samedi 26 septembre 2009

Quand le danger rôde (La communauté du Sud 1) - Charlaine Harris

Quatrième de couverture :

Sookie Stackhouse est serveuse au bar Chez Merlotte, au fin fond de la Louisiane. Son plus grand problème dans la vie est qu'elle a la faculté très embarrassante de lire dans les pensées des gens. Lorsque le vampire Bill Compton débarque un soir, elle est irrésistiblement attirée par ce client au charme si. différent. Mais les vampires, même s'ils boivent désormais du sang de synthèse, ne sont pas des êtres très fréquentables et les pouvoirs de Sookie lui seront bien utiles pour défendre son vampire et sauver sa propre peau !

Quel changement radical d'écriture quand on enchaîne celui-ci après un roman de Jane Austen ! Disons que la plume de Charlaine Harris n'est pas de celles que je préfère mais pour ce genre, je le concède, elle est efficace. Il ne faut simplement pas s'attendre à de la grande littérature.

Le premier tome de la série de Sookie Stackhouse nous offre à son tour une histoire de vampires. En fait, elle se déroule alors que ces derniers sont désormais reconnus et intégrés dans la société. Ils ont leurs propres bars, leurs hôtels, etc. Mais même si on sait qu'ils existent et qu'ils boivent du sang de synthèse, une invention des Japonais, plusieurs les craignent toujours. On dit que ceux qui aiment les fréquenter, les Mordus, sont adeptes des sensations fortes et du danger. C'est que les vampires ne sont pas tous friands de ce sang synthétique et qu'ils s'offrent parfois un repas plus consistant... Certains humains acceptent sans problème la présence de ces êtres spéciaux alors que d'autres les rejettent cruellement. En poussant un peu, j'y ai vu en quelque sorte un reflet de notre société, les vampires représentant les marginaux, les étrangers ou tous les groupes de "différents" ayant leur propre sous-culture. La différence fait peur, peut-être même plus que les crocs !

J'ai vu quelques similitudes avec Twilight mais on ne peut pas reprocher à Charlaine Harris d'avoir plagié. Elle a écrit sa série avant Stephenie Meyer. Cependant, de nombreux aspects diffèrent aussi d'une série à l'autre. L'histoire d'amour entre Sookie et son vampire prend moins de place et La communauté du Sud est définitivement moins chaste que la série Twilight. L'auteur a ajouté une bonne dose d'érotisme qui plaira aux adultes. J'ai apprécié aussi le mystère autour des meurtres survenus dans la ville de Bon Temps. Comme dans un roman policier, j'ai cherché le coupable accusant tour à tour presque tous les personnages.

Je vous assure, les pages se tournent toutes seules. L'enquête est distrayante et les nombreux dialogues donnent du rythme au récit. Je n'ai seulement pas aimé un certain personnage qui m'a semblé ridicule (Bubba pour ceux et celles qui l'ont lu) et mon intérêt a quelque peu diminué à son arrivée. Sinon, cette lecture vaut le coup lorsqu'on ne veut pas trop se compliquer la vie. C'est léger et horriblement divertissant ! Un vrai piège à lecteurs avec ses 8 ou 9 tomes !

mardi 22 septembre 2009

Un tout petit tirage :)

En fin de semaine, j'ai fais un peu de classement dans ma bibliothèque et j'ai retrouvé le deuxième exemplaire du roman Une si belle robe de Fan Wu que j'ai commenté ici. Ne sachant quoi faire avec mes deux livres identiques, je vous propose un petit tirage où le prix est l'exemplaire neuf dont je veux me débarrasser. C'est aussi une façon de fêter ma première année de blog. Je l'avoue, j'ai volé l'idée de Melanie. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas trop, hen ?

Alors voilà, si vous voulez participer vous n'avez qu'à l'écrire dans les commentaires de ce billet. C'est tout simple ! Il n'existe qu'une seule condition : vous devez avoir déjà écrit au moins un commentaire sur mon blog avant aujourd'hui 22 septembre. Je veux privilégier mes lecteurs et lectrices. Je suis désolée pour les nouveaux, à une prochaine fois peut-être.

