vendredi 20 juin 2014

La petite reine...

Parce que oui, parfois je regarde aussi des films qui ne sont pas des adaptations de livres. Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de débattre sur ce film québécois vu dans les derniers jours. Autant le dire tout de suite, j'ai beaucoup aimé !

Au Québec, personne n'ignore qui est la cycliste Geneviève Jeanson. C'est probablement la cycliste la plus connue mais ce n'est pas uniquement dû à ses succès. Son gros secret a été une affaire très médiatisée. Elle a avouée publiquement avoir pris de l'EPO depuis ses débuts en compétition à l'âge de 16 ans. Mais quelle adolescente pourrait s'injecter ça sans l'aide de complice? Son principal complice: son entraîneur. Un homme qui a soif de victoire et de reconnaissance au détriment de la santé physique et psychologique de son athlète.

L'histoire de Geneviève Jeanson a été l'inspiration du réalisateur de La petite reine, un film haletant très fort en émotions et ce, dès les premières minutes. On le dit librement inspiré mais certaines scènes m'ont semblé identiques à la réalité comme lorsqu'elle est en conférence de presse après que son médecin l'ait dénoncée. La Julie Arseneault du film s'exprime exactement sur le même ton que Jeanson et prononce les mêmes phrases. 

Après la première compétition, sur le Mont Royal à Montréal, on voit une longue scène de célébration sur la ligne d'arrivée. Sa famille est là, aveuglément fière d'elle. Ses amis accourent et lui sautent dans les bras. Tout le monde hurle son nom. C'est à ça que Julie Arseneault est accroc... et son entraîneur aussi. L’entraîneur manipulateur et trop exigeant est très bien joué par Patrice Robitaille. Laurence Leboeuf qui tient le rôle principal est également très convaincante. Je découvre son talent avec ce film.

J'ai lu quelques critiques qui reprochent d'avoir fait un film à propos d'une tricheuse, une menteuse. Le but n'était surement pas de faire de ce personnage une héroïne respectable mais de présenter un personnage tourmenté, victime de manipulation et à peine consciente de tout le mal qu'elle s'impose. Son quotidien n'est fait que de mensonges, d'isolement et de violence psychologique.  Elle est prise dans un engrenage où la tension devient de moins en moins soutenable. Avouons-le, les personnages lisses et gentils, ça ne fait pas de bons films ni de bons romans ! Ce n'est pas la première fois qu'on s'inspire de quelqu'un qui n'est pas un modèle dans la société mais l'art ne sert pas à donner l'exemple. Enfin, c'est mon opinion !

La chanson thème interprétée par Émilie McAll Pinard (que je ne connaissais pas du tout) est aussi un coup de coeur. Vous pouvez l'écouter ici.

2 commentaires:

saxaoul a dit…

Depuis un ou deux ans, je ne regarde presque plus de DVD alors je note ce titre qui me fait envie. Le tour de France commence bientôt, c'est d'actualité :) !

Marguerite a dit…

@ saxaoul : Il vient tout juste de sortir au cinéma au Québec. Tu devras sans doute attendre pour le voir en France... Mais il est vraiment très bien !