mardi 18 septembre 2012

Corniche Kennedy - Maylis de Kerangal

Quatrième de couverture :

" Les petits cons de la corniche. La bande. On ne sait les nommer autrement. Leur corps est incisif, leur âge dilaté entre treize et dix-sept, et c'est un seul et même âge, celui de la conquête : on détourne la joue du baiser maternel, on crache dans la soupe, on déserte la maison. " 

Le temps d'un été, quelques adolescents désœuvrés défient les lois de la gravitation en plongeant le long de la corniche Kennedy. Derrière ses jumelles, un commissaire, chargé de la surveillance de cette zone du littoral, les observe. Entre tolérance zéro et goût de l'interdit, les choses vont s'envenimer... 

Âpre et sensuelle, la magie de ce roman ne tient qu'à un fil, le fil d'une écriture sans temps morts, cristallisant tous les vertiges. 

Cet été, si je n'ai pas été présente sur ce blog, c'est (en partie) parce que j'ai passé un mois en vacances en France et en Italie. Bonne raison, non ? Et ce livre, je l'ai acheté en France, plus précisément à Aix-en-Provence, après un passage à Marseille où se déroule justement cette histoire. J'ai beaucoup aimé y retrouver des lieux que je connaissais désormais (comme la corniche Kennedy, les îles du Frioul, etc.). Cependant, cette lecture m'a parue plutôt inégale. À certains moments, je me suis ennuyée alors qu'à d'autres, j'embarquais totalement dans le récit et je me demandais ce que j'avais trouvé lassant.

Le début est très contemplatif mais nécessaire. Comme lectrice, j'avais l'impression d'être là, aussi, à observer à travers mes jumelles.  On découvre les personnages mais l'action est très peu présente. C'est peut-être ce rythme lent qui me lassait. Vers la moitié, tout bascule. Il y a une véritable course de chat et souris. Ça devient plus intéressant. Franchement, il aurait dû être plus long. Il se lit vite, trop vite. Il me semble qu'il y aurait eu bien plus à dire sur la bande de la Plate. Et sur Sylvestre le commissaire aussi. L'auteur avait là plusieurs personnages intéressants. C'est dommage qu'on les délaisse si vite...

L'écriture, quant à elle, est très spéciale. Comme c'était mon premier roman de l'auteur, je ne sais pas si c'est son style habituel mais une chose est sûre, il faut y jeter un coup d'oeil ! Bref, Corniche Kennedy n'est pas une lecture qui m'a emballée du début à la fin mais j'ai pris plaisir à le parcourir à mon retour au Québec !



C'est joli les îles du Frioul ! Ah, les vacances :)


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