Je mettrai les noms dans un chapeau et pigerai le/la gagnant(e) le vendredi 2 octobre 2009. Bonne chance !

vendredi 18 septembre 2009

Orgueil et préjugés - Jane Austen

Quatrième de couverture :

Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage: l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l'épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu'il n'y a en fait qu'un héros qui est l'héroïne, et que c'est par elle, en elle et pour elle que tout se passe. Drôle, romanesque, le chef-d'oeuvre de Jane Austen reste tout simplement incontournable !


Il s'agit de mes tous premiers pas dans l'oeuvre de Jane Austen. Je n'avais ni lu ses livres ni vu d'adaptions. J'ai opté pour Orgueil et préjugé pour débuter puisqu'il est le plus connu. J'ai beaucoup aimé mais ça n'a pas été le coup de foudre immédiat.

L'écriture est sublime. La plume de Jane Austen est exceptionnellement séduisante: poétique tout en restant efficace et même parfois, humoristique. Cette dame devait être extrêmement talentueuse pour écrire de la sorte. Son personnage, Elizabeth Bennet, est très intéressant avec son intelligence et son humour. Sa confiance en elle-même m'a surprise à plusieurs reprises. Les personnes issues d'un rang social supérieur ne l'intimident en aucun cas. Je lui ai aussi trouvé un petit côté féministe (une avant-gardiste ?) qui me plaisait bien. De même, j'ai adoré la façon de converser des gens de l'époque. Les expressions et les manières de s'exprimer sont exquises. J'aime leurs grandes convenances et leur politesse qui, aujourd'hui, nous semblent malheureusement exagérées.

L'histoire, quant à elle, ne m'a pas renversée. Je m'attendais à autre chose. Elle ne tourne qu'autour des mariages des jeunes filles de l'entourage d'Elizabeth. Je suppose que l'auteur a voulu démontrer que le mariage était la plus grande (et parfois même, la seule) préoccupation des jeunes filles anglaises du milieu mondain. Malheureusement, cela ne m'a pas passionnée du début à la fin.

Ce fût une agréable lecture avec une très belle histoire d'amour même si je n'ai pas ressentie le même engouement que plusieurs lectrices. Peut-être avais-je de trop hautes attentes ? Ou il se peut que ce soit moi qui manque de romantisme, qui sait ? J'ai tout de même le goût de poursuivre ma découverte. Je suis certaine que les autres romans d'Austen valent le détour car Orgueil et préjugés le valait déjà amplement. Peut-être que le souvenir que je garderai de cette lecture s’imprégnera davantage plus tard...

Lu dans le cadre du défi Blog-o-trésors

dimanche 13 septembre 2009

1 an !!


Hier, le 12 septembre 2009 exactement, mon blog Les lectures de Marguerite a eu un an !
En 1 an, quelques statistiques :

114 billets publiés
82 livres commentés
15 350 visiteurs au total
Des heures et des heures de plaisir !

C'est pas mal, non ? :)
Merci infiniment de vos visites et de vos commentaires. À chaque fois, ça me fait vraiment plaisir !!

vendredi 11 septembre 2009

Salem - Stephen King

Quatrième de couverture :

Le Maine, 1970. Ben Mears revient à Salem, s'installer à Marsten House, inhabitée depuis la mort tragique de ses propriétaires, vingt-ans auparavant. Mais très vite, il devra se rendre à l'évidence : il se passe des choses étranges dans cette petite bourgade. Un chien est immolé, un enfant disparaît et l'horreur s'infiltre, s'étend, se répand, aussi inéluctable que la nuit qui descend sur Salem.


La mode est aux histoires de vampires ces temps-ci. Mais attention, ceux-là sont loin d'être gentils et séduisants. Nous avons affaire ici à des vampires d'une autre génération. Ce sont des vampires très peu romantiques. Des livres de King que j'ai lu, celui-ci est mon préféré jusqu'à présent. C'est dommage car la couverture n'est pas celle de mon édition. La mienne date de 1977 et m'a été offerte par mon grand-père qui adorait King. Ses pages sont jaunies, elles sentent l'humidité du grenier et elles ont presque toutes été recollées avec du vulgaire ruban adhésif mais elle a un charme fou ! Le livre en est d'autant plus terrifiant.

