lundi 16 avril 2018

Noms fictifs - Olivier Sylvestre

Quatrième de couverture :

Après dix années passées dans l'antre de la bête, un intervenant nous ouvre la porte de son centre de répit pour toxicomanes, avec sa sonnette stridente et sa vitre pare-balles, sa lasagne, ses larmes et ses espoirs fous, malgré tout. Au contact de multiples vies marquées par la rue, la consommation, l'abandon, Olivier nous entraîne dans leur univers déconstruit. Chronique fabriquée, mémoires imaginaires, impossibles chevauchées dans les rues de Montréal, ces récits sont ceux d'un intervenant à tout jamais transformé par les moments surréalistes qu'il a partagés avec ces êtres plus grands que nature, pendant un petit vingt-quatre-quarante-huit heures. Et de toutes les fois où il a reconnu une part de lui-même en eux.


Mes dernières semaines ont été très chargées. Je n'ai pas lu autant qu'à l'habitude. J'ai cependant lu des livres qui en valaient vraiment la peine comme Noms fictifs d'Olivier Sylvestre. Je ne suis pas étonnée qu'il soit finaliste au Prix des Libraires 2018.

Noms fictifs, c'est le témoignage des rencontres quotidiennes d'un intervenant avec les usagers d'un centre de répit en toxicomanie. Chaque court chapitre est consacré à une personne en particulier. Même si l'intervenant se prénomme Olivier comme l'auteur, nous ne savons pas qu'elle est la part de vérité dans ce livre. Je me suis posée la question : est-ce seulement les noms qui sont fictifs ? Après lecture, je dirais que la notion de véridique importe peu car c'est tellement réaliste !

J'ai aimé la façon dont le narrateur parle des hommes et des femmes qu'il reçoit. Il nous offre des portraits très humains et très touchants. On ressent tout le respect qu'il leur porte alors que certains sont plutôt désagréables et que d'autres le terrorisent carrément. Il est authentique, il avoue ses faiblesses et sa vulnérabilité face à certaines situations. J'ai particulièrement apprécié le passage où il se questionne et hésite à utiliser les personnages colorés mais "poqués" qui défilent devant lui dans son manuscrit. Il y a matière à une belle réflexion éthique.

Noms fictifs est un livre au style étonnant, aux propos durs mais justes qu'il faut absolument lire !

Noms fictifs - Olivier Sylvestre
Éditions Hamac 2017
314 pages

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