrer et aborde la femme qui le fascine. Elle tombe amoureuse de lui mais il tente de la dissuader de l'aimer. Puis, elle s'entête et son copain jaloux disparaît mystérieusement...

Le film est très lent. Je n'ai senti aucune tension sauf lors de la première rencontre entre l'homme et la femme qu'il épie. Je n'ai pas bien saisi leur personnalité non plus. Le personnage principal est inquiétant pendant les premières minutes mais il devient vite sans intérêt.

Bref, je n'ai pas lu le livre donc il m'est impossible de comparer mais j'ai vu sur différents sites Internet que le livre était considéré comme étant un chef-d'oeuvre de psychologie criminel. La tension devient par moment, dit-on, insoutenable. À la lumière de ces informations, je suis certaine que le film n'est pas à la hauteur. Il m'en faut un autre pour me mettre dans l'ambiance de l'Halloween !

mercredi 13 octobre 2010

Un employé modèle - Paul Cleave

Quatrième de couverture :

Un serial killer mène l’enquête.

Christchurch, Nouvelle-Zélande. Joe Middleton contrôle les moindres aspects de son existence. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, il travaille comme homme de ménage au département de police. Ce qui lui permet d’être au fait des enquêtes criminelles de la ville. En particulier celle relative au Boucher de Christchurch, un sérial-killer sanguinaire accusé d’avoir tué ces dernières semaines sept femmes dans des conditions atroces. Même si les modes opératoires sont semblables, Joe sait qu’une de ces femmes n’a pas été tuée par le Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu’il est le Boucher de Christchurch.


Contrarié par ce coup du sort, Joe décide de mener sa propre enquête, afin de punir lui-même le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres. Ayant accès à toutes les données de la police, il va d’abord se concentrer sur cette « septième victime » pour tenter de connaître le mobile du tueur. Il lui faudra ensuite savoir comment l’homme qu’il cherche a pu avoir connaissance de son mode opératoire dans les moindres détails, au point de leurrer les forces de l’ordre. Se mettre dans la peau du tueur, en quelque sorte : ça, il connaît !

Variation sublime sur le thème du tueur en série, ce roman d’une originalité confondante transfigure tous les clichés du genre et révèle un nouvel auteur, dont on a pas fini d’entendre parler.


Je tiens d'abord à m'excuser du délai aux éditions Sonatine et à B.O.B. Ce retard est simplement dû au manque de temps. Ce n'est vraiment pas parce que je n'ai pas aimé que j'ai tant trainé. Ça, non ! j'ai adoré ce polar !

Au départ, l'idée d'un héros psychopathe qui mène une double vie (je dirais même une triple vie dans son cas) m'a fait pensé à Dexter. Mais n'ayant ni lu les romans ni vu plus de quelques épisodes à la télévision, je ne peux approfondir le parallèle. Ce personnage n'est pas sympathique du tout et pourtant j'avais envie de connaitre sa vie. Son immoralité, ses idées morbides et son humour noir font de lui un personnage absolument intéressant. J'ai alors complètement embarqué dans l'enquête de Joe. À certains moments cependant, certains éléments me semblaient plus ou moins crédibles. Sa manière d'éliminer des suspects de sa liste sans aucune preuve, entre autres, m'a paru un peu tirée par les cheveux vu l'intelligence dont il fait preuve dans d'autres situations. Mais peut-être ai-je tout faux, je suis loin d'être une experte dans le domaine criminel ! Le revirement de situation arrive juste au bon moment pour donner un second souffle et pour que la curiosité ne nous lâche pas. La deuxième partie devient un peu plus complexe avec plusieurs intrigues qui s'entremêlent.

Ce roman m'a réellement tenu en haleine. Avec une écriture franche, de nombreux rebondissements et un personnage principal peu rassurant mais hautement captivant, ce roman a tout pour plaire aux amateurs du genre.

Un employé modèle - Paul Cleave
Éditions Sonatine 2010
422 pages

mardi 5 octobre 2010

Je suis toujours là...

