mercredi 30 janvier 2013

Trop n'est pas assez - Ulli Lust

Résumé :

A l’été 1984, deux jeunes punks autrichiennes de dix-sept ans, Ulli et Edi décident sur un coup de tête de partir passer quelques semaines en Italie, sans papiers d’identité, avec pour seul bagage leurs sacs de couchage et les vêtements qu’elles ont sur le dos. Leur voyage durera deux mois, et les mènera de Vienne à Vérone, en passant par Rome et Naples pour terminer en Sicile...

"Trop n’est pas assez" est le récit autobiographique de cette aventure, à travers les quelques bonnes rencontres et les très nombreuses galères de Ulli et Edi. Après un départ presque bucolique à travers les Alpes, leur parcours se transforme progressivement en cauchemar : les deux femmes sont confrontées à une constante violence sexuelle, des macs italiens jusqu’aux mafiosi siciliens. Elles continueront leur voyage jusqu’au bout, envers et contre tout.


Ulli Lust raconte ce trip initiatique sur le mode de la tragi-comédie, sans aucune complaisance, avec beaucoup de retenue et une bonne dose d’humour. Publié en octobre 2009 en Allemagne, Trop n’est pas assez a connu un énorme succès critique depuis sa parution.

On s'entend, les punks, c'est loin d'être mon truc ! Mais l'histoire de deux jeunes autrichiennes de 17 ans qui errent le temps d'un été en Italie, ça me plaisait d'avance parce que j'aime bien le vagabondage et j'aime beaucoup l'Italie ! Faut dire que mon séjour en Italie n'a rien à voir avec la galère d'Ulli par contre. Donc, j'ai décidé de passer outre le look d'Ulli et d'Edi et j'ai bien fait.

Ulli est un personnage que j'ai aimé accompagner dans son périple trash. Elle est une vraie anarchiste, aventurière et têtue (j'aurais rebroussé chemin bien avant) mais elle a quand même ses limites morales ce que ne semble pas posséder l'insouciante Edi. Cependant, en cavale, elle atteint vraiment le fond des bas-fonds ! Elle ne brosse pas un portrait avantageux des italiens mâles en général et avec raison car, ils la traitent très mal. Elle en vient à se considérer elle-même comme "un trou sur deux jambes avec des seins qui pendent en avant", c'est tout dire ! Ça, c'est sans parler du fricotage avec la mafia ! Donc, non, ce n'est pas toujours joyeux ! Ce n'est pas souvent joyeux même.  Mais, c'est très bien fait. 

J'ai trouvé ingénieux que lorsqu'un personnage parle en italien, les mots sont mal écrits. L'écriture est illisible par endroit, si bien qu'on ne distingue que quelques mots dans une phrase ou quelques syllabes. C'est très représentatif de ce que comprennent Ulli et Edi qui n'ont qu'une base en italien au début de l'histoire.

Les annexes à la fin sont pertinentes et intéressantes. Bref, c'est un gros album (il fait 450 pages) de grande qualité ! Encore une excellente BD à se mettre sous la dent !
J'avais envie d'ajouter une de mes photos personnelles du Château Sant'Angelo, à Rome, que l'on voit sur la planche à droite ci-dessus. C'est un magnifique château à visiter soit dit en passant !


Pour visiter les autres participants de la BD du mercredi, c'est chez Mango !

samedi 26 janvier 2013

Les chroniques BD de Pénélope

Peut-être que vous connaissez tous déjà ces chroniques vidéos sur le site de Madmoizelle.tv mais j'avais envie d'en parler. J'ai fait cette découverte récemment et je crois que ça pourrait vous intéresser aussi. J'y ai pioché quelques titres, vous saurez lesquels dans les prochaines semaines !

Pénélope Bagieu, c'est elle qui est, entre autres, derrière Cadavre exquis dont j'ai parlé ici. Cette bédéiste française chronique régulièrement de nouvelles bandes dessinées et, presque à chaque fois, j'ai envie de les lire ! Je ne sais pas pourquoi car elle n'a pas toujours beaucoup d'arguments. Souvent, tout ce résume à "C'est trop bien !", phrase qu'elle répète tout le temps et qui me fait rire. L'humour pince-sans-rire de Pénélope me plait bien et nous avons des goûts similaires. Son amour pour cet art est communicatif. Elle chronique des albums qui proviennent de partout et en a sélectionné quelques-uns du Québec.

Pour visionner les chroniques, c'est ici.