Au commencement, Mears, un auteur relativement connu, retourne à Salem pour l'écriture de son prochain roman. À son arrivée, on sent déjà que Salem va mal. Je ne voyais pas d'un bon oeil l'arrivée du M. Straker dans la fameuse Marsten House qu'on prétend hantée. Mais ce que j'apprécie, c'est qu'on nous expose très lentement la véritable horreur dans laquelle Salem est plongée. Dans ce cas-ci, j'aime le rythme lent de King qui nous enfonce doucement dans son cauchemar. Le défaut du premier quart est plutôt tous les noms à retenir et toutes les histoires respectives des personnages. C'est que Stephen King donne vie à une ville entière plutôt que de se limiter à quelques personnages mais, aussitôt qu'on replace la plupart de ses habitants, le procédé devient extrêmement intéressant.

La suite est tout simplement géniale car même s'il y a des créatures, les situations ne sont jamais farfelues. On ne s'ennui pas avec Ben et ses acolytes dans cette ville qui deviendra une ville fantôme (on nous l'annonce au tout début). Le suspense va bon train jusqu'à la toute fin avec plusieurs rebondissements. Ce livre devrait sans doute plaire aux amateurs du genre et à d'autres qui, comme moi, ne connaissent que la base de la culture vampirique mais qui aiment les romans noirs et n'ont pas peur des vilaines créatures de la nuit.

mercredi 2 septembre 2009

Un peu de fatigue - Stéphane Bourguignon

Quatrième de couverture :

Un jardin ahurissant, une vasectomie existentielle, un revolver presque burlesque et de la tendresse, beaucoup de tendresse.

Voici un électrocardiogramme. Celui du monde d'Édouard - amours déchus, amitiés tourmentées, famille trouble - et de sa désintégration.
Entre le présent et le passé s'entremêlent les voix du héros, de l'ami Michel, de la douce Simone et de l'ex-épouse Véronique, esquissant le portrait cynique mais sensible d'un homme et de son parterre.

Des dialogues percutants, des situations souvent excessives mais toujours justes et cet étonnant mélange d'humour et de gravité qu'apprendront à connaître ceux et celles à qui l'univers de Bourguignon ne serait pas encore familier.

Un roman corrosif et pourtant sentimental par l'un des écrivains les plus talentueux de sa génération.

Je pourrais apposer le joli petit logo avec la fusée rouge de Tintin sur ce billet là. Oui, oui celui de l'objectif PAL ! J'avais ce roman dans ma PAL depuis 2005 ! Je reportais sa lecture depuis qu'un ami m'avait affirmé qu'il était si ennuyant qu'il l'a abandonné au bout d'une centaine de pages. Après ma déception avec Le principe du geyser du même auteur et cette dépréciation, je l'ai commmencé à reculons. Et pourtant, même si ce livre n'a pas été un coup de coeur pour moi, il m'a tout de même plu. Vaut toujours mieux se faire sa propre idée...

Au départ, ça m'a pris plusieurs pages pour saisir un peu où l'auteur s'en allait avec tout ça. J'étais heureuse malgré tout de retrouver l'humour spécial de Bourguignon que j'aime bien. Son personnage, Édouard, est un drôle de type. J'aimais ses petites réflexions hors du commun. Il est intéressant quoique plutôt dépressif. Je trouve que l'auteur va plus en profondeur dans les émotions de ses personnages que dans ses romans précédents.

J'ai aussi aimé les changements de narrateurs. Les points de vue de Véronique et de Michel, deux personnages secondaires, étaient intéressants. La seule narratrice qui ne m'a pas plu, c'est Simone. Selon moi, son histoire était sans intérêt, elle aurait pu seulement être racontée brièvement par Edouard.

L'écriture de Bourguignon est agréable, j'aime particulièrement ses métaphores. Cet homme a certainement un grand talent mais ses romans ne me plaisent pas à tout point de vu. Par exemple, la trop grande quantité de rapports sexuels m'a dérangée. Je n'ai rien contre la sexualité dans les livres, au contraire mais, c'était tout simplement trop ! Tout ça n'apportait rien de plus au récit.

Au final, malgré quelques petits accrochages, j'ai apprécié cette lecture, elle me donne même le goût de lire le quatrième roman de l'auteur, Sonde ton coeur Laurie Rivers. Dans un délai de moins de quatre ans cette fois, je l'espère !