Je n'ai pas besoin de vous dire que j'ai beaucoup délaissé mon blog ces derniers temps mais je passe ici pour vous assurer que je ne l'abandonne pas et que j'y reviendrai dès que mon emploi du temps me le permettra. J'ai eu beaucoup trop d'étude, de travaux, de sorties et d'activités en ce mois de septembre. Je n'ai presque pas lu en plus d'être plongée dans deux romans à la fois (dont une grosse brique !). Alors je vous dis simplement à bientôt !

mercredi 15 septembre 2010

L'annulaire - Yoko Ogawa

Quatrième de couverture :

A la suite d'un léger accident de travail, la narratrice de ce récit a quitté son usine et trouvé un emploi d'assistante et réceptionniste auprès de M. Deshimaru, directeur d'un laboratoire de spécimen. Dans ce lieu étrange, ancien foyer de jeunes filles pratiquement désert, elle reçoit la clientèle avant que M. Deshimaru, en véritable maître de taxidermie, recueille, analyse et enferme à jamais les blessures et les souvenirs de ceux qui désirent échapper à leur mémoire. Sans vraiment comprendre ce qui se joue sous ses yeux, la jeune fille tombe peu à peu sous la coupe de cet homme...

Avec ce récit - assurément l'un de ses plus fascinants -, Yôko Ogawa pénètre davantage encore dans le territoire de l'envoûtement et de l'étrange, et révèle, au coeur du suspense, l'empreinte d'une douleur qui va jusqu'au fétichisme.

Yoko Ogawa est une auteure qu'on apprend à aimer je crois. Après cette lecture, qui est la troisième oeuvre d'elle que je lis, j'ai une admiration grandissante pour elle. J'ai aimé La formule préférée du professeur et Parfum de glace mais L'annulaire est celle que j'ai préférée d'entre les trois malgré qu'il soit très court. Certaines scènes y sont très fortes et j'ai l'impression qu'elles me marqueront pour un certain temps.

Dans ce récit encore, elle explore l'étrange et fait ressortir de ces scènes des détails très particuliers. Son regard est unique. Cela fait d'elle, une auteure au style qui ne ressemble à personne. À chaque fois, je me dis que j'ai probablement passé à côté de certaines significations symboliques pour comprendre l'histoire à cent pour cent mais, je ne m'en fais plus. Si je persiste à lire Ogawa, c'est pour l'ambiance parfois oppressante, parfois mystérieuse et parfois simplement décalée qu'on ne retrouve pas ailleurs.

lundi 6 septembre 2010

L'inconnu du nord - Anna Jansson

Quatrième de couverture :

L'île de Gotland passe pour l'un des plus beaux sites sauvages de Suède. Visby, son chef-lieu, est une cité calme où chacun se connaît et se respecte. Forêts, plages et collines y sont autant de refuges pour les hommes et les oiseaux. L'inspecteur Maria Wern y mène l'existence d'une femme d'aujourd'hui, entre deux enfants qu'elle adore et un ex-mari souvent absent. Jusqu'au jour où l'île bascule dans la terreur En lisière de forêt, un campeur a été retrouvé égorgé tandis qu'à quelques kilomètres au sud se déclenche une épidémie de fièvre foudroyante. Les malades meurent les uns après les autres, au même rythme que les assassinats, qui se multiplient. Mais tout cela est-il vraiment une coïncidence ? Aidée du seul médecin qui lutte encore, Maria Wern veut tenir bon et aller au bout de son enquête. A ses risques et périls...

Je ne connais pas la littérature scandinave, je n'ai pas encore lu de leurs polars pourtant nombreux dans les rayons sauf Millenium qui m'a permis de faire une petite intrusion en Suède. Lorsque s'est présentée une occasion de recevoir un polar d'Anna Jansson, je l'ai saisi. Malheureusement, je suis très loin d'avoir éprouvé le même coup de coeur que pour la série de Larsson.

L'inconnu du nord n'est pas un polar comme je m'y attendais. Le suspense est souvent plat et l'intrigue est floue plus souvent qu'autrement. Je me suis très longtemps demandé quel était le lien entre le meurtre du campeur au début et cette vaste épidémie de grippe aviaire. Les personnages ne sont pas intéressants mis à part Maria Wern qui, elle, m'a bien plu. À chaque page, je m'attendais à ce qu'il y arrive quelque chose d'un peu tordu pour que la sauce prenne puis j'ai fini par perdre espoir. Quand je le déposais, je n'avais pas toujours envie de le reprendre.

Malgré tout, j'ai aimé le souci du détail de Jansson en ce qui concerne la partie médicale de l'histoire. La lutte que mènent les personnages contre l'horrible épidémie semble très réaliste. Ce sont finalement les situations extrêmes auxquelles font face les personnages (comme le jeune fils de Maria qui est tenu prisonnier dans une école avec d'autres enfants contaminés par la grippe pour éviter de la propager) qui donnent le plus froid dans le dos. Je me suis demandé comment notre société aurait réagi dans un pareil cas.