Penelope Bagieu

mercredi 23 janvier 2013

Pour en finir avec novembre - Sylvain Lemay & André St-Georges

Résumé :

Pour en finir avec novembre explore le destin de quatre jeunes hommes, exaltés par les événements d'octobre 1970, qui décident de se lancer dans l'action terroriste. Leur tentative vaine aura des répercussions durables sur leurs vies. 


Tandis que les années les ont séparés, chacun suivant son chemin et tentant d'oublier cette tragique nuit de novembre 1970, le décès d'un membre du quatuor va les réunir de nouveau. C'est alors que commencent à arriver de mystérieuses lettres... 

Premier roman graphique écrit par Sylvain Lemay et illustré par André St-Georges, Pour en finir avec novembre est tout à la fois un suspense psychologique et une réflexion sur la société québécoise — et plus particulièrement celle de la région de l'Outaouais — des années 1970 jusqu'aux lendemains du second référendum sur la souveraineté du Québec.



Amateur de bandes dessinées réalistes, teintées d'histoire avec une petite dose de suspense, Pour en finir avec novembre est pour vous ! Je ne passerai pas par quatre chemins pour vous dire que j'ai bien aimé cet album québécois. Je n'étais pourtant pas certaine en lisant les premières pages mais j'ai totalement embarquée dans cet album en noir et blanc où les époques s'entrecoupent de brillante façon.

Les quatre personnages, Luc, Jean, Marc et Mathieu (quatre noms d'apôtres, c'était voulu vous croyez?) aux personnalités bien distinctes étaient amis lors de la Crise d'octobre de 1970 et nous les retrouvons des années plus tard. L'histoire du Québec et de sa politique sont des éléments importants car tout part de là dans le récit mais, ne vous inquiétez pas, des connaissances de bases en la matière sont amplement suffisantes. Ce sont les différentes façons de gérer les situations des personnages et leurs réactions qui nous intéressent le plus. Ça, et découvrir le fameux secret de la bande ou plutôt de la cellule Montferrand !

Bref, Pour en finir avec novembre se lit rapidement et avec grand plaisir !

Pour lire les billets des autres participants, filez chez Mango !

lundi 21 janvier 2013

Nouveau look, nouveau départ !

En ce début 2013, et depuis plusieurs semaines déjà, j'ai envie de reprendre les activités de mon blog. J'avais cependant envie de nouveau alors j'ai décidé de changer le look. L'ancien datait de mes débuts comme lectrice-blogueuse en 2008. C'était il y a longtemps ! J'espère bien qu'il vous plaira ! Malgré ce  petit changement, mon contenu, lui, ne devrait pas trop changer. Je continuerai mes commentaires à propos de romans, de BD et d'adaptations cinématographiques. Je continuerai de vous faire part de mes découvertes, de mes coups de coeur ou de mes déceptions (j'espère qu'elles ne seront pas nombreuses tout de même) avec le même plaisir.

C'est reparti ! N'hésitez pas à me faire des commentaires ou à m'écrire toujours à la même adresse : marguerite87@live.ca J'adore vous lire !

jeudi 17 janvier 2013

La couleur des sentiments, le film !

J'ai eu la chance de voir ce film la semaine dernière et c'est ce visionnement qui m'avait donné envie d'enfin écrire mon billet sur le roman. Maintenant, parlons du film ! Je pourrais aussi bien résumer comme suit : un livre génial merveilleusement adapté ! Mais comme j'aime bien détailler, je vous laisse mes impressions.

D'abord, ce qui m'a frappée dès les premières minutes, ce sont les couleurs éclatantes qui contrastent avec la période sombre qui est représentée. La pelouse est d'un vert lime superbe et les costumes sont très colorés. On ressent néanmoins l'oppression et le désespoir vécu par la communauté noire. C'est très particulier mais l'effet est réussi ! La photographie tout au long du film est très soignée.

Quant à l'histoire, si on a apprécié le livre, normalement on aime bien sur l'écran aussi. La ségrégation est bien présente, on la voit partout même si tout n'est pas dit.  Par exemple, sur des taxis, on peut lire "White only" ou encore, il y a des sièges réservés aux noirs dans les salles de spectacles (moins bien situés que les autres). Bref, les personnages ne s'apitoient pas sur leur sort mais leur désarroi est évident.

