Quatrième de couverture :
4 janvier 1998. Un garçon de dix ans apprend que ses parents vont se séparer. Désespéré, il demande au ciel de l’aider. le lendemain débute la plus grande tempête de verglas que le Québec ait jamais connue.
Ce déluge de glace n’empêche pas son père de quitter la maison. Mais pour ses voisins, des évènements incroyables ou anodins font en sorte que leurs vies basculent peu à peu. Julie, danseuse en mal d’amour, accueille chez elle Boris, scientifique égocentrique, qui ne vit que pour ses expériences sur les poissons; Michel et Simon, les deux « frères » si discrets, qu’on ne voit jamais ensemble, ouvrent leur porte à Alexis, leur voisin homophobe.
Face à l’adversité, des liens se créent; face au froid, l’entraide, la solidarité et l’altruisme enflamment les cœurs. Notre héros, lui, ne sait pas trop où le ciel veut en venir jusqu’au moment où son père, victime d’une mauvaise chute à cause du verglas, n’a d’autre solution que de réintégrer le toit familial, les deux bras dans le plâtre. le Grand verglas va progressivement changer la vie de tous les habitants de cette rue, pour le meilleur.
Je voulais lire ce roman depuis un bout de temps déjà. C'est la crise du verglas comme toile de fond qui m'avait attirée. Cet évènement a marqué tous les québécois. Certains y ont "goûtés" plus que d'autres mais tous s'en souviennent. Pour ma part, j'avais presque le même âge en 1998 que le jeune garçon (qui n'est pas nommé) donc je pouvais m'imaginer facilement ce qu'il ressentait. Nous avions aussi eu congé d'école pendant 4-5 jours. N'ayant plus d'électricité, bon nombre de personnes de ma famille s'étaient réunis chez mes grands-parents qui avaient un poêle pour chauffer la maison. Je me souviens surtout des soirées passée en famille à jouer à des jeux de société et au "toc" à la lueur des chandelles. Étant enfant, je n'étais pas trop préoccupée par tout ça et bizarrement, je garde un très bon souvenir de ces moments.
Dans Le froid modifie la trajectoire des poissons, nous revivons la crise du verglas avec une galerie de personnages très différents mais qui ont un point commun : ils habitent la même rue. Il y a le jeune narrateur, ses parents en instance de divorce, son ami Alex, Alexis son père homophobe, Julie une jeune danseuse, Boris un mathématicien russe et, finalement, Michel et Simon un couple gai. Ils se connaissent peu au départ mais c'est lors de cet évènement qu'ils feront plus ample connaissance alors que solidarité oblige. Ces personnages sont intéressants et j'ai eu beaucoup de plaisir à les suivre pendant ces quelques jours glacés. Cette courte histoire, pleine d'humanité, est très agréable à lire. Le style d'écriture m'a plus ou mois plu par contre. Il manque un peu de finesse. En revanche, il est très imagé et il était facile de visualiser les scènes comme si un film se déroulait dans ma tête. D'ailleurs, j'aimerais bien qu'on l'adapte au cinéma. Il me semble que ça ferait un bien joli film sur une petite parcelle de notre histoire à nous, les québécois.
J'aime lire la plume québécoise