En conclusion, le traitement de la tragédie de l'épidémie m'a plu. C'est plutôt le côté "polar" qui m'a déçue. C'est que je m'attendais à une histoire au rythme haletant. Dommage.

samedi 28 août 2010

Mange aime prie, l'adaptation

Je suis allé voir cette adaptation qui fait beaucoup jaser ! Beaucoup de personnes de mon entourage l'ont vu et les avis sont très mitigés. Moi, le premier mot qui me vient en tête en repensant à ce film est : larmoyant. Julia Robert pleure pratiquement dans toutes les scènes (je n'exagère qu'un tout petit peu) ! Mais bon, je vais essayer de trouver plus pertinent pour la suite de mon billet.

Liz Gilbert, l'héroïne, est une jeune femme habitant New York qui n'aime pas la vie qu'elle mène. Elle n'aime plus son mari, n'apprécie pas son travail et son avenir tout tracé ne lui plait pas non plus. Elle sombre peu à peu dans une dépression. Avant de couler totalement, elle entreprend un long voyage qui la mènera en Italie, en Inde et enfin, à Bali. Dans la première portion, elle deviendra une épicurienne profitant surtout de la cuisine italienne. En Inde, elle découvrira sa spiritualité. Pendant le dernier tiers à Bali, le défi sera de trouver un équilibre entre le corps et l'esprit.

Tout le film en un véritable plaisir pour les yeux. Les paysages font rêver. En sortant de la salle, j'avais juste une envie : partir quelque part moi aussi. L'histoire, quant à elle, ne m'a pas vraiment emballée. Elle véhicule de belles leçons de vie et elle est touchante à certains moments mais Liz est très difficile à suivre. Si je compare, j'avais beaucoup mieux compris ses états d'âmes dans le roman. Le film m'a paru incomplet. Pourtant, ce n'est pas parce qu'ils ont voulu faire court, il dure 2h15 ! Il comporte même quelques longueurs. Si je me souviens bien, j'avais reproché la même chose au roman particulièrement dans la deuxième partie alors que Liz vit dans l'ashram.

Mon verdict final : j'ai préféré le roman au film. Cependant, même si j'ai passé de bons moments, cette histoire ne m'a jamais vraiment transporté comme pour certaines. Mais, je n'oublierai pas les magnifiques prises de vue ! Vous pouvez lire mon avis sur le roman d'Elizabeth Gilbert ici.

lundi 23 août 2010

Nouvelles chroniques de San Francisco - Armistead Maupin

Quatrième de couverture :

"Au fil des années 80 et de six volumes, les Chroniques ont connu, aux Etats-Unis un succès croissant, critique autant que public : bien au-delà de San Francisco et d'un lectorat gay, Maupin a peu à peu conquis une audience internationale qui, pas plus que ses personnages, ne se renferme dans un quelconque ghetto. La qualité littéraire y est pour beaucoup : les saynètes qui constituent la trame du récit sont certes tissées de dialogues, mais la justesse parfaite du ton ne doit pas occulter l'écriture. Les Chroniques nous parlent en effet du présent sur un mode désuet (...). Les tableaux nous promènent dans toute la société, du monde au demi-monde, du vernissage au rodéo gay, de la débutante à la punkette, du prêtre au policier, jusqu'à la reine d'Angleterre."
Eric Fassin
Le Monde.

Il y a plusieurs mois que j'ai lu le premier tome de cette série. Je ne sais pas du tout pourquoi j'ai tant tardé à lire le deuxième. Il est aussi bien que le premier sinon plus. Il y a encore plus de rebondissements dans celui-ci.

Après tout ce temps, j'avais un peu de difficulté à replacer les nombreux personnages de cette fresque mais une fois bien réinstallée au 28 Barbary Lane, j'ai pu apprécier les histoires qui se lisent comme un feuilleton. Ce deuxième tome est rempli de révélations surprenantes comme le secret bien gardé que dévoile Mme Madrigal sur son identité. Chaque petite histoire se termine en laissant en suspens une intrigue. C'est parfois un peu tiré par les cheveux mais il n'y a aucun temps mort. De cette manière, il est difficile de ne pas en lire "juste une petite dernière". M. Maupin a le tour avec ses lecteurs !

J'ai adoré faire un retour dans le temps et voyager sur la côte Ouest américaine à nouveau (et un peu au Mexique avec Mary Ann et Michael en croisière). Je lirai avec joie la suite des événements. Je veux connaitre le destin de mes personnages préférés. J'aurai rendez-vous avec Mary Ann, Michael, Brian, Mme Madrigal et Mona.