J'ai bien aimé l'actrice qui joue Miss Skeeter. Elle m'était totalement inconnue. Elle l'interprète très bien mais j'avoue qu'elle a un rôle de jeune femme ambitieuse et courageuse qui me plait aussi. Je sais que c'est une fiction mais j'aimerais tant qu'une telle femme ait existé à cette époque !

Je suppose que ça devrait suffire pour vous donner le goût de le voir ! Et si vous avez aimé le roman, vous n'avez  pas besoin de mon avis. Courez le chercher !

mercredi 16 janvier 2013

C'est fait !

Voilà, je voyais ça comme une grande épreuve (bon, ok, pas tant que ça) mais c'est fait ! J'ai mis à jour la Liste de tous les livres commentés. Il en manquait plusieurs mais, maintenant, tout devrait y être. En espérant que je conserve cette rigueur...


vendredi 11 janvier 2013

La couleur des sentiments - Kathryn Stockett

Quatrième de couverture :

Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui ‘la élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.



Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.


Passionnant, drôle, émouvant, La couleur des sentiments a conquis l’Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture.

Ce roman a fait beaucoup parler de lui au moment de sa sortie mais c'est avec un peu de recul par rapport à tout ce "tapage" que je l'ai lu il y a quelques mois. Autant le dire tout de suite, j'ai adoré ce roman qui aborde la difficile cohabitation entre les blancs et les noirs au Mississipi dans les années soixante. Plus spécifiquement, on découvre la vie de riches familles blanches et de leur bonnes noires. On pourrait reprocher à l'auteur de ne pas être aller plus loin en nous parlant de la ségrégation vécue à cette époque mais je doute que le but était d'écrire un roman choc. L'auteure s'est plutôt inspiré de sa propre expérience, elle qui avait dans sa famille une bonne à laquelle elle s'est attachée étant jeune.

L'émotion est vraiment palpable à plusieurs reprises tout au long du roman. Elle l'est entre autres lorsqu'une bonne se rappelle avoir élevé de jeunes enfants blancs alors que son propre fils l'attendait à la maison ou encore lorsqu'elle doit quitter une petite qu'elle a élevé parce qu'elle s'est fait virer par la famille en question. On peut dire qu'on est à mille lieux d'une certaine sécurité d'emploi. Les bonnes se font remercier  virer à chaque erreur et parfois sans bonne raison.

L'humour m'a plu également. Le passage évoquant le souper de charité pour les victimes de la famine en Afrique (tout à fait ironique connaissant la manière dont ils traitent les noirs dans leur propre pays) est très drôle.

Le lecteur vit le quotidien de ces malheureuses bonnes qui redoutent les lois raciales mais aussi, il célèbre le courage de certaines d'entre elles et d'une jeune femme blanche. Une chance qu'elle est là cette Miss Skeeter, sinon j'aurais honte d'être blanche ! Et, même s'il y a probablement un décalage entre la réalité de l'époque et cette histoire, ça fait vraiment plaisir à lire !

mardi 8 janvier 2013

L'adaptation du roman Orgueil et préjugés (2005)

On ne présente plus cette histoire donc je ne le ferai pas non plus mais je me permets de donner mon avis sur cette adaptation de Joe Wright. N'ayant pas vu les précédentes, je ne peux les comparer mais celle-ci est excellente. J'ai lu le roman il y a quelques années, vous pouvez lire mon commentaire ici.

Au début, je n'étais pas certaine des choix d'acteurs pour interpréter Miss Elisabeth et le fameux M. Darcy. Je dois dire que finalement, ils ont très bien tiré leur épingle du jeu et que je suis heureuse de m'être trompée. Dans ce film comme dans le livre, l'intelligente Elisabeth et le charmant Darcy sont très intéressants.

Même s'il ne se passe pas des tonnes d'évènements et que la fin est prévisible (même pour un extra-terrestre ne connaissant pas cette histoire), on ne voit pas passer les deux heures que dure cette adaptation. Cette romantique histoire n'a pas perdue de son charme, bien au contraire ! La photographie et les costumes sont magnifiques. Pour apprécier chaque personnage à sa juste valeur dans le film, je juge toutefois mieux d'avoir lu le livre d'abord. Certains personnages ne sont que des figurants ou presque dans l'adaptation mais, les ayant découvert plus en détail dans le roman, on peut les apprécier davantage. Il a certainement fallu faire des choix car on ne peut pas tout mettre dans un film mais celui-ci est tout de même très fidèle au texte. Les nombreux fans ne peuvent pas être déçus, enfin, c'est mon avis !

dimanche 6 janvier 2013

La voix - Arnaldur Indridason

Quatrième de couverture :

Mauvaise publicité pour l'hôtel de luxe envahi par les touristes ! Le pantalon sur les chevilles, le Père Noël est retrouvé assassiné dans un sordide cagibi juste avant le traditionnel goûter d'enfants. La direction impose la discrétion, mais le commissaire Erlendur ne l'entend pas de cette oreille. Déprimé, assailli par des souvenirs d'enfance douloureux, il s'installe dans l'hôtel et en fouille obstinément les moindres recoins ...


