mercredi 14 mars 2018

Fugueuse (saison 1)

La série dont je veux vous parler aujourd'hui n'est pas une adaptation  d'un livre mais je tiens à en parler quand même. Et comme le dit mon libellé : "Y'a pas que la lecture !" Fugueuse, c'est ma série québécoise de l'année sans aucun doute. Si vous habitez au Québec, il est  impossible que vous n'en ayez pas entendu parler.

Fanny termine sa dernière année du secondaire. Elle a une famille présente, un chum qui l'aime, de bonnes amies et plusieurs projets d'avenir. Malgré tout, plusieurs événements, certains anodins et d'autres moins, viendront chambouler son existence. Elle fait d'abord la rencontre de Natacha, une femme plus âgée qu'elle qui a "su la comprendre". C'est elle qui la pousse ensuite subtilement vers Damien un rappeur de Montréal. Fanny tombe rapidement sous le charme du rappeur qui l’entraînera, à coups de belles paroles et de promesses, dans un réseau de prostitution. 

Fugueuse aborde avec un aplomb remarquable un sujet difficile et dont on parle rarement. Dans mon milieu de travail, j'ai surpris des discussions franchement intéressantes à propos de la série. Les adolescents et adolescentes en avaient long à dire, j'en ai discuté avec eux. Rares sont les séries québécoises qui les interpellent autant. Je crois que même les créateurs n'avaient pas soupçonné la portée sociale que leur série pourrait avoir. J'ai aussi l'impression qu'elle pourrait faire bouger certaines choses...

Au-delà du côté social, Fugueuse est aussi une série extrêmement prenante. En tant que téléspectateurs, nous ne sommes pas épargnés. L'horreur est là, directement devant nous. Les émotions vont crescendo au fil des épisodes jusqu'à une finale puissante et troublante. Le jeu des acteurs est excellent. Quant à Ludivine Reding, l'interprète de Fanny, elle livre une performance extraordinaire. Plus son personnage s’enfonce, plus elle est impressionnante. 

Fugueuse est une série bouleversante mais absolument nécessaire.

mardi 6 mars 2018

La série The End of the f***ing world (saison 1)

Les derniers mois, j'ai regardé beaucoup de séries québécoises et d'ailleurs. J'ai envie de vous parler de celles que j'ai préférées. Je commence donc par cet OVNI, une série britannique disponible sur Netflix, qui est l'adaptation d'un roman graphique de Charles Forsman. Si comme moi vous ne l'avez pas lu, voici le pitch (de mon cru):

James se sent différent des autres adolescents. Il aime les sensations fortes et croit qu'il est un psychopathe. Dans le passé, il a déjà tué quelques animaux ce qui lui a procuré un certain plaisir. Il pense qu'il doit passer à un autre stade et il a choisi sa victime. Ce sera Alyssa, la nouvelle élève rebelle de son école. En tentant de se rapprocher, il se retrouvera en cavale avec elle...

Son projet nous paraît horrible au départ mais rassurez-vous, James n'est pas exactement comme il le croit. Tout passe super bien avec beaucoup d'humour noir et des scènes mémorables. La série va là où on ne s'y attend pas du tout. Le ton est complètement décalé et très drôle. Les personnages principaux sont bien interprétés aussi.

Ce n'est absolument pas une série pour les enfants mais les adolescents l'aimeront sans doute tout comme les adultes. Les épisodes sont courts (entre 22 et 25 minutes) et lorsqu'ils se terminent, nous n'avons qu'une envie : en regarder un autre ! C'est différent de tout ce que je regarde habituellement mais j'ai beaucoup aimé !

jeudi 1 mars 2018

Ristigouche - Éric Plamondon

Quatrième de couverture :

Le doute est comme une vague dans la mer. Il y a un mois, sa mère est morte. Quelqu’un lui a dit que, pour être un vrai pêcheur, il fallait avoir pêché au moins une fois dans sa vie un saumon. C’est pour ça qu’il est parti sur la rivière Ristigouche. Pour ça, et parce qu’il y a un mois, sa mère est morte. Le doute est comme une vague dans la mer.


Après Taqawan, j'ai voulu continuer ma découverte de l'univers d'Éric Plamondon. J'étais maintenant en terrain connu aux abords de la rivière Ristigouche !

Ristigouche est une novella (qu'on pourrait qualifier aussi de longue nouvelle) qui a été écrite avant Taqawan. Je les ai lus dans le désordre mais peu importe. J'ai l'impression que c'est même grâce à elle qu'il a écrit son roman, comme s'il n'avait pas fini de raconter l'histoire de la région de la Baie des Chaleurs et de ses habitants. Les similitudes sont nombreuses : le style d'écriture d'abord, puis les thèmes. L'auteur raconte plusieurs histoires différentes en même temps ce qui rend le récit complexe mais il demeure fluide. Il est question du deuil d'une mère, d'amérindiens, de pêche au saumon et de bélugas.

Si, comme moi, vous avez aimez Taqawan, vous aimerez Ristigouche. Et vice versa.

Ristigouche - Éric Plamondon
Éditions Le Quartanier 2013
56 pages