Défi 100 ans de Littérature américaine : 5/5
Voilà mon défi est maintenant clos !

samedi 21 août 2010

I'm back !

Voilà, je suis de retour après un court voyage chez nos voisins les Ontariens. Nous avons eu du très beau temps là-bas et beaucoup de plaisir ! Niagara Falls n'est pas du tout comme je m'y attendais par contre. La ville est extrêmement touristique. Cliffton Hill Area n'existerait tout simplement pas sans touriste ! Ce coin a des allures de grande foire avec des attractions toutes plus étranges et "débiles" les unes que les autres. Même si ce n'était pas vraiment notre truc, nous avons décidé de jouer le jeu. Nous avons visité un musée de cire de célébrités et une maison hantée.


Les chutes, elles, valent le coup. Nous les avons vu sous toutes leurs angles : d'en haut, d'en arrière, sur le côté, en bateau sur le Maid of the Mist, éclairées en soirée, etc. Nous avons aussi pu apprécier les feux d'artifices qui ont lieu juste au-dessus.

Bref, c'était un beau petit voyage avec son lot de fous rires avec les copines ! Maintenant, je demeure à la maison pour le reste des vacances. Il y aura assurément plus de lectures au programme !

dimanche 15 août 2010

Enfin les vacances !!

Je suis enfin en vacances pour deux semaines ! Pas beaucoup de lectures au programme pour les jours qui viennent puisque je pars en Ontario, à Niagara Falls, pour quelques jours avec des copines. Alors à bientôt !!

dimanche 8 août 2010

Slumdog millionaire

Je suis en retard sur ce coup-là, je sais ! Slumdog millionaire de Danny Boyle a énormément fait parler de lui l'an passé (j'utilise le titre en V.O. même si je l'ai vu en V.F. parce que je trouve que Le pouilleux millionaire, c'est juste horrible). Il n'a pas non plus passé inaperçu dans les grandes soirées de remise de prix : il a remporté 4 Golden Globes, 7 BAFTA et 8 Oscars. Avec tous ces prix, donner mon avis semble presque inutile mais ça me fait plaisir quand même.

Pour faire court, Jamal Malik, un jeune indien participe à un jeu-questionnaire télévisé pour avoir une chance de revoir son amour d'enfance. Par miracle, il réussit à répondre correctement à toutes les questions. Comme il vient d'un bidonville, on le soupçonne d'avoir triché. S'en suit un grand interrogatoire où il doit raconter sa vie et expliquer d'où lui vienne chacune des réponses.

Cette adaptation du premier roman de Vikas Swarup (que je n’ai pas lu) est un film très dur. On y montre la misère des enfants indiens qui doivent subvenir seuls à leur besoin. Selon les rumeurs, les petits acteurs qui incarnent Jamal, son frère et Latika enfants seraient eux-mêmes issus des bidonvilles où ont été tourné les scènes. Je ne sais pas si cela a été vérifié mais leur jeu est très réaliste. J’ai beaucoup aimé les voir jouer. Les différentes vues sur Mumbai sont superbes aussi. Je ne suis pas une habituée des films indiens et de Bollywood donc j'ai apprécié ce dépaysement. Ce n’est pas non plus le genre de films qu’on a l’habitude de récompenser. Et là me vient une question : Est-ce parce qu’il est différent qu’il a fait tant parler de lui ? Car malgré toutes ces qualités, je ne comprends pas pourquoi tant de prix.

Je ne sais pas si je lirai Les Fabuleuses Aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire de Vikas Swarup qui doit être très dur aussi mais j’ai envie de découvrir son autre roman Meurtre dans un jardin indien.

lundi 2 août 2010

Quand souffle le vent du nord - Daniel Glattauer

Quatrième de couverture :

En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d'adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s'excuse, et, peu à peu, un dialogue s'engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s'étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l'un pour l'autre une certaine fascination. Alors même qu'ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l'autre... De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre. Emmi est mariée, et Leo se remet à grand peine d'un chagrin d'amour. Un jour, pourtant enfin ! , ils décident de se donner rendez-vous dans un café bondé de la ville. Mais ils s'imposent une règle : reconnaître l'autre qu ils n ont pourtant jamais vu, avec interdiction formelle de lui parler...

Daniel Glattauer, né à Vienne en 1960, écrit depuis 1989 des chroniques politiques et judiciaires pour le grand journal autrichien Der Standard, Quand souffle le vent du nord, son premier livre traduit en français, est son plus grand succès.