J'ai récemment lu ce troisième opus de la série d'enquêtes d'Erlendur Sveinsson et je dois dire que je l'apprécie de plus en plus à chaque roman. J'ai vraiment dévoré celui-ci ; c'est mon préféré de la série jusqu'à maintenant !

La force de La voix n'est pas l'action. Si c'est ce que vous recherchez, passez votre chemin. C'est un roman d'ambiance avec une enquête passionnante et bien ficelée.

L'ambiance est parfaite : prenante, mystérieuse et froide dans ce chic hôtel d'Islande même pendant cette période de l'année pourtant "chaleureuse" normalement. Il ne s'agit tout à fait d'un huis-clos mais presque tout se passe dans l'hôtel bondé de touristes. Même Erlendur décide de s'installer dans une des chambres (comble du malheur, elle est glaciale, le radiateur ne fonctionne plus) pour mieux enquêter. À la fin, on connait tellement les lieux, c'est comme s'ils existaient réellement et qu'on y avait déjà mis les pieds.

Les personnages principaux me sont de plus en plus familiers. Arnaldur lui-même se dévoile peu à peu ce qui me plait bien. J'ai hâte de mieux connaitre cet homme introverti et solitaire. Une femme vient même troubler son existence. Serait-ce le début d'une belle histoire ? Les personnages propres à l'enquête sur le meurtre du père Noël  aux personnalités fouillées sont très intéressants aussi. 

Chose certaine, je ne perdrai pas de temps à enfiler les prochains tomes. Je me les ai même déjà tous procurés. Le pauvre vieux commissaire n'aura pas beaucoup de vacances !

samedi 5 janvier 2013

J'ai envie de toi - Federico Moccia

Quatrième de couverture :

Step est de retour à Rome après deux ans d'exil à New York. Il s'installe chez son frère et retrouve ses anciens amis. Personne ne l'a oublié. Step est une légende vivante : beau gosse au cœur tendre, le coup de poing facile, il est leur idole. Un soir, il rencontre Gin qui essaie maladroitement de lui voler quelques euros. D'abord fou de rage, Step tombe vite sous le charme de Gin la rebelle... Leur relation est à la fois violente et tendre, ils se provoquent sans cesse mais ne peuvent se passer l'un de l'autre. Mais Step est plus vulnérable qu'il ne l'imagine. Quand Babi, la fille qu'il a aimée autrefois, lui parle de son prochain mariage, il tombe dans le piège... 

Follement romantique, l'histoire de l'amour impossible entre Step et Gin est devenue le roman culte de toute une génération en Italie.

Le roman culte de toute une génération en Italie ? Alors je crois bien être passée complètement à côté sur ce coup là ! La photo de couverture me plait bien, le titre aussi, la quatrième de couverture est alléchante également, mais le texte non. J'ai pourtant fourni beaucoup d'effort. J'ai arrêté ma lecture après 250 pages (il en fait quand même 570). Je m'ennuyais. Me sentant coupable de l'abandonner ainsi, je l'ai repris quelque semaines plus tard pour en lire encore une cinquantaine de pages mais, non. Toujours non. L'écriture m'a semblé chaotique comme s'il s'agissait d'un premier jet et les personnages ne me plaisaient pas. Au contraire, ils me tapaient sur les nerfs. Je n'ai pas retrouvé le "romantisme" promis dans le résumé. Se taper sur la gueule dans un ring de boxe, j'ai déjà vu plus charmant !

Bref, je suis déçue. J'aurais aimé le finir et j'aurais voulu l'aimer parce que j'ai adoré Rome, une ville que j'ai visitée pendant mes vacances l'été dernier. J'avais envie d'une grande histoire d'amour avec un grand A dans la belle capitale italienne. Tant pis, je ne saurai probablement jamais la fin !

Je vous ai dit que j'aimais Rome, alors je ne pouvais m'empêcher d'ajouter quelques-unes de mes très nombreuses photos.