Il avait démissionné, une jeune Mi’gmaq se trouvait sous sa protection, deux hommes étaient morts et une partie du Québec voulait qu’on en finisse une fois pour toutes avec les Indiens.
Cette histoire commence en Gaspésie, le 11 juin 1981. Cette histoire commence il y a des millénaires, avant les Vikings, avant les Basques, avant Cartier. Cette histoire commence avec les Mi’gmaq. Pour eux, c’est la fin des terres, Gespeg. Pour d’autres, c’est le début d’un nouveau monde.
Alors que trois cents policiers de la Sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour saisir les filets des pêcheurs mi’gmaq, un agent de la faune change de camp, une adolescente affronte ceux qui ont humilié son père, un vieil ermite sort du bois, une jeune enseignante s’apprête à retourner dans son pays – pendant que le saumon devenu taqawan, au retour de son long périple en mer, remonte la rivière jusqu’au lieu de sa naissance.
Taqawan est une histoire de pêche et d’affrontements. Une histoire de crimes et d’accointances, d’injustice et de droits bafoués. Taqawan est une histoire de rencontres et de recommencements, de survie et de résistance.
Taqawan est mon premier roman d'Éric Plamondon. L'auteur a connu beaucoup de succès avec sa trilogie 1984 et, plus récemment, avec sa dernière parution Donnacona. J'ai débuté par Taqawan car j'aimais le fait qu'il soit basé sur des faits historiques. Les événements se sont déroulés dans la Baie des Chaleurs en 1981. N'étant même pas née à l'époque, je me doutais que j'allais apprendre une foule de choses et ce fût bien le cas !
Dès les premières pages, nous entrons dans le vif du sujet : les policiers débarquent sur la réserve de Restigouche. Ils veulent saisir les filets des pêcheurs autochtones et retirer leur droit acquis pour pêcher le saumon ce qu'ils font pourtant depuis la nuit des temps. Ils s'imposent sur leur territoire, bloquent un pont, frappent et humilient des hommes devant femmes et enfants. Bref, c'est la guerre du saumon. Pendant ce temps, nous suivons quelques personnages qui tentent de continuer à vivre (ou à survivre) : Yves Leclerc un agent de la faune, Caroline une française venue au Québec pour enseigner, Océanne une adolescente autochtone et William un autochtone solitaire.
Éric Plamondon a une écriture précise. Les chapitres n'ont pas besoin d'être longs pour que le message passe. Ils sont courts et tous très différents les uns des autres mais ils sont bourrés d'informations intéressantes, de faits historiques (qu'on ne nous apprend malheureusement pas à l'école) et de détails instructifs sur la nature, les animaux, la survie, etc. En plus de ce côté informatif, il y a beaucoup d'action. Je ne m'attendais vraiment pas à un tel condensé de péripéties ! La fin, digne d'un film d'action, m'a paru peu plausible mais elle ne m'a pas déplu.
Taqawan est un petit roman engagé à la forme originale qui se lit d'un trait.
Éric Plamondon a une écriture précise. Les chapitres n'ont pas besoin d'être longs pour que le message passe. Ils sont courts et tous très différents les uns des autres mais ils sont bourrés d'informations intéressantes, de faits historiques (qu'on ne nous apprend malheureusement pas à l'école) et de détails instructifs sur la nature, les animaux, la survie, etc. En plus de ce côté informatif, il y a beaucoup d'action. Je ne m'attendais vraiment pas à un tel condensé de péripéties ! La fin, digne d'un film d'action, m'a paru peu plausible mais elle ne m'a pas déplu.
Taqawan est un petit roman engagé à la forme originale qui se lit d'un trait.
Taqawan - Éric Plamondon
Éditions Le Quartanier 2017
224 pages