Les personnes qui ne connaissent pas ce livre ne suivent définitivement pas la blogosphère ! Je crois être la dernière à le lire mais je tiens à ajouter mon petit grain de sel car c'est, pour moi aussi, un coup de coeur !

Ce roman surprenant est composé uniquement de courriels que s'échangent Emmi et Léo. Ces courriels sont agrémentés d'humour, de sarcasme, de charme et parfois d'un brin de folie. C'est par leur façon d'écrire que nous arrivons à nous faire une idée de leur personnalité respective. Nous ne connaissons des personnages que ce qu'ils veulent bien révéler à cet être idéalisé qui attend impatiemment derrière son écran. Emmi et Leo sont pleinement conscients qu'ils idéalisent l'autre. C'est pour cette raison qu'ils ne veulent pas du tout se rencontrer au départ. Ils ont une grande crainte, celle de ne pas être à la hauteur des attentes de l'autre et vice versa.

J'ai aimé ressentir cette sorte de dépendance intense que l'on peut facilement développer sur Internet. C'est une réalité déconcertante pour l'entourage mais elle est pourtant bien réelle. Au fur et à mesure que la relation virtuelle s'épanouie, c'est comme si la vie quotidienne de chacun d'eux disparaissait peu à peu. Le virtuel empiète sur le monde réel. L'auteur le démontre habilement. En plus des relations par Internet, il aborde de manière délicate la question de l'infidélité. Il n'y a pas de réponses aux questionnements des protagonistes mais les réflexions valent le détour.

J'ai aussi adoré la fin. Elle en a déçu plusieurs mais je ne fais pas parti de ceux-là. C'est une fin choc, abrupte, j'en conviens mais dans ce cas-ci, j'ai aimé ! Et pour tout dire, je suis déçue qu'il existe une suite. Je ne sais pas si je la lirai. Si je décide de ne pas la lire, ce n'est pas parce que je n'ai pas apprécié ma lecture de Quand souffle le vent du nord. Au contraire.

dimanche 25 juillet 2010

Le colis Swap Littérature Jeunesse - Partie 2

J'ai reçu au milieu de la semaine la suite de mon colis du Swap Littérature Jeunesse ! Ma swappée m'avait promis une enveloppe de "Sweeties" et je peux dire que j'ai été bien gâtée encore une fois !


Voici le contenu de la grande enveloppe : une très jolie carte, des bonbons Gobstoppers (durs à l'extérieur et "chewy" à l'intérieur !), un assortiment de chocolats noirs (délicieux !) et des biscuits-fudges de Londres ! Miam miam ! Merci beaucoup Marion !!

mardi 20 juillet 2010

Docteur à tuer - Josh Bazell

Quatrième de couverture :

Le Dr Peter Brown est interne dans le pire hôpital de Manhattan. Il a du talent pour la médecine, des horaires infernaux et un passé qu'il préférerait taire. Qu'il s'agisse d'une artère bouchée ou d'un projet machiavélique de procès pour erreur médicale, il connaît le mal qui se tapit dans le coeur des hommes. Il faut dire que, dans une autre vie, le Dr Brown a été Griffe d'ours, un tueur à gages pour la mafia. Eddy Squillante, son nouveau patient, n'a plus que trois mois à vivre, et peut-être moins, lorsqu'il découvre que sous les traits de son nouveau médecin se cache Griffe d'ours. Avec la mafia, le gouvernement et la mort en personne qui s'abat sur l'hôpital, le Dr Brown parviendra-t-il à survivre et à saisir sa dernière chance de rédemption ?

Premier roman de Josh Bazell, lui-même médecin, Docteur à tuer est boosté à l'adrénaline et à l'humour. Time Magazine l'a sélectionné pour son originalité parmi les meilleurs romans de l'année 2009. Et Leonardo DiCaprio incarnera prochainement le Dr Brown au cinéma.


J'ai choisis ce livre comme je le fait malheureusement très rarement, c'est-à-dire par hasard. J'avais envie d'un polar puis après avoir lu la quatrième de couverture, j'avais envie de le découvrir.

Le rythme rapide nous offre l'intérêt nécessaire pour tourner les pages les unes après les autres sans s'en rendre compte. L'humour est grinçant et les notes en bas de page sont originales mais le roman en soi est simple. Il aurait gagné à être plus étoffé. J'ai l'impression qu'on a tout misé sur l'humour spécial de Bazell.

Contrairement à ce que j'aurais cru, ce sont les retours en arrière que j'ai préféré. Le personnage principal raconte son enfance, sa rencontre avec la famille Locarno qu'il choisit comme modèle, ses premiers amours et des anecdotes du début de sa "carrière" dans la mafia. Sa nouvelle carrière et son histoire avec Squillante, son patient mourant, ne m'ont malheureusement pas intéressées. Je m'attendais à la fin à une poursuite haletante dans l'hôpital mais la scène finale m'a déçue.

Au final, je dirais que le premier roman de Josh Bazell se laisse lire mais il n'est pas un grand roman. Il aura fait l'affaire pour quelques après-midis ensoleillés sur le patio mais je sais déjà que je n'en garderai pas un grand souvenir.

dimanche 18 juillet 2010

Le colis Swap Littérature Jeunesse - Partie 1

N'étant pas chez moi la semaine dernière, je n'ai déballé mon colis du Swap Littérature Jeunesse que vendredi. Un gros colis m'attendait devant ma porte. Je trouve ça stupide de la part des facteurs de laisser un tel colis devant la porte d'un appartement (surtout avec Amazon.ca écrit dessus, c'est tentant, non ?). Heureusement, j'ai des voisins honnêtes.
Enfin, je veux vous montrer ce que j'ai déballé ! J'ai été bien gâtée. C'est la première partie puisque Marion m'a dit qu'une enveloppe "Sweeties" en provenance de Londres allait suivre. J'ai hâte ! Je vous montrerez ça évidemment !!
Il y avait quatre paquets cadeaux à l'intérieur et sur chacun d'eux, un petite carte avec de gentils petits commentaires de Marion...
Les livres : Au bonheur des ogres de Daniel Pennac (je ne connais pas mais Marion dit avoir beaucoup aimé, j'ai hâte de le découvrir), La fée carabine de Daniel Pennac (la suite du précédent), Treize raisons de Jay Asher (que j'avais dans ma wish list).
Un DVD : Deux aventures de tintin de Hergé : Les 7 boules de cristal suivi de Le temple du soleil (j'ai lu plusieurs de ses aventures en BD mais ce sera la première fois que je regarde une adaptation en dessins animés).
Un gros merci pour tout Marion ! Vivement la suite :)

samedi 10 juillet 2010

L'été meurtrier - Sébastien Japrisot

Quatrième de couverture :

"J'ai dit d'accord.
Je suis facilement d'accord sur les choses. Enfin, je l'étais avec Elle. Une fois, je lui ai donné une gifle et, une fois, je l'ai battue. Et puis, je disais d'accord. Je ne comprends même plus ce que je raconte. Il n'y a qu'à mes frères que je sais parler, surtout le cadet, Michel. On l'appelle Mickey. Il charrie du bois sur un vieux Renault. Il va trop vite, il est con comme un verre à dents. »
Lisez la suite. Ce roman vous tiendra en haleine jusqu'au bout...


À dix-sept ans, Sébastien Japrisot publie sous son vrai nom (Jean-Baptiste Rossi) son premier roman, Les mal partis. Après une période où il écrit directement pour le cinéma (Le passager de la pluie...), il revient à la littérature avec L'été meurtrier (prix des Deux-Magots 1978). Il a écrit plus de dix romans qui ont tous connu le succès.

Comme la quatrième de couverture en dit peu, je vais résumer pour ceux qui, comme moi avant la lecture, ne connaissent pas cette histoire et qui n'ont pas vu l'adaptation avec Adjani apparemment bien connue. L'été meurtrier, c'est l'histoire de Pin-Pon (on le surnomme ainsi parce qu'il est pompier à ses heures) et d'Eliane principalement mais toute une bande de personnages participent aussi à cette fresque. Éliane, dès le début, a un plan : elle veut venger sa mère d'un terrible évènement survenu plusieurs années plus tôt. On ne sait pas pourquoi ni comment elle s'y prendra mais on soupçonne rapidement que sa liaison avec Pin-Pon fait partie du plan. Elle est une fille très spéciale, aux moeurs légères mais à la personnalité forte.

Même s'il fait partie de la collection Folio policier, ce n'est pas l'intrigue policière qui m'a tenu en haleine puisqu'elle est très subtile pendant la majeure partie du roman. Ce n'est que vers la fin que le suspense est plus prenant. Ce sont les personnages originaux qui attirent l'attention. La psychologie des personnages et leurs relations entre eux sont très travaillées. J'ai trouvé par contre qu'il y avait trop de scènes sexuelles qui, finalement, n'apportaient rien au récit. Trop c'est comme pas assez, dit-on.

J'ai apprécié la façon de raconter par le biais de plusieurs personnages qui donne tour à tour leur point de vue. Lorsque certains personnages racontaient, l'écriture devenait semblable à celle de L'attrape-coeur de Salinger. C'est seulement en lisant la quatrième de couverture"[ ] Sébastien Japrisot publie sous son vrai nom Jean-Baptiste Rossi [ ]" que j'ai fait le lien, c'est lui-même, Rossi ou Japrisot (comme vous voulez), qui a traduit l'oeuvre de Salinger.

Mon intérêt a été plutôt inégal pendant la lecture mais je reconnais que Japrisot a écrit un roman complexe, intéressant et bien écrit. Le principal bémol pour moi est qu'il traine un peu en longueur.

jeudi 1 juillet 2010

Bientôt.. le Swap Jeunesse !

C'est aujourd'hui qu'était prévu le grand déballage des colis du Swap Jeunesse. Ma swappée ayant eu des difficultés pour trouver des livres en français (elle est de Londres !!), je vais le recevoir le mien un peu plus tard. Je vous en donne des nouvelles promis ! Si vous êtes curieux de voir les colis des autres participants, allez sur le site du Swap ici.. Et, pour voir celui que j'ai envoyé à Mousse, c'est .

dimanche 27 juin 2010

Paul à Québec - Michel Rabagliati


Résumé :

L'achat d'une première maison et la mort d'un proche sont au coeur de ce nouvel opus. D'Ahuntsic à Saint-Nicolas, en passant par le célèbre Madrid de l'autoroute 20, l'auteur nous propose, cette fois-ci, de découvrir sa famille : ce sont les derniers mois de Roland, le père de Lucie et beau-père de Paul. Autour de Roland, rongé par le cancer, la famille se soude...

À mon grand regret, j'ai terminé le dernier Paul disponible jusqu'à maintenant. Habituellement, je dévorais ses albums mais je l'ai vraiment dégusté celui-là. Je voulais qu'il dure longtemps comme un délicieux bonbon que l'on ne veut surtout pas croquer.

J'ai à nouveau eu un gros coup de coeur avec cet album très touchant. Le ton est plus dramatique que dans les autres. Rabagliati a osé aborder des thèmes difficiles comme la maladie et la mort. Un mandat certes difficile mais excessivement bien réussi. Rabagliati est un maître ! Mon grand-père est aussi décédé d'un cancer et Paul à Québec a certainement ravivé beaucoup de souvenirs. Mais comme c'est tellement bien fait que ce n'est pas désagréable.

Malgré tout, Rabagliati réussit à nous faire rire à quelques reprises avec des passages plus légers. Celui où les trois soeurs fument un joint est hilarant. J'ai trouvé génial qu'un moment comme celui-là entrecoupe des passages difficiles car la vie est ainsi faite. De plus, l'histoire de Roland est triste mais elle soude de façon incroyable une famille. Malgré le malheur évident qui leur tombent dessus, les personnages ont conscience des petits bonheurs qui sont encore à leur portée. Les parties de Scrabble avec Roland, les discussions en famille, les grandes marches à l'extérieur en font partie. Rien n'est jamais tout noir ou tout blanc dans la vie. C'est aussi vrai dans les histoires de Paul.

Bref, Rabagliati a conservé sa touche qui a fait de sa série un véritable coup de coeur pour moi. Il me manquera ce Paul. Je l'ai adopté comme plusieurs. J'attends maintenant avec impatience la sortie du septième tome.


vendredi 25 juin 2010

Sénécal à nouveau à l'écran : Les sept jours du talion

J'ai visionné récemment l'adaptation du livre de Patrick Sénécal Les sept jours du talion. Je n'irai pas par quatre chemins : j'ai été grandement déçue. Le roman, commenté ici, est bien meilleur.

D'abord, il est dommage que l'astucieux plan de Hamel pour capturer Lemaire et se cacher passe complètement inaperçu. Les pages où il mettait en branle toutes ses manigances étaient vraiment captivantes. On voit aussi très peu l'enquête de Mercure. La majeure partie du côté "policier" du roman qui m'avait tenu en haleine a disparu. Le film est surtout centré sur Hamel et l'assassin de sa fille dont j'étais personnellement lassée de voir l'entière nudité.

Je me souviens également que le roman m'avait porté à réfléchir à la question de la "vengeance légitime" mais le film n'a pas atteint cet objectif dans mon cas. Les diverses opinions des personnages ne sont pas suffisamment exprimées pour que l'on s'accroche à de bons arguments. On ne saisit pas non plus tout ce qui se passe dans la tête de Bruno Hamel. Tout y est plus explicite dans le roman.

Le choix d'un film sans musique par contre m'a paru convenable. Selon moi, ce n'est pas une obligation que de mettre de la musique pour imiter le cinéma hollywoodien. Claude Legault et Rémy Girard sont bons dans leur rôle respectif mais le scénario est trop différent du livre, surtout à la fin (aucun coup de feu ?). Je n'ai pas compris pourquoi la fin a été ainsi modifiée, elle qui avait à l'origine beaucoup plus de suspense. Et quelle fin abrupte !

Finalement, je me suis ennuyée. C'est dommage car j'aime le cinéma québécois en général. Le conseil que j'ai envie de vous donner ? Lire le roman ! Et si c'est un film que vous cherchez, sur un sujet similaire, Contre-enquête avec Jean Dujardin est franchement mieux.

samedi 19 juin 2010

Seul dans le noir - Paul Auster

Quatrième de couverture :

"Seul dans le noir, je tourne et retourne le monde dans ma tête tout en m'efforçant de venir à bout d'une insomnie, une de plus, une nuit blanche de plus dans le grand désert américain."

Ainsi commence le récit d'August Brill, critique littéraire à la retraite, qui, contraint à l'immobilité par un accident de voiture, s'est installé dans le Vermont, chez sa fille Miriam, laquelle ne parvient pas à guérir de la blessure que lui a infligée un divorce pourtant déjà vieux de cinq ans, et qui vient de recueillir sa propre fille, Katya, anéantie par la mort en Irak, dans des conditions atroces, d'un jeune homme avec lequel elle avait rompu, précipitant ainsi, croit-elle, le départ de ce dernier pour Bagdad...

Pour échapper aux inquiétudes du présent et au poids des souvenirs, peu glorieux, qui l'assaillent dans cette maison des âmes en peine, Brill se réfugie dans des fictions diverses dont il agrémente ses innombrables insomnies. Cette nuit-là, il met en scène un monde parallèle où le 11 Septembre n'aurait pas eu lieu et où l'Amérique ne serait pas en guerre contre l'Irak mais en proie à une impitoyable guerre civile. Or, tandis que la nuit avance, imagination et réalité en viennent peu à peu à s'interpénétrer comme pour se lire et se dire l'une l'autre, pour interroger la responsabilité de l'individu vis-à-vis de sa propre existence comme vis-à-vis de l'Histoire.
En plaçant ici la guerre à l'origine d'une perturbation capable d'inventer la "catastrophe" d'une fiction qui abolit les lois de la causalité, Paul Auster établit, dans cette puissante allégorie, un lien entre les désarrois de la conscience américaine contemporaine et l'infatigable et fécond questionnement qu'il poursuit quant à l'étrangeté des chemins qu'emprunte, pour advenir, l'invention romanesque.

Quand un auteur a une large bibliographie, je ne sais jamais par où commencer craignant ne pas débuter par un roman représentatif de son oeuvre. Dernièrement, je pense que je suis mal tombée alors que je voulais découvrir Dany Laferrière. De Paul Auster, je comptais lire d'abord Brooklyn Follies mais le destin en a décidé autrement. Je ne sais pas si Seul dans le noir est représentatif mais j'ai vraiment aimé, c'est l'important !

Seul dans le noir, c'est l'histoire d'August Brill. La principale force de ce roman, c'est justement ce personnage qui devient presque réel, comme s'il avait écrit sa propre biographie, une biographie où les émotions et les souvenirs se succèdent dans l'ordre ou le désordre. Les errances de son imagination sont également fascinantes. Tout comme Paul Auster, Brill sait raconter.

Grâce aux chevauchements entre la fiction et la réalité d'August Brill, nous avons droit à deux, ou même trois, histoires en une. Mais, comme tout est mené de main de maître. Il ne faut que deux ou trois phrases pour nous imprégner de chacune des ambiances. Je n'ai jamais décroché, que ce soit lorsque Brill décortique les vieux films qu'il visionne avec sa petite fille ou lorsqu'il lui raconte sa grande histoire d'amour.

Une excellente découverte donc et je veux relire Auster bientôt, mais je ne sais pas plus vers quel roman me lancer maintenant. Son nouveau, Invisible, me tente beaucoup de même que son populaire Brooklyn Follies.


Défi 100 ans de littérature américaine